Théodule Ribot (peintre)

Augustin Théodule Ribot né à Saint-Nicolas-d'Attez le et mort le à Colombes est un peintre, aquafortiste et aquarelliste français, rattaché au mouvement du réalisme.

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Ne doit pas être confondu avec Théodule Ribot.

Biographie

Autoportrait (1867), palais des Beaux-Arts de Lille.

Fils d’un ingénieur civil, Théodule Ribot dut se livrer d’abord aux travaux géométriques et au dessin linéaire[1]. Se destinant à la carrière artistique, il était entré à l’école des arts et métiers de Châlons, lorsque la mort de son père, en 1840, le força à demander des ressources à l’industrie[1]. Ayant trouvé, pour assurer la subsistance de sa mère et ses sœurs, du travail chez un décorateur de stores, et peint des bordures pour un fabricant de glace. Il se marie tôt et se rend à Paris en 1845, où il est employé comme commis d’atelier tout en étudiant dans l’atelier du peintre Auguste-Barthélemy Glaize.

Après un séjour de trois ans en Algérie pour surveiller et diriger des constructions[1], il revient à Paris en 1851, et subsiste en exécutant un grand nombre de dessins pour des industriels[1] et des copies d’Antoine Watteau destinés aux États-Unis le jour, et en peignant pour lui-même la nuit.

Il ne put figurer au Salon qu’à partir de 1861, où il débuta avec six toiles d’intérieur de cuisine et de basse-cour qui le font connaître du grand public[1]. Il a exposé depuis Prière des petites filles, Toilette du matin (1864) ; Chant du cantique, Rétameurs, Le Martyre de saint Sébastien (1865) acquis par l’État pour le musée du Luxembourg ; Le Christ au milieu des Docteurs, Le Flûteur (1866) ; Le Supplice des coins, d’une énergie très remarquée, Un vieillard (1867) ; L’Huître et les plaideurs (1868) acquis pour le musée des Beaux-Arts de Caen ; Les Marionnettes au village, Les Philosophes (1869) pour le musée de l'hôtel Sandelin de Saint-Omer ; Le Bon Samaritain, Jeune Homme à la manche jaune acquis pour le musée du Luxembourg (1870) ; La Lecture, Une jeune fille (1874) ; Cabaret normand (1875) ; Loge de famille, Portrait de Madame Gueymard-Lauters (1876) ; Bretonne de Plougastel, Vieux Pêcheur de Trouville (1877) ; Ménagère relevant ses comptes, Mère Morieu (1878)[1].

Il a obtenu une médaille de 3e classe en 1864 et en 1865[2], ainsi qu'une médaille de 3e classe à l’Exposition universelle de 1878[1]. Il emménage à cette époque à Colombes, mais tombe malade et abandonne peu à peu la peinture.

Théodule Ribot, qui a aussi traité avec succès l’eau-forte et l’aquarelle[1], a peint des scènes historiques, des compositions religieuses, des natures mortes, des portraits et des scènes de genre[3]. Il est l’ami d’Henri Fantin-Latour et de François Bonvin.

En 1884, alors qu’il est affaibli, ses amis Fantin-Latour, Eugène Boudin, Jules Bastien-Lepage, Pierre Puvis de Chavannes, Auguste Rodin et Claude Monet donnent un banquet en son honneur et lui offrent une médaille gravée de l’inscription : « À Théodule Ribot, artiste indépendant ».

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878, il est promu officier en 1887.

Il est le père du peintre Germain-Théodore Ribot (1845-1893) et de Louise-Aimée Ribot. Il est également l'oncle de la comédienne Berthe Legrand (Berthe Eugénie Ribot, 1850-1910)[4].

Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (29e division).[5].

Œuvres dans les collections publiques

Les œuvres de Théodule Ribot sont conservées au musée d’Amsterdam[Lequel ?], au musée des Beaux-Arts d'Arras, à Bayeux au musée Baron-Gérard, à Bilbao, Boston, Budapest, Buenos Aires, au musée des Beaux-Arts de Caen, de Chicago, au musée municipal d'Art et d'Histoire de Colombes, à Dresde, Grenoble, au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, à Lille, Lyon, Marseille, New York, à Paris au musée du Louvre, à Philadelphie, Reims, San Francisco, Vienne.

  • Breteuil, hôtel de ville : Nature morte[6].
  • Thaix, église Saint-Martin : Martyre de saint Sébastien, huile sur toile, achat de l’État en 1882[7].

Hommages

Louis-Émile Décorchemont, Monument à Théodule Ribot (1893), Breteuil.

Notes et références

  1. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, , 5e éd., 1892 p. (lire en ligne), p. 1891.
  2. Base Léonore : Augustin Théodule Ribot.
  3. Dictionnaire Bénézit 1999, p. 641.
  4. « Berthe Legrand  », sur lesarchivesduspectacle.net.
  5. « Obsèques du peintre Théodule Ribot », Le Figaro, (en ligne sur Gallica).
  6. Notice no PM27002336, base Palissy, ministère français de la Culture.
  7. Yves Ducroizet et Robert Pommery (illustrateur), « Le canton de Fours », La Camosine, Les Annales des Pays Nivernais, no 154, p. 37.
  8. « Monument à Théodule Ribot », notice sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, , 5e éd., 1892 p. (lire en ligne), p. 1891.
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 11, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3021-4), p. 641-642.
  • Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l’École française depuis l’origine des arts du dessin jusqu’à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Librairie Renouard, Paris, 1885, pp. 370-371 (lire en ligne).
  • Geneviève Lacambre, Jacqueline de Rohan-Chabot, Le Musée du Luxembourg en 1874, Paris, Éditions des Musées nationaux, 1974, p. 154.
  • Abbé Sertillanges, Notice sur la vie et les travaux de M. Théodule Ribot, Paris, imp. Firmin-Didot, 1920.

Liens externes

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