Auge-Saint-Médard

Auge-Saint-Médard est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine. Depuis le , elle est une commune déléguée de Val-d'Auge.

Pour les articles homonymes, voir Auge et Saint-Médard.

Auge-Saint-Médard

Mairie d'Auge-Saint-Médard.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Statut Commune déléguée
Maire délégué Robert Lesage
2019-2020
Code postal 16170
Code commune 16339
Démographie
Gentilé Médardais
Population 298 hab. (2016 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 53″ nord, 0° 05′ 05″ ouest
Altitude Min. 69 m
Max. 130 m
Superficie 17,37 km2
Élections
Départementales Val de Nouère
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Val-d'Auge
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Charente
Auge-Saint-Médard
Géolocalisation sur la carte : Charente
Auge-Saint-Médard
Géolocalisation sur la carte : France
Auge-Saint-Médard
Géolocalisation sur la carte : France
Auge-Saint-Médard

    Ses habitants sont appelés les Médardais et Médardaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Auge-Saint-Médard est une commune du nord-ouest de la Charente, limitrophe de la Charente-Maritime.

    Elle est à km au nord de Rouillac, chef-lieu de son canton, à km au sud-ouest d'Aigre, et à 29 km au nord-ouest d'Angoulême.

    Auge-Saint-Médard est aussi à km de Gourville, km de Marcillac-Lanville, 18 km de Matha (Charente-Maritime), 25 km de Cognac[2].

    La commune est à l'écart des grands axes routiers. La D.75, de direction nord-sud, passe à Auge à l'ouest, reliant Sonneville à Verdille. Les D.90 et D.188 passent à Saint-Médard. Les D.118 et D.66 traversent le nord-est de la commune, et la D.356 limite la commune juste à côté d'Anville[3].

    Les gares les plus proches sont celles de Cognac (TER Saintes et Royan) et d'Angoulême (TER et TGV Paris, Bordeaux, Poitiers, Limoges).

    Hameaux et lieux-dits

    Les villages d'Auge et de Saint-Médard sont situés à 0,4 km l'un de l'autre, au centre de la commune. Au sud d'Auge, on trouve la Bréchoire et au nord, les Doussains; à l'est de Saint-Médard, il y a Fraîchefond et au nord-est, d'autres hameaux comme Crotet, le Petit Beauvais, chez Durand, les Éliots. Au sud, on trouve de nombreuses fermes, comme les Masquets, la Poissonnerie, les Charriers, etc[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Auge-Saint-Médard occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Kimméridgien, avec une frange de Portlandien au sud-ouest. Une zone importante de grèzes datant du Quaternaire couvre ce plateau à l'ouest du bourg d'Auge, et des alluvions récentes (limons et argiles) couvrent les vallées au sud et à l'est[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui de bas plateau ondulés, d'une altitude moyenne de 100 m. Le point culminant de la commune est à une altitude de 130 m, situé au réservoir communal en limite nord, mais une autre colline atteint 126 m au sud (borne IGN, entre Auge et Anville). Le point le plus bas est à 69 m, situé le long du Sauvage sur la limite orientale près de Patreville. Les bourgs d'Auge et Saint-Médard sont à 95 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Auge-Saint-Médard possède trois petits ruisseaux. Le Sauvage[7] qui est long de 14,8 km et ses deux affluents, le Crachon[8] long km et le ruisseau des Martinières[9] long de 1,9 km.

    Le Crachon naît entre les bourgs d'Auge et de Saint-Médard.

    Le Sauvage arrose le sud de la commune et devient, en aval du confluent avec le Crachon, l' Auge qui se jette dans la Charente sur sa rive droite à Marcillac-Lanville[3],[10].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Alga en 1118 (avec l'adjectif algense)[11], Augia en 1293, ainsi que Sanctus Medardus au XIIIe siècle, et Bavesio au XIVe siècle (francisé en le Petit Beauvais). Le ruisseau l'Auge était écrit Algie aqua[12].

    Le nom du village Auge tirerait son nom de celui du ruisseau qui y prend sa source[13],[14].

    Histoire

    Auge

    Au Moyen Âge, les dîmes ecclésiastiques d'Auge avaient été inféodées. Fief fictif, elles ont été perçues après de nombreux échanges jusqu'au XVIIIe siècle par Pierre de Massougnes, écuyer qui de ce chef se disait seigneur d'Auge, alors que la seigneurie à cette époque était à la famille de Beaumont, puis Babinet de Ranville, et enfin à MM. de Rancogne qui l'ont vendue en détail de 1820 à 1840[15].

    Saint-Médard

    La paroisse de Saint-Médard-d'Auge formait une seigneurie qui appartenait au chapitre cathédral d'Angoulême depuis le début du XIIe siècle. Elle avait été donnée à ce chapitre par Pierre de Confolens, évêque de Saintes et ancien chantre de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême[10].

    En 1994, les communes d'Auge et de Saint-Médard-d'Auge ont fusionné pour ne faire qu'une.

    Le , la commune fusionne avec Anville, Bonneville et Montigné pour former la commune nouvelle de Val-d'Auge dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [16].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2019 En cours Robert Lesage PS  
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2008 Christian Légeron PS  
    2008 2018 Robert Lesage PS  

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 17,19 % sur le bâti, 48,40 % sur le non bâti, et 8,76 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

    La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2016, la commune comptait 298 habitants[Note 1], en augmentation de 0,34 % par rapport à 2011 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    441438432527505533540505490
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    514450440445425378370343314
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    324321291242246233232188178
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2016
    156156157147310323299303298
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Auge-Saint-Médard en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    1,3 
    14,1 
    75 à 89 ans
    17,8 
    27,5 
    60 à 74 ans
    21,7 
    20,4 
    45 à 59 ans
    22,9 
    15,5 
    30 à 44 ans
    12,1 
    6,3 
    15 à 29 ans
    8,9 
    16,2 
    0 à 14 ans
    15,3 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[23].

    Industrie

    La commune possède un acteur important dans le monde du contreplaqué, le Groupe Joubert dont l'usine historique se trouve aux Éliots, à mi-chemin entre Auge et Saint-Médard, et qui était une scierie fondée en 1930 par André Joubert. En 2014, 150 salariés sont employés sur le site historique, sur les 400 que compte le groupe[24].

    Énergie solaire

    La commune accueille la centrale photovoltaïque de l'EARL (inaugurée le ), réalisée à la demande d'un exploitant agricole par la société SunCo GC. (312 modules photovoltaïques de silicium monocristallin couvrent 456 m2 de toits agricoles). Ils fournissent 54 600 Wc, soit une production annuelle de 61 MWh ; de quoi alimenter environ 30 foyers en électricité.

    Culture locale et patrimoine

    Église Notre-Dame d'Auge

    L'église paroissiale Notre-Dame d'Auge dépendait de l'abbaye de Charroux qui y avait créé un prieuré. Elle est construite sur une salle en forme de crypte avec un boyau menant à un puits. L'ensemble était appelé « Creux de Sainte-Radegonde ». L'église date initialement du XIe siècle mais a été presque entièrement rebâtie au XIIe siècle. La voûte effondrée a été remplacée vers 1900 par une voûte en brique, qui fut enlevée dans les années 2000 pour laisser apparaître la charpente. La façade est surmontée d'un clocher-mur triangulaire à trois ouvertures mais qui n'a plus qu'une cloche. La dernière restauration de l'église a été bénie en 2007 par Mgr Dagens, évêque d'Angoulême, accompagné par M. Boutant, président du conseil général[25].

    Église Saint-Médard

    Située à Saint-Médard, l'église Saint-Médard remonte aussi au XIe siècle. Elle était le siège d'une vicaire perpétuelle offerte au chapitre cathédral d'Angoulême par l'évêque de Saintes. Elle fut partiellement détruite pendant les guerres de religion[Note 2] et ne fut restaurée qu'en 1672. Comme l'église d'Auge, la voûte fut remplacée en 1874 par une voûte en briques après son effondrement, puis les charpentes laissées apparentes au XXe siècle. Une tribune a été ajoutée à la fin du XIXe siècle. La façade de l'édifice est surmontée d'un clocher-mur à deux ouvertures, avec une seule cloche[25].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
    2. Vers 1568 en Charente.

    Références

    1. Les gentilés de Charente
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Sauvage (R2200520) » (consulté le )
    8. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Crachon (R2200550) » (consulté le )
    9. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau des Martinières (R2200530) » (consulté le )
    10. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 341
    11. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 112
    12. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 133-135
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 36.
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 64
    16. Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Val-d'Auge par la fusion des communes d'Auge Saint-Médard, d'Anville, de Bonneville et de Montigné », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-055, , p. 9-11 (lire en ligne [PDF])
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    21. « Evolution et structure de la population à Auge-Saint-Médard en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    24. Sylviane Carin, « Auge-Saint-Médard », La Charente libre,
    25. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 52-53
    • Portail de la Charente
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.