Au prix du sang
Au prix du sang (There Be Dragons), ou Ennemi rapproché au Québec, est un film dramatique américano-argentino-espagnol écrit et réalisé par Roland Joffé, sorti en mars 2011 en Espagne.
Titre québécois | Ennemi rapproché |
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Titre original | There Be Dragons |
Réalisation | Roland Joffé |
Acteurs principaux | |
Pays d’origine |
États-Unis Argentine Espagne |
Genre | Drame, biographie |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Liminaire
Roland Joffé, connu pour ses films Mission et La Déchirure (The Killing fields), a voulu, dans ce film, parler de thèmes tels que la trahison, l'amour, la haine, l'amitié, et le sens de la vie.. L'action de There Be Dragons se déroule pendant la Guerre d'Espagne
Le film fonde son récit sur la vie de Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, canonisé en 2002 par Jean-Paul II.
Joffé, qui se déclare agnostique[1], et qui a reçu un Oscar du cinéma pour le film Mission, dont les jésuites sont le sujet principal, a déclaré être « très intéressé par l'idée de réaliser un travail qui parle sérieusement de la religion dans ses propres termes, et ne s'amuse pas à en parler selon une approche qui en nie la validité »[2].
L'histoire a été écrite par Joffé lui-même, qui a dit qu'il disposait de toute liberté de création sur le projet[3].
Roland Joffé a déclaré que There Be Dragons est « un film sur ce que signifie être saint de nos jours [4] ».
Synopsis
Le film raconte l'histoire d'un journaliste espagnol contemporain, Robert, qui essaye de renouer des relations avec son père mourant, Manolo. Ce dernier a participé à la guerre civile espagnole. Le journaliste découvre, petit à petit, à travers son travail de recherche sur la vie de son père, que ce dernier était un ami intime de Josémaria Escriva, avec qui il a eu des relations compliquées[5]. Manolo s'est engagé pendant la Guerre d'Espagne, et est tombé amoureux d'une jeune Hongroise, Ildiko. Celle-ci le rejette et se lie à un chef de la Milice, Oriol. Manolo devient jaloux et s'engage sur les chemins de la trahison[6]. Le début du film se déroule à Rome ; ensuite, une grande partie de l'action se passe en Espagne et la scène finale, très émouvante, à la frontière entre l'Espagne et Andorre.
Fiche technique
- Réalisation et scénario : Roland Joffé
- Production : Roland Joffé, Guy J. Louthan, Ignacio Núñez et Ignacio G. Sancha
- Musique originale : Stephen Warbeck
- Photographie : Gabriel Beristain
- Montage : Richard Nord
- Sociétés de distribution : SAJE Distribution (France)
- Dates de sortie :
- Espagne :
- États-Unis : (DVD)
- France :
Distribution
- Légende : V. Q. = Version Québécoise[7]
- Charlie Cox (V. Q. : Nicolas Charbonneaux-Collombet) : Josémaria Escriva
- Wes Bentley (V. Q. : Tristan Harvey) : Manolo
- Dougray Scott (V. Q. : Sylvain Hétu) : Robert, le fils journaliste de Manolo
- Olga Kurylenko (V. Q. : Annie Girard) : la jeune Hongroise, qui combat aux côtés des républicains, dans les Brigades internationales.
- Golshifteh Farahani : Leila, l'amie de Robert
- Rodrigo Santoro (V. Q. : Jean-François Beaupré) : Oriol, le jeune révolutionnaire, qui dirige la « Colonne de Fer »
- Unax Ugalde (V. Q. : Gabriel Lessard) : Pedro
- Alfonso Bassave (V. Q. : David Laurin) : Jiménez
- Jordi Mollà : José
- Geraldine Chaplin : Abileyza
- Lily Cole : Aline
- Derek Jacobi (V. Q. : André Montmorency) : Honorio
- Ana Torrent : Doña Dolores
- Charles Dance : Monsignor Solano
Production
Le film est produit par Roland Joffé, Guy Louthan, Ignacio Sancha, et Ignacio Nunuez. Les deux derniers sont membres de l'Opus Dei. L'argent vient d'un fonds d'investissement créé par Ignacio Sancha et Ignacio Nunez, qui comprend une centaine d'investisseurs privés, certains croyants, d'autres athées[8]. La chaine de télévision Antenna 3, première chaine privée en Espagne, finance également le film.
Réactions
Joffé a dit que le film n'est pas une simple réponse au Da Vinci Code car, dit-il, il est beaucoup trop cher pour être une simple réponse[9]. La Prélature de l'Opus Dei a également dit ne pas être engagée dans ce film, en disant que l'organisation avait été abordée par les producteurs pour obtenir des informations sur Escriva[10].
La sortie du film en salle en 2011 fut un échec[11].
Stephen Holden, du New York Times, décrit le film comme « deux histoires mises ensemble pour un interminable sermon dominical de deux heures ponctué des carnages du champ de bataille »[12].
Nouvelle version: There Be Dragons: Secrets of Passion
Devant l'échec du film, une nouvelle version du film, moins axée sur la biographie du Fondateur de l'Opus Dei, fut créée avec l'aide du réalisateur et producteur James Ordonez, sous le titre There Be Dragons: Secrets of Passion[13].
Le montage fut sérieusement modifié ainsi que la trame de l'histoire; 50 minutes du film initial furent coupées tandis que 20 autres minutes de matériel brut furent ajoutées; une nouvelle musique fut créée par Robert Folk[14],[15]. La genèse de cette nouvelle version, ainsi que les tractations avec les producteurs du film sont abordées dans une interview de James Ordonez [16].
Notes et références
- Joffé déclare respecter les croyances religieuses constantes, mais lui-même « sometimes believes on Monday and not on Tuesday », Earthtime, mercredi 29 août 2009.
- Lifesitenews, Thaddeus M. Baklinski, 25 août 2009.
- Interview, Agence Reuters.
- Earthtimes, art. cit.
- Article du New York Times, Laurie Goodstein, 21 août 2009. https://www.nytimes.com/2009/08/22/movies/22opus.html?_r=1&scp=3&sq=opus%20dei&st=cse
- Reuteurs, conférence téléphonique, 29 octobre 2009.
- "Fiche du doublage québécois du film" sur Doublage Québec, consulté le 5 janvier 2015
- Article du New York Times, Laurie Goodstein, 21 août 2009. https://www.nytimes.com/2009/08/22/movies/22opus.html?_r=1&scp=3&sq=opus%20dei&st=cse [archive]
- http://therebedragons.free.fr/spip.php?article13
- Interview à l'Agence Reuters, https://www.reuters.com/article/idUSTRE5A32Z820091104
- http://witness2christ.blogspot.com/2011/06/there-be-dragons-but-not-in-this-movie.html
- "A Guess-the-Flavoring Game, and Then Along Comes a War"
- "Roland Joffé Talks The Unconventional Re-Release of 'There Be Dragons' "
- "THERE BE DRAGONS Recording The Musical Score by Robert Folk"
- "Interview With Legendary Film Composer Robert Folk"
- "Exclusive James Ordonez Interview – The Origins Of There Be Dragons: Secrets Of Passion"
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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