Athanasius Schneider

Athanasius Schneider, ORC, né Anton Schneider le à Tokmok en république socialiste soviétique de Kirghizie, est l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse catholique d'Astana (érigé le ) au Kazakhstan.

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Athanasius Schneider

Schneider en 2019 à Atyrau
Biographie
Naissance
à Tokmok
Ordination sacerdotale
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par le
card. Angelo Sodano
Dernier titre ou fonction Évêque auxiliaire d'Astana
Évêque titulaire de Celerina
Évêque auxiliaire d'Astana (Kazakhstan)
Depuis le
Évêque titulaire de Celerina
Évêque auxiliaire de Karaganda (Kazakhstan)

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Athanasius (alors Anton) Schneider est issu d'une famille de quatre enfants d'Allemands de la mer Noire installés en Allemagne depuis 1973. Ses parents, Josef et Maria, née Trautmann sont, après la Seconde Guerre mondiale, déportés à Krasnokamsk dans l'Oural, sur ordre de Staline. Puis ils sont envoyés en Kirghizie, aux confins de l'Asie centrale, où naît leur fils. En 1969, la famille s'installe en république socialiste soviétique d'Estonie à Valga, où le jeune garçon fréquente l'école russe.

En 1973, après qu'Anton eut fait sa première communion dans la clandestinité, la famille Schneider obtient l'autorisation de quitter l'URSS et passe en Allemagne de l'Ouest où leur nationalité allemande est reconnue en tant que descendants d'Allemands de la Mer Noire, par le droit du sang. Ils s'installent à Rottweil dans le Bade-Wurtemberg, où le jeune homme passe son baccalauréat en 1982, puis entre chez les chanoines réguliers de la Sainte-Croix de Coïmbre quelques mois plus tard à Silz (Tyrol). Il y prend le nom de religion d'Athanasius en l'honneur de saint Athanase d'Alexandrie.

Il étudie la philosophie et la théologie au séminaire de l'ordre à Anapolis au Brésil, de 1984 à 1989. Il est ordonné prêtre le jour de l'Annonciation 1990 à Anapolis par Manuel Pestana Filho (1928-2011). Il est nommé ensuite vicaire à Notre-Dame d'Aparecida et directeur spirituel du couvent local de l'ordre.

Il étudie ensuite la patristique à Rome de 1991 à 1993, obtient sa licence à l'Angelicum en 1993, puis son doctorat, dont la thèse porte sur Le Pasteur d'Hermas[1], en 1997 à l'Augustinianum ; entretemps il donne des cours de patristique à Anapolis.

Il demeure ensuite à Rome de 1993 à 2001 où il fait partie du conseil général de son ordre. il est invité à partir de 1999 à donner des conférences de théologie au séminaire diocésain de Karaganda, où il s'installe finalement en 2001. Il y devient directeur des études et directeur spirituel.

Il prend part en octobre 2005 au synode des évêques qui se tient à Rome sur l'Eucharistie. Il intervient au sujet de la réception de l'Eucharistie à l'époque des persécutions communistes en URSS.

Outre l'allemand et le russe, Schneider parle l'italien, le portugais, l'anglais et le français et connaît le grec ancien et le latin.

Il est nommé évêque titulaire de Celerina et évêque auxiliaire de Karaganda par Benoît XVI en mars 2006 et consacré le par le cardinal Sodano[2]. Il célèbre sa messe de prémices dans sa paroisse de jeunesse, Saint-Pélage, à Rottweil, le .

Il s'est fait connaître[réf. nécessaire] en 2008 par la publication en italien (suivi d'éditions anglaise, allemande, portugaise, estonienne, lituanienne, polonaise, hongroise et chinoise) du livre Dominus est, préfacé par le cardinal Malcolm Ranjith alors secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, préconisant le rite traditionnel de réception de la communion sur la langue et à genoux et dénonçant les conséquences de l'introduction de la communion dans la main.

Lors d'une conférence théologique à Rome en décembre 2010, Schneider se prononce[réf. nécessaire] en faveur de la publication d'un nouveau Syllabus qui clarifierait certains passages ambigus du Concile Vatican II et corrigerait des interprétations hétérodoxes qui en sont issues.

Il est nommé évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Astana par Benoît XVI, le .

Il fait construire plusieurs églises paroissiales et centres paroissiaux au Kazakhstan, notamment la Cathédrale Notre-Dame-de-Fatima de Karaganda, et il est nommé chancelier et vicaire général de l'archidiocèse. Il est également secrétaire de la commission liturgique de la conférence des évêques de Russie.

En 2015, à la demande du Saint-Siège, Schneider effectue une visite canonique des séminaires de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X de Flavigny en France et de Winona aux États-Unis.

L'évêque auxiliaire d'Astana est un ardent défenseur de l'initiative des quatre cardinaux (Carlo Caffarra, Walter Brandmüller, Raymond L. Burke et Joachim Meisner) qui ont présenté au pape François, le 19 septembre 2016, cinq dubia relatives au contenu de l'Exhortation Apostolique Amoris Laetitia. Il est aussi l'un des trois auteurs de la Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel du 31 décembre 2017 qui, conformément au Canon 915[3] jamais aboli ni modifié, défend la doctrine traditionnelle de l'Eglise concernant le refus d'accorder la communion aux divorcés remariés qui, sans préjuger de leur culpabilité subjective, n'ont pas bénéficié d'une annulation de leur précédente union et vivent more uxorio.

Il a une sœur prénommée Erika, en religion Sœur Marie-Thérèse, clarisse au couvent de Maria Vesperbild, près d'Augsbourg.

Voir aussi

Notes

  1. Sa thèse est reçue par le professeur Prosper Grech et le professeur Vittorino Grossi
  2. Les coconsécrateurs étant Mgr Josef Wesolowski, nonce apostolique en Asie centrale, et Mgr Jan Paweł Lenga, M.I.C., archevêque de Karaganda.
  3. Can. 915 - Les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion. http://www.vatican.va/archive/FRA0037/_P36.HTM

Bibliographie

Ouvrages

  • (fr) Athanase Schneider, Dominus est. Réflexions d'un évêque d'Asie centrale sur la sainte communion, traduit de l'italien, Paris, 2011
  • (fr) Athanase Schneider, Corpus Christi - La communion dans la main au cœur de la crise de l’église, éd. Contretemps, 2014.

Source


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