Artur Becker
Artur Becker (né le à Remscheid et décédé le à Burgos en Espagne[1]) était un permanent de la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne (KJVD), membre du parlement, combattant de la guerre civile espagnole.
Après l’école primaire de Remscheid, Becker s’initie au métier de serrurier-tourneur[2]. Adolescent, il a rejoint en 1919 la Jeunesse socialiste libre, en 1920, la Ligue des jeunes communistes (KJVD) et en 1922 le Parti communiste allemand (KPD).
En 1923, il s'est implique dans la résistance à l'occupation de la région de la Ruhr.
À partir de 1926, il a été permanent politique, d'abord à la tête de la jeunesse communiste en Rhénanie jusqu'en 1928, puis membre du comité exécutif de l'Internationale des jeunes communistes et de 1931 à 1932 président du Comité central du KJVD. En 1930, il a été élu député du KPD au Reichstag. Lors des élections législatives de juillet et de novembre 1932 puis de mars 1933, il est élu membre de la circonscription électorale 23 (Düsseldorf-Ouest). Les mandats du KPD au Parlement élu en 1933 ayant été annulés avant la réunion constitutive, Becker a appartenu au Reichstag d'octobre 1930 à janvier 1933. Il était le plus jeune député.
Adversaire politique des nazis, il a été contraint d'émigrer en 1933 et s'est enfui à Moscou.
Plus tard, il a organisé la lutte pour la République espagnole. À partir d'août 1937, il a pris part aux combats et, au printemps 1938, il a été commissaire politique du bataillon Thälmann des Brigades internationales. Le 13 avril 1938, il est grièvement blessé et capturé par les franquistes. Il aurait été abattu le 16 mai 1938, après plusieurs semaines d'interrogatoire dans une prison de Burgos. Selon un rapport de la Gestapo d'août 1939[3], des responsables de la Gestapo en Espagne ont interrogé des prisonniers et également essayés de trouver Becker. Selon ce même rapport, il est possible que Becker soit mort sous un faux nom dans un hôpital.
Artur Becker a reçu de nombreux honneurs en RDA. Des rues, des écoles et des usines ont porté son nom, comme la centrale électrique de la jeunesse de Trattendorf ou le collège des officiers du ministère de l'Intérieur. L’organisation de jeunesse Freie Deutsche Jugend a décerné à partir de 1960 la médaille Artur Becker (or, argent et bronze) à des réalisations exceptionnelles de l’association de la jeunesse socialiste, avec un bonus financier.
L'ancien navire-école de plongée GST portait également son nom. En 1990, ce navire a été entretenu par la ville hanséatique de Greifswald. En 1992, la ville l'a cédé au club de plongée de Greifswald où il a été utilisé jusqu'en 2010, puis vendu au Danemark et mis au rebut en 2012.
Un navire d'attaque rapide lanceur de torpille de la Volksmarine ainsi que la caserne du 8e régiment de chars de l'armée nationale populaire ont également été baptisés du nom d'Artur Becker.
Après la fin de la RDA, les objets et les rues portant le nom de Becker ont été en grande partie renommés. En novembre 1995, la rue Artur Becker à Berlin-Prenzlauer Berg a retrouvé son ancien nom (rue Winrich von Kniprode). Le lycée Artur Becker existe toujours dans la ville saxonne de Delitzsch[4]. À Fürstenwalde une rue porte encore son nom ainsi qu'à Rostock, Neuruppin, Spremberg et Strausberg. À Eisenach, une auberge de jeunesse porte son nom.
À Remscheid (Rhénanie du Nord-Westphalie), le lieu de rencontre "Artur Becker Centrum" est géré par une association.
Artur Becker ne doit pas être confondu avec Arthur Becker (1862-1933) (homme politique du SPD, propriétaire foncier et fermier).
Bibliographie
- (de) E. Trümper, « Becker, Arthur », dans Geschichte der deutschen Arbeiterbewegung : Biographisches Lexikon, Dietz Verlag, , p. 31-32
- (de) Michael Uhl, Mythos Spanien : Das Erbe der Internationalen Brigaden in der DDR, Bonn, .
- (de) Emil Rudolf Greulich, … und nicht auf den Knien : Roman vom streitbaren Leben des Artur Becker, Berlin, Neues Leben, (ISBN 978-3-355-00213-4).
- (de) Emil Kortmann, Artur Becker : Lebensbild eines Helden der deutschen Arbeiterjugendbewegung, Berlin, Neues Leben, .
- (de) Fred Reinke, Artur Becker : Episoden aus seinem Leben, aufgeschrieben für Kinder, Berlin, Junge Welt, (ISBN 978-3-7302-0379-8).
- (de) Karl Heinz Jahnke, Ermordet und ausgelöscht – Zwölf deutsche Antifaschisten, Ahriman-Verlag, coll. « Unerwünschte Bücher zum Faschismus » (no 8), , 135 p. (ISBN 978-3-89484-553-7, présentation en ligne).
- (de) Luise Kraushaar, Deutsche Widerstandskämpfer 1933 bis 1945, vol. 1, Berlin, , p. 89 et suivantes.
- (de) Lutz Mohr, « Das Motorschulschiff "Artur Becker" », dans Schulschiffe unter Segel und Motor. Zur Geschichte der GST : GST-Marineschule "August Lütgens" Greifswald Wieck, Pommern, Elmenhorst, (ISBN 978-3-939680-07-9), p. 25-26
- (de) Hermann Weber et Andreas Herbst, Biographisches Handbuch 1918 bis 1945, Berlin, Dietz, , 2e éd., 1167 p. (ISBN 978-3-320-02130-6, notice BnF no FRBNF43767760).
Film
- 1971 : Artur Becker: Lebensbild eines jungen Patrioten, de Rudi Kurz (de)
Références
- Hermann Weber, Andreas Herbst: Deutsche Kommunisten. Biographisches Handbuch 1918 bis 1945. Dietz, Berlin 2004, (ISBN 3-320-02044-7), S. 80–81.
- Reichstagshandbuch 1932« http://mdz12.bib-bvb.de/~db/bsb00000006/images/index.html?nativeno=35 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- Martin Schumacher (Hrsg.): M.d.R. Die Reichstagsabgeordneten der Weimarer Republik in der Zeit des Nationalsozialismus. Politische Verfolgung, Emigration und Ausbürgerung 1933−1945. Droste-Verlag, Düsseldorf 1991, (ISBN 3-7700-5162-9), page 109.
- Artur-Becker-Oberschule, Delitzsch
Liens externes
- (de) « Publications de et sur Artur Becker », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- (de) « Artur Becker » dans la Datenbank der Reichstagsabgeordneten
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