Arrancy-sur-Crusne

Arrancy-sur-Crusne ou Arrancy-sur-Crusnes selon les sources, est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Arrancy.

Arrancy-sur-Crusne

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes de Damvillers Spincourt
Maire
Mandat
Massimo Trinoli
2020-2026
Code postal 55230
Code commune 55013
Démographie
Population
municipale
483 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 51″ nord, 5° 39′ 33″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 309 m
Superficie 20,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Longwy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bouligny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Arrancy-sur-Crusne
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Arrancy-sur-Crusne
Géolocalisation sur la carte : France
Arrancy-sur-Crusne
Géolocalisation sur la carte : France
Arrancy-sur-Crusne

    Géographie

    Arrancy est un village bâti en amphithéâtre sur une colline surplombant le ruisseau des Eurantes, affluent de la Crusnes.

    Son territoire de 2 075 ha, est situé à l'extrême nord-est du département de la Meuse à la limite de la Meurthe-et-Moselle. Il est parcouru par deux voies SNCF (Calais-Bâle et Longuyon-Nancy), par la RN 18 et la CD 66, par un gazoduc, par une liaison souterraine des lignes téléphoniques internationales et par une ligne EDF de 400 kV.

    Ecarts et lieux-dits

    Trois écarts dépendent de la commune : Lopigneux, Les Eurantes, La Ferme Saint-Martin[1],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Arrancy-sur-Crusne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Longwy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,6 %), prairies (19,7 %), forêts (16,3 %), zones urbanisées (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Les origines du village sont assez obscures car nous n'avons pas de certitudes de dates et de conditions de la création d'Arrancy. Selon Jeantin, Arrancy et les Eurantes formaient « aux temps anciens » (sans précision) un seul domaine de sept fermes. Faut-il entendre par là une vaste « villa » mérovingienne puis carolingienne ? Harbulot (dans la Meuse d'autrefois), suggère en regard des lumières de la toponymie, une origine gallo-romaine ; l'actuel toponyme ayant été composé (comme nous l'avons mentionné plus haut) d'un nom de propriétaire suivi de la désinence « -acum » qui s'est transformé en -ey au fil des temps, puis en -y. Faute de certitude, il apparaît qu'Arrancy a été créé vers 560 en même temps que Remenoncourt, tandis que les Eurantes sont données en 596, par le duc Eleutère et sa fille Waldrade première, abbesse de Saint-Pierre-aux-Nonains de Metz.

    Histoire

    Le village remonte à une haute antiquité, comme la plupart des localités lorraines, de nombreux vestiges antiques en sont le témoignage. On dit qu'Aigulphe, évêque de Metz (578-598), procura par la faveur de Thibert, roi d'Austrasie, la terre d'Arrancy (Aranceim) à l'abbaye de Saint-Pierre de Metz. Le chapitre de la cathédrale de Verdun possédait à Arrancy des biens mentionnés dans la bulle de Léon IX en 1049. Après avoir fait partie du comté de Bar, Arrancy fut compris dans les Terres Communes, appartenant par indivis aux comtes de Bar et de Luxembourg. Entre 1193 et 1212, il obtint une charte d'affranchissement d'Ermesinde, comtesse de Luxembourg et de Thiébaut Ier de Bar, comte de Stenay et de Briey son mari.

    Le village demeura en possession des deux maisons jusqu'en 1601, époque où une convention entre le duc Charles III de Lorraine et l'infante Isabelle, régente des Pays-Bas, l'assigna définitivement à la Lorraine.

    Il était rattaché au diocèse de Trèves (archidiaconé et doyenné de Longuyon).

    La ferme nommée Fontaine-Saint-Martin, était une cense placée sous la suzeraineté commune des ducs de Bar et de ceux de Luxembourg de 1270 à 1603.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Massimo Trinoli [10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancien employé

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

    En 2018, la commune comptait 483 habitants[Note 3], en diminution de 1,23 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    840767834798780770730775801
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    785764755785900803735704735
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    694661643470482539478440452
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    461447406361365322383479493
    2018 - - - - - - - -
    483--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices religieux

    • L'Église Saint-Maurice d'Arrancy-sur-Crusne  Inscrit MH (1994)[15] remonte au XIe siècle d'après l'abbé Joffin ; fort curieuse, sa nef est du début du XIIIe siècle et deux bas côtés du XVe. Elle possède deux chapelles du XVIe siècle. Celle de Saint-Jean, ultérieurement consacrée à Notre-Dame-de-la-Salette est du XIe siècle. Elle a conservé un retable aux douze apôtres du XVe siècle. L'actuelle église a été érigée en 1448 et le chœur a été rebâti en 1712 par l'abbesse de Saint-Pierre-aux-Nonains et le clocher en 1767. Faisant face au portail Sud se remarque, à gauche, sur un support de pierre, une cloche (voir photo) qui porte une longue inscription dont une seule partie est visible, on y lit... " François POUPART, maître PIERRE IHS de la forge de LOPIGNEUX." Au-dessus de cette cloche et légèrement à gauche figure une inscription en caractères gothiques. Beaucoup plus à gauche toujours face au portail Sud, se lit l'inscription suivante : RÉÉDIFIE PAR LA GOAUTE D'ARRANCY EN L'AN 1771, REQUIESCANT IN PACE AMEN.
    • Chapelle Notre-Dame de Lourdes. l'abbé Chevin a fait construire cette chapelle en 1910 à la sortie du village
    • Chapelle Saint-Clément. Elle était située à quelques mètres du bas du jardin du presbytère et fut détruite en 1810.
    • Chapelle dite de Lorette. Elle se trouvait au sud-est du village et "François Lorette curé d'Ugny - François Lorette curé de Han".
    • Chapelle de Lopigneux. En 1706, le vicaire général du diocèse de Trèves auquel appartenait Arrancy, autorise l'érection à Lopigneux, d'une petite chapelle ou pourra être célébrée la messe pour la nécessité des ouvriers occupés aux travaux de la forge". Elle était fort petite et mesurait 7,50 m sur 5,35 m, au-dessus de la porte d'entrée se trouvait une inscription : « Cette chapelle a été érigée en l'honneur de Notre-Dame et restauré par Messieurs Poupart et
      P. Maucler, maîtres et propriétaires des Forges de Lopigneux en 1751. Achetée en 1735
       ».
    • Les croix. Les 23 et , la bataille d'Arrancy fait plus de 700 tués, tant soldats français qu'allemands. Deux sites symbolisent les combats acharnés :
      • La croix de Fer : où le commandant Sabatier du 132e R.I. et trente de ses hommes sont tombés au champ d'honneur ;
      • La croix Pacot : le lieutenant-colonel Castelnau et le colonel Richard du 46e R.I. encerclés par les troupes allemandes venant du village et des hameaux des Eurantes tombèrent avec tous leurs hommes
        voir ref[2].

    Édifices civils

    • Le cimetière militaire.
    • Le monument aux morts, situé dans l'enceinte du cimetière militaire, érigé en 1921 perpétue le souvenir de tous les enfants du village tombés au champ d'honneur. Stèle réalisée par le sculpteur Fivet, surmontée d'un poilu en bronze, elle abrite un caveau où reposent plusieurs combattants de différents conflits (Première et Seconde Guerres mondiales). Ce monument a été victime du terrible orage de 1990.
    • Le Château d'Arrancy-sur-Crusne  Inscrit MH (1982)[16]. Selon Joffin l'ancien château se trouvait dans l'enceinte de l'église. Le château actuel a été édifié sur l'emplacement de l'ancien château des prévôts détruit en 1756. Le corps de bâtiment central très sobre de ligne est flanqué de chaque côté d'une tour carrée. La toiture est en ardoise. Une encoche pratiquée à l'angle extérieur de la tour droite est décorée d'une pierre sculptée aux traits du général Charles Chonet de Bollemont (ou Bolmont). À l'intérieur une taque de cheminée porte la date 1685. Des pierres de différents aspects utilisées dans les murs laissent à penser que des restaurations ont été effectuées à différentes époques.
    • Il exista dans le village, rue Mutel, un autre château avec cour fermée et grand parc, construit en 1641 par l'archevêque de Trêves pour y loger son intendant. Dans un pavillon se trouve une petite chapelle ogivale. Ce château qui a longtemps appartenu à une vieille famille d'Arrancy, les Launois, grands-parents d'Henri Poincaré est avant 1914 la propriété de M. Reny-Dorion.
    • La fontaine dite au Raménil érigée au XIXe siècle, qui capte la source du château, a servi principalement d'abreuvoir au bétail et de lavoir public. En 1985, une équipe de scouts de France plante un peuplier, témoin de la rénovation effectuée par leurs soins.
    • La fontaine située rue du Milieu, de style XIXe, est constituée de deux bacs à lavoirs intérieurs à l'origine, et d'un bac circulaire extérieur permettant d'abreuver principalement les chevaux. La restauration effectuée en 1989 permet de raviver la mémoire de l'eau du village.
    • Les forges de Lopigneux, fondé par Jean Chonet, né en 1645, arrière-grand-père du général Charles Chonet de Bollemont, capitaine d'industries, il s'intéresse de bonne heure à la métallurgie. En 1705, il obtient du duc de Lorraine, l'autorisation de construire une forge sur la Crusnes, à Lopigneux, près d'Arrancy. En 1716, Jean Chonet, obtient de l'abbaye de Châtillon, l'ascensement du moulin de Vaux qui était alors pratiquement ruiné et qu'il transforme en platinerie. Jean Chonet meurt en 1728. Quinze ans après leur arrivée, les nouveaux propriétaires, Pierre Mauclerc et François Poupart ont transformé les lieux : le haut fourneau, l'affinerie, la chaufferie, la renardière et la platinerie tournent à plein régime. En 1751, Mauclerc et Poupart font construire une maison de maître, et font restaurer la petite chapelle que l'on pouvait encore admirer, il y a quelques années, au bord de la Crusnes et qui, aujourd'hui, est complètement délabrée. Pendant la période où Mauclerc et Poupart (puis leurs héritiers) s'occupèrent de la forge (1735 - 1764), Lopigneux produisit des taques clairement identifiées. Les taques sont généralement datées et portent la mention du nom de la forge. La forge de Lopineux, en 1783, est rattachée aux « Forges, Fonderies et Platineries de Longuyon-Lopigneux et Vézin ».

    Personnalités liées à la commune

    Le mathématicien Henri Poincaré, dont la mère était une Launois venait passer ses vacances au château de la rue Mutel.

    Décoration française

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or, à deux bars adossés du même, à la rivière ondée d'argent issant de la pointe.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Arrancy hier Arrancy aujourd'hui sur une initiative des activités culturelles d'Arrancy-Loisir est disponible en mairie d’Arrancy.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Arrancy hier Arrancy aujourd'hui, activités culturelles d' Arrancy-Loisir
    2. arrancy sur crusne.com
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Eglise Saint-Maurice », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. « Château d'Arrancy-sur-Crusne », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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