Arracourt

Arracourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Arracourt

Mairie

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Sânon
Maire
Mandat
Michèle Kirsch
2020-2026
Code postal 54370
Code commune 54023
Démographie
Gentilé Arracourtois
Population
municipale
250 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 28″ nord, 6° 32′ 02″ est
Altitude Min. 215 m
Max. 335 m
Superficie 17,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Arracourt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Arracourt
Géolocalisation sur la carte : France
Arracourt
Géolocalisation sur la carte : France
Arracourt
Liens
Site web http://arracourt.fr/

    Géographie

    Localisation

    Aracourt est situé dans le département de Meurthe-et-Moselle à la frontière départementale avec le département de la Moselle, entre 1871 et 1918 la frontière avec l'Allemagne. Arracourt se trouve à 16 km au nord de la sous-préfecture Lunéville, à 28 km à l'est de la préfecture Nancy, à 42 km au nord de Baccarat, bureau centralisateur de son canton, et à 56 km au sud de Metz. Château-Salins (département de la Moselle) est à 12 km au nord. La commune est traversée par la Loutre Noire.

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

    Urbanisme

    Typologie

    Arracourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,9 %), forêts (23,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Présences gallo-romaine et mérovingienne.

    Une tour de Chappe a été en service en 1800-1801, à l'occasion du traité de Lunéville. Elle servait de relais entre Vic-sur-Seille et Jolivet et se trouvait au sud du Village, près de la ferme de Vaudrecourt[8].

    Avant 1870 cette commune faisait partie du canton de Vic-sur-Seille. Après le traité de Francfort, elle est devenue le chef-lieu du nouveau canton d'Arracourt formé avec les huit autres communes restées françaises.

    Tensions d'avant guerre et destruction du village

    Arracourt fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918. Dans un contexte international troublé, marqué par exemple par l'Affaire Schnaebelé, le coup de force d'Agadir ou le début guerres des Balkans, la commune connaît plusieurs incidents de frontières.

    Le 26 novembre 1912 vers 23 h 30, le receveur des postes d'Arracourt reçoit un télégramme lui demandant de décacheter l'un des plis secrets qui sont conservés dans son bureau de poste. Le contenu de ce pli est sans ambiguïté : il s'agit de l'ordre de mobilisation générale. Le brigadier de la gendarmerie fait placarder l'ordre dans les communes du canton[9].

    Rapidement, la nouvelle se répand : la guerre vient de commencer. À deux heures du matin, les réservistes d'Arracourt partent rejoindre leur garnisons à Lunéville, Toul, Saint-Nicolas ou Nancy. Vers cinq heures on ne compte plus un seul homme valide entre 21 et 45 ans dans toutes les communes concernées.

    Un grand nombre d'entre eux ont rejoint leur casernement pendant la matinée du 27. On s'aperçoit bien vite qu'il s'agit d'une erreur du receveur des postes qui s'était trompé de pli à ouvrir. Il s'agissait en fait d'un ordre de mobilisation partielle, transmis à l'occasion de manœuvres de la caserne Landremont de Nancy. Les réservistes sont indemnisés et renvoyés dans leur foyers.

    Cette méprise fera le tour de France, elle sera présentée par la presse comme un exemple de patriotisme et les habitants du canton seront félicités pour leur efficacité[10].

    Le préfet Lacombe et l'avion allemand.

    Quelques mois plus tard, le 22 avril 1913 un biplan militaire allemand atterrit à Arracourt. Après enquête du sous-préfet Lacombe, il est autorisé à repartir et dans la soirée l'ambassadeur de France à Berlin Jules Cambon intervient auprès du ministre des Affaires étrangères Gottlieb von Jagow.

    Le village fut partiellement détruit en 1914-1918 et perdit la moitié de sa population.

    Seconde Guerre mondiale

    La bataille d'Arracourt - affrontement entre forces blindées américaines et allemandes - s'est déroulée du 19 au 29 septembre 1944 à Arracourt et dans les communes avoisinantes. La bataille est décrite dans l'épisode 7 de la saison 1 de la série Greatest Tank Battles (en anglais).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 mars 2008 André Jesperier    
    mars 2008 juillet 2020 Ginette Marchand[11]   Retraitée de la fonction publique
    juillet 2020 En cours Michèle Kirsch[11],[12]   Profession libérale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 250 habitants[Note 3], en augmentation de 1,21 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    556764798812879950891895872
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    760802893856813785721703677
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    654626330365362357359335362
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    321259215259234240241244246
    2018 - - - - - - - -
    250--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château XVIIIe siècle, détruit en 1914/18 : subsistent des dépendances et les vestiges d'une tour ronde.
    • Église Saint-Maurice, réalisée en 1920 par Jules Criqui, pour remplacer le bâtiment détruit par les bombardements de 1914.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Pitié (dans le village), reconstruite après 1918.
    • Monument aux morts.

    Patrimoine militaire

    • Un mémorial pour les libérateurs américains a été érigé.
    • Un char d'assaut de la Seconde Guerre mondiale a été reconverti en monument commémoratif de la bataille d'Arracourt. Le modèle exposé est en réalité un Sherman M4 .A4T[17], série qui a été créé en 1952, en reconfigurant à l'arsenal de Rueil-Malmaison les M4 A4 de l'armée française.

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules aux deux saumons adossés d'argent.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Les lignes de l'Est
    9. Lorraine: histoire
    10. Blog de Michel: Lorraine - La guerre est déclarée... en 1912.
    11. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. http://pagesperso-orange.fr/manuel/sherman/arracourt.html
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