Arnières-sur-Iton

Arnières-sur-Iton est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Iton (homonymie).

Arnières-sur-Iton

La mairie.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Évreux
Intercommunalité Évreux Portes de Normandie
Maire
Mandat
Alain Comont
2020-2026
Code postal 27180
Code commune 27020
Démographie
Gentilé Arniérois
Population
municipale
1 677 hab. (2018 )
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 49″ nord, 1° 06′ 18″ est
Altitude Min. 66 m
Max. 150 m
Superficie 12,19 km2
Unité urbaine Évreux
(banlieue)
Aire d'attraction Évreux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Évreux-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Arnières-sur-Iton
Géolocalisation sur la carte : Eure
Arnières-sur-Iton
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Arnières-sur-Iton
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Arnières-sur-Iton

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Localisation

    Située à un peu moins de 6 kilomètres d'Évreux, Arnières-sur-Iton s'étend sur 1 219 hectares, dont plus de 700 sont boisés. Son territoire, traversé d'ouest en est par l'Iton qui a sculpté une large vallée en entaillant le plateau d'Évreux, oscille entre 70 mètres d'altitude dans la vallée et 150 mètres sur le plateau. Il est bordé par Saint-Sébastien-de-Morsent au nord, Évreux et Angerville-la-Campagne à l'est, Les Baux-Sainte-Croix et Les Ventes au sud puis Aulnay-sur-Iton à l'ouest.

    Quartiers historiques :

    • Chenappeville
    • la Grenouillère
    • Le Moussel
    • Bérengeville (ancienne commune, rattachée)
    • la Côte Saint-Laud
    • le Four à Chaux
    • la Côte aux Buis

    Quartiers plus récents :

    • la Friche
    • l'Orée du Boisl
    • le Plant de l’Église
    • la Clé des Champs

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 653 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Evreux Ville », sur la commune d'Évreux, mise en service en 1984[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 617,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Arnières-sur-Iton est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Évreux, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[19] et 59 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,6 %), terres arables (15,3 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (10 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Asnerias vers 1060, Asinariae au XIIe siècle[26].

    Le nom d'Arnières dérive de « Asinaria » qui rappelle que des ânes furent élevés sur le territoire de la commune.

    L'origine du nom Arnières : « Sa première mention est attestée vers 1060 dans une charte de l'abbaye de Saint-Sauveur sous la forme asneriae, désignant le lieu où vivent des ânes, du latin asinus, et son orthographe - Arnières et non Asnières - est due à la déformation du parler normand ».

    L'Iton est une rivière, dernier affluent de la rive gauche de l'Eure, et donc un sous-affluent de la Seine.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 François Huet    
    1791 1792 Jean-Charles Yver    
    1792 1808 François Huet    
    1808 1823 Paul Lemarié    
    1823 1830 Alexis Huet    
    1830 août-décembre Louis Leblond    
    1830 1836 Isidore Aubert    
    1836 1842 Paul Lemarié    
    1842 1843 Pierre Legouverneur(1)    
    1843 1864 Jean Selle    
    1864 1865 Séraphin Fourey    
    1865 1878 Delphin Leduc    
    1878 1885 Victor Gruchet    
    1885 1896 Auguste Hue    
    1896 1904 Jean-Baptiste Langlois    
    1904 1906 Eugène Piard    
    1906 1916 Auguste Hue    
    1916 1919 Louis Briard (2)    
    1919 1942 Félix Doucerain    
    1942 1943 Jules Oury    
    1943 1944 Jules Lebas    
    1944 1947 Alexis Sionville    
    1947 1959 Georges Franck    
    1959 mars-juin Maurice Thomas    
    1959 juin-août Emile Dehons    
    1959 1967 Georges Franck    
    1967 1969 Frans Coussens    
    1971 1973 Maurice Debas    
    1973 1977 Auguste Lelchat    
    1977 mars 2008 André Chevallier SE Retraité
    mars 2008 mars 2014 Francis Obé SE Retraité
    mars 2014 mai 2015 Bernard Mach UMP-LR[27] Retraité
    mai 2015 2020 Pascal Joret SE Retraité
    2020 En cours Alain Comont    

    (1) Pierre LEGOUVERNEUR fut réélu maire après la réunion avec Bérengeville en 1845. Les maires de Bérengeville avaient été : 1790 – 1793, Louis Dauphin ; 1793 – 1797, Jacques Dione ; 1797 – 1832, François Gibourdel ; 1832 – 1845, Antoine Marais.

    (2) Adjoint remplissant les fonctions de maire.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2018, la commune comptait 1 677 habitants[Note 7], en augmentation de 7,16 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    403511411440461467495622570
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    571528544552559530521535515
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    464465505548519530587765813
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 0631 1321 2091 4431 5711 5001 6281 6471 571
    2017 2018 - - - - - - -
    1 6821 677-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin.
    • Gisant dans le cimetière de Marie Dugit-Pinat de Queige (1851-1875), œuvre du sculpteur Louis-Émile Décorchemont (1876).

    Personnalités liées à la commune

    Patrimoine naturel

    La forêt d'Évreux (dont une partie se trouve comprise sur le territoire de la commune), est en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[33].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Evreux Ville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Arnières-sur-Iton et Évreux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Evreux Ville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Arnières-sur-Iton et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 d'Évreux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 355.
    27. « Pour un vrai renouveau », sur Paris-Normandie (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. NMD 1894 - acte n°13
    33. « ZNIEFF n°230000816, La forêt d'Évreux », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le ).
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