Arnaville

Arnaville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Village de 621 habitants situé au confluent du Rupt de Mad et de la Moselle, à 171 m d'altitude il est le plus bas de Meurthe-et-Moselle. Arrondissement de Toul, canton de Thiaucourt-Regniéville, il intègre le parc naturel régional de Lorraine. 550 hectares environ dans un cadre verdoyant et vallonné à moins de 20 km du centre de Metz.

Arnaville

Église Saint-Étienne.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
René Cailloux
2020-2026
Code postal 54530
Code commune 54022
Démographie
Gentilé Arnavillois, Arnavilloise [1]
Population
municipale
564 hab. (2018 )
Densité 108 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 43″ nord, 6° 01′ 52″ est
Altitude Min. 171 m
Max. 354 m
Superficie 5,22 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-à-Mousson
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Arnaville
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Arnaville
Géolocalisation sur la carte : France
Arnaville
Géolocalisation sur la carte : France
Arnaville

    Géographie

    La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[2].

    Localisation

    Arnaville est située sur le versant est de la colline du Rudemont. Cuesta de la Moselle.

    Urbanisme

    Typologie

    Arnaville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,8 %), cultures permanentes (10,1 %), zones urbanisées (9,3 %), terres arables (8,9 %), eaux continentales[Note 3] (7,3 %), prairies (5,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Morphologie urbaine

    La commune est constituée de plusieurs quartiers différents. La Grand Rue est l'axe majeur, elle est essentiellement composée de maisons anciennes d'avant-guerre. Les demeures de la place de l'Église sont les plus anciennes. La rue de Gorze est très récente, toutes les propriétés sont des résidences construites principalement dans les années 1970.

    Toponymie

    Première mention du village en 851 sous le nom de "Villa Arnoldi", puis Arnaldivilla jusqu'à la fin du XIIe siècle où apparaît "Arnavilla".

    Histoire

    La consultation des registres paroissiaux tenus entre 1674 et 1700 par l'abbé Antoine Beauguide, curé d'Arnaville jusqu'en , nous permet de comptabiliser 728 naissances et 430 décès pendant cette période.

    En 1669, deux protestants, habitants de Metz, se virent confisquer leurs immeubles sur ordre du duc de Lorraine, Charles IV. Arnaville dépendait en partie de la Lorraine et en partie de la Terre de Gorze, donc du roi de France et ne fut entièrement incorporée au duché de Lorraine que de 1718 à 1766.

    Le traité de Francfort en 1871 place la frontière franco-allemande entre Arnaville et Novéant au nord, où eut lieu "l'affaire Schnæbelé" en . Non défendu, le village est occupé dès le premier jour du conflit de 1914-1918. Le , deux aviateurs britanniques étaient abattus par la défense anti-aérienne allemande et s'écrasaient dans un pré situé près de la Moselle.

    Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918.

    Seconde Guerre mondiale

    Arnaville fut le théâtre de dramatiques combats au cours de la bataille de Metz en , opposant la Ve division de la IIIe armée américaine à la 462e Infanterie-Division allemande, appuyée par des panzers des 3e, 15e et 17e SS-Panzergrenadier-Division[13] Alors que la tête de pont de Dornot est évacuée le , la IIIe armée américaine reprend pied sur la rive ouest de la Moselle dans le secteur d’Arnaville sous la conduite du colonel Yuill, commandant le Xe Combat Team. Pour la première fois en Europe, l’armée américaine utilise des écrans de fumigènes dans une opération offensive. L’opération menée par le 84e Chimical Engineer Compagnie est un succès. Le , la contre attaque allemande est prévisible. Le 37e Panzer Grenadier Regiment de la XVIIe division blindée, le 8e Panzer Grenadier Regiment et la 103e Panzer-Abteilung de la 3e Panzergrenadier Division et le 115e Panzer Grenadier Regiment de la 15e Panzerdivision sont engagés aux côtés du bataillon Vogt de la 462e Infanterie-Division pour contenir la tête de pont d’Arnaville. L’artillerie de campagne allemande, soutenue par les batteries des forts Driant (Kronprinz) et Verdun (Haeseler), pilonne les troupes américaines. De son côté, l’artillerie américaine répond par un tir de barrage soutenu, tirant plus de 5700 salves sur ce secteur. L’aviation américaine du 371e groupe TAC appuie ses troupes au sol, détruisant même, par un coup au but, une batterie du fort Sommy, dans le Groupe fortifié Verdun, et des batteries lourdes situées près de Mardigny. Les régiments de PanzerGrenadier et le bataillon Vogt supportent de lourdes pertes. Plus de dix Panzers et plusieurs half-tracks allemands furent détruits ce [14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1670 1672 Jacques Anthoine -  
    1673   Estienne Bazaille - Vigneron
        Ermend Collignon - Cultivateur
        Edmond Leleu - Employé Acierie de Pompey
    1959 1971 Léon Bourgon - Instituteur retraité
    1971 1989 Raymond Poirson - Fonctionnaire
    1989 En cours René Cailloux[15],[16]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Artisan

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2018, la commune comptait 564 habitants[Note 4], en diminution de 7,08 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    694476865863882841821827835
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    749787813914851797706634697
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    747779587636713604567668665
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    663640583597609595605568564
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Feu de la Saint-Jean : reconnue dans la France, cette fête a lieu le , date symbolique du solstice d'été. Au dernier samedi du mois de juin, l'association locale construit un édifice en bois de plusieurs mètres de hauteur. Cette fête réunit plusieurs milliers de visiteurs chaque année et connait un succès de plus en plus grandissant.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Présence gallo-romaine : vestiges de castellum du bas Empire au lieu-dit Château de la Citadelle.
    • Châtelet à l'emplacement d'une ancienne maison forte, détruite au XVIIe, au lieu-dit la Citadelle.
    • Quelques maisons XVIe/XVIIe autour de l'église.
    • Site préhistorique du Rudemont : à 300 mètres d'altitude, sur le plateau de Rudemont, se trouve un important site préhistorique. Une pointe de flèche laisse à penser que des hommes se sont installés ici à la fin de l'âge de bronze et au début de l'âge du fer. Une enceinte préhistorique domine la vallée de plus de 60 mètres. Des sépultures y sont découvertes en 1979 et 1980. Elles dateraient de plus de 5 000 ans.
    • Canal latéral de la Moselle : écluse.
    • Le barrage sur le Rupt-de-Mad.

    Édifices religieux

    Chapelle du cimetière.
    • Église Saint-Étienne XVIIIe siècle : tour romane de défense.
    • Chapelle Notre-Dame-du-Mont-Carmel au cimetière : nef XVIIIe siècle, chœur XIVe siècle.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent accompagnée de saint Gorgon à cheval d'azur en chef et d'une crosse senestrée d'une épée haute, du même en pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Articles de Manuel Bazaille parus dans la revue Nos villages lorrains.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Blouet, V. Guillaume, Chr. et Leesch, D. (1980) - « La grotte sépulcrale Michelsberg du "Rudemont" à Arnaville (Meurthe-et-Moselle) », colloque néolithique tenu à Sens, p. 135-143.
    11. Blouet, V. et Guillaume Chr. (1984) - « Le Michelsberg en Lorraine », Revue archéologique de Picardie, vol. 1 no 1, p. 125-132.
    12. Massy, J.-L., Guillaume, Chr. & Boura, F. (1985) - « Lorraine », Gallia préhistoire vol. 28 fascicule 2, C.N.R.S., Paris, p. 307-308.
    13. René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Editions Pierron, Sarreguemines, 1984. (p. 247-279).
    14. René Caboz, La bataille de Metz, Editions Pierron, Sarreguemines, 1984 (p. 303-304).
    15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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