Armand De Ceuninck

Armand Léopold Théodore, baron de Ceuninck, né le à Malines et mort le à Ixelles, est un militaire belge, ministre de la Guerre du au .

 Armand de Ceuninck

Naissance
Malines
Décès  76 ans)
Bruxelles
Origine Belge
Allégeance Belgique
Grade Lieutenant-général
Années de service 18711919
Conflits Première Guerre mondiale

Éléments biographiques

Armand De Ceuninck naît à Malines le . Entré à l’armée comme enfant de troupe en 1871, il était brigadier d’artillerie en 1874, puis entre à l’École militaire (section artillerie et génie). Sous-lieutenant d’artillerie en 1880, il est nommé adjoint d’état-major et, en 1893, passe comme capitaine dans le cadre spécial d’état-major.

Au moment de la déclaration de guerre, il était colonel d’état-major et chef de section à l’état-major de l’armée. Il assuma, en cette qualité, une tâche lourde et délicate, imposée par la mobilisation et la mise sur pied de guerre de l’armée.

Nommé général-major le , il fut placé à la tête de la 18e brigade mixte (grenadiers), dont il prit le commandement le 9, au moment même où elle se mettait en marche pour participer à la deuxième sortie d’Anvers. Avec cette brigade, le général de Ceuninck prit une part active aux opérations ; il s’y affirma chef énergique et conducteur d’hommes résolu, notamment lors du combat de Wackerzeel.

Sa brigade vint ensuite occuper, pendant une quinzaine de jours, le secteur : fort de Lierre, fort de Koningshoyckt, elle venait d’être transférée dans le secteur : fort de Liezele, redoute de Puers, au moment où commença l’attaque d’Anvers.

Quand l’épique retraite vers l’Yser est ordonnée, le général de Ceuninck est chargé d’assurer, avec ses troupes, une mission de couverture sur le flanc des divisions qui s’écoulent vers l’Ouest. Il livre ainsi à Berlaere de vifs engagements, à l’issue desquels il continue de remplir sa mission de protection, puis, suivant le mouvement général de l’armée, amène sa brigade à Dixmude. Après un court repos, celle-ci est dirigée dans la région de Lizerne, pour y organiser des positions défensives sur le canal d’Ypres à l’Yser.

Pendant la bataille de l’Yser, les deux régiments de grenadiers et la groupe d’artillerie de la brigade de Ceuninck sont engagés au plus fort des actions meurtrières.

Après la victoire, le général de Ceuninck est chargé d’occuper le secteur d’Oostkerke, où il a notamment sous ses ordres un demi-bataillon de fusiliers marins français. Le , il reprend le fameux secteur de Dixmude à l’Amiral Ronarc’h. Le , il est appelé par le Roi à prendre le commandement de la 6e division d’armée. Toujours en contact avec ses hommes, veillant personnellement à tout, c’est dans la tenue verte de colonel d’état-major que les « jass » le voyaient circuler dans les tranchées et dans les cantonnements.

Au début de mars, le général de Ceuninck reprend à la 4e division d’armée le secteur Drie Grachten – Maison du Passeur, qui s’étendit ensuite jusqu’à Steenstrate, où l'armée belge prenait liaison avec les troupes françaises.

Le , s’engage la deuxième bataille d'Ypres, caractérisée par la première attaque aux gaz asphyxiants. Après les sanglants combats, le président Poincaré et le général Joffre félicitent les troupes belges et remettent au général de Ceuninck la croix de Commandeur de la Légion d’honneur.

Promu lieutenant-général le , le roi lui confie, le , le portefeuille de la guerre. Le général de Ceuninck ne quitte pas le front et s’installe près de Furnes. Il voue tous ses efforts à doter l’armée de tout le matériel et l’outillage nécessaires pour qu’elle puisse combattre toujours dans les meilleures conditions et qu’au jour de l’offensive, son élan et sa puissance soient irrésistibles. Ses préoccupations allèrent aussi constamment au bien-être matériel et moral des officiers et des soldats avec lesquels il avait combattu pendant trois ans.

Démissionnaire de ses fonctions ministérielles le , en même temps que tous les membres du gouvernement rentrés au pays, le général de Ceuninck reçoit le commandement de la 4e division d’armée, chargée en ce moment de faire partie de l'armée d’occupation belge en Allemagne.

Placé hors cadres, le roi Albert le fait grand-cordon de l’ordre de Léopold en 1919.

Le lieutenant-général baron de Ceuninck fit partie, en 1920, de la Commission belge du désarmement à la Société des Nations.

Armand De Ceuninck décède le en son domicile à Ixelles, rue Van Elewijck. Il est inhumé au cimetière d'Ixelles le à l'issue de funérailles nationales auxquelles assistait le roi Léopold III, en personne.

Carrière militaire

  • Chef de section de l'état-major général de l'Armée, 1912-1914.
  • Général-major de l'Artillerie, 1914-1915.
  • Commandant de la 18e brigade mixte, 1914-1915.
  • Lieutenant-général de l'Artillerie, 1915-
  • Commandant de la 6e division d'Armée, 1915-1917.
  • Ministre de la Guerre, 1917-1918.
  • Commandant de la 4e division d'Armée, 1918-1920.

Distinctions belges

Distinctions étrangères

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