Liste des évêques et archevêques d'Embrun

Cette liste des évêques et archevêques d'Embrun présente les titulaires successifs de l'évêché puis archevêché d'Embrun en Provence, qui s'y sont succédé du IVe au XVIIIe siècles.

Présentation historique de l'archevêché

Établi au milieu du IVe siècle, l'évêché d'Embrun est érigé en archevêché en 794. Il avait pour suffragants les évêchés de Digne, de Vence, de Glandève, de Senez et de Nice. Il s'y ajouta, en 1244, celui de Grasse.

Le siège archiépiscopal fut rétrogradé en 1790 et devint évêché suffragant d'Aix. Il fut supprimé en 1802. Le diocèse fut rattaché à celui de Digne.

Les archevêques étaient princes d'Embrun, comtes de Beaufort et de Guillestre. Au Moyen Âge, ils ont frappé monnaie.

Cinq conciles ou synodes ont été tenus à Embrun: en 588, 1267, 1290, 1582 et 1727. À l'occasion de ce dernier, qui eut un grand retentissement, on déposa l'évêque janséniste de Senez, Jean Soanen.

Liste des évêques et archevêques d'Embrun

Évêques

Nom français Noms latins Début Fin Notes
Saint MarcellinMarcellinus310[fornier 1] ou 353[fornier 2]350[fornier 1] ou 370[fornier 2].Marcellin meurt le .
350[fornier 1] ou 370[fornier 2] 370[fornier 1] ou 374[fornier 2] Un évêque Arien, probablement imposé par l'empereur Constance II et dont les annales catholiques n'ont pas conservé le nom[fornier 2].
ArtémeArtemiusavant le vers 400Il assiste, le à un concile tenu à Valence et fait construire en 393, une église consacrée à la Vierge et dans laquelle il dépose les reliques de Nazaire de Milan et de Celse de Milan[fisquet 1].
AlbinAlbinusvers 400Il fait partie des évêques assemblés à Turin, en 405, qui reconnaissent, sa vie durant l'autorité, de Procule de Marseille qui les avaient consacrés[fisquet 1],[gallia 1],[note 1].
ArmentaireArmentarius438Il est élu évêque, encore adolescent, sous la pression de laïques en 438. Hilaire, archevêque d'Arles, assemble le un concile à Riez qui réduit Armentaire à une position intermédiaire entre l'évêque et les prêtres[fisquet 2] (Chorévêque[gallia 2]). Il a peut-être succédé à saint Ménelphale sur le siège d'Aix-en-Provence[fisquet 3].
IngénuIngenuus440 [gallia 3].465 ou 475Il est sacré par l'archevêque Hilaire d'Arles dont il prend la défense lorsque ce dernier entre en conflit avec le pape Léon Ier. Il est à son tour rappelé à l'ordre par le pape Hilaire qui lui reproche l'abandon de ses droits de métropolitain au bénéfice des archevêques d'Arles. Il devient alors l'un des plus acharnés défenseurs de ceux-ci. Il assiste au concile tenu à Rome le . On ne sait pas exactement quand et de quelle manière s'est terminé son pontificat.

Archevêques

Évêques constitutionnels

Le siège est de facto vacant entre 1793 et 1802, date de sa suppression, par intégration au diocèse d'Aix-en-Provence.

Voir aussi

Bibliographie

  • Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Alphonse Picard, Gabriel Fleury et A. Dangin, , 544 p. (lire en ligne), pp. 185 à 190.
  • André Berthelot et Ferdinand-Camille Dreyfus, La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres : Embrun, vol. quinzième, Paris, H. Lamirault, 1885-1902 (lire en ligne), pp. 894 et 895.
  • Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule : Provinces du Sud-Est, t. 1, Paris, Albert Fontemoing, (lire en ligne), p. 290-292.
  • Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 18 provinces ecclésiastiques. : Métropole d'Aix : Aix, Arles, Embrun (seconde partie), Paris, Étienne Repos, 1864-1873 (lire en ligne).
  • Marcellin Fornier (auteur principal), Raymond Juvénis (continuateur), Antoine Albert (continuateur) et Paul Guillaume (éditeur scientifique), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique., t. 1, Paris, H. Champion, 1890-1892 (lire en ligne).
  • Marcellin Fornier (auteur principal), Raymond Juvénis (continuateur), Antoine Albert (continuateur) et Paul Guillaume (éditeur scientifique), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique., t. 2, Paris, H. Champion, 1890-1892 (lire en ligne).
  • Marcellin Fornier (auteur principal), Raymond Juvénis (continuateur), Antoine Albert (continuateur) et Paul Guillaume (éditeur scientifique), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique., t. 3, Paris, H. Champion, 1890-1892 (lire en ligne).
  • Louis de Mas Latrie, Trésor de chronologie, d'histoire et de géographie pour l'étude et l'emploi des documents du moyen-âge , par M. le comte de Mas-Latrie, Paris, Victor Palmé, (lire en ligne), pp. 1420 et 1421.
  • Jean-Rémy Palanque, « Les évêchés provençaux à l'époque romaine », Provence historique, Fédération Historique de Provence, t. 1, fascicule 3., , pp. 105 à 143 (lire en ligne [PDF]).
  • (la) Denis de Sainte-Marthe, Gallia christiana in provincia ecclesiasticas distributa. : qua series et historia archiepiscoporum, episcoporum et abbatum Franciae vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum ad nostra tempora deducitur, et probatur ex authenticis instrumentis ad calcem appositis..., t. 3, Paris, Typographie Royale, (lire en ligne), pp. 557-583 (1053 - 1107)
  • Hugues Du Tems, Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, Paris, Brunet, (lire en ligne), pp. 255 à 277.

Lien externe

Références et notes

  • Références :
    • Honoré Fisquet :
  • Marcellin Fornier :
  • Gallia Christiana :
  • Autres :
  1. La Grande Encyclopédie et le Trésor de Chronologie donnent tous deux la date de 475 comme étant celle de la fin de l'épiscopat d. Le Trésor de Chronologie indique entre parenthèses que d'autres sources, non précisées, donnent parfois la date de 487.
  2. Le Trésor de Chronologie précise que Catulinus a été expulsé de son siège par les Ariens. La source fait peut-être une confusion avec Gallican Ier (cf. note n°6).
  3. Donné comme saint par La Grande Encyclopédie, mais pas par le Trésor de Chronologie.
  4. La Grande Encyclopédie précise que Gallican Ier a été expulsé de son siège par les Ariens. La source fait peut-être une confusion avec Catulin (cf. note n°4).
  5. Forme nominale donnée par La Grande Encyclopédie. Salonius a été démis de ses fonctions au Concile de Chalon (Grégoire de Tours)
  6. Forme nominale donnée par le Trésor de Chronologie.
  7. Autre forme nominale donnée par le Trésor de Chronologie.
  8. Le Trésor de Chronologie précise qu'il faut peut-être identifier Gallican II avec Gallican Ier.
  9. notice des Archives nationales de France, au document écrit en mérovingien : vignette est la déposition de Charmlin, évêque d'Embrun, autorisé à se retirer à l'Abbaye de Sain-Denis et de disposer de ses biens.
  10. Marcellin Fornier 1890, p. 540, note 2  [lire en ligne]
  11. Date donnée par La Grande Encyclopédie.
  12. Date donnée par le Trésor de Chronologie.
  13. Le Trésor de Chronologie indique qu'Arnaud doit peut-être être identifié avec son prédécesseur.
  14. Précision donnée tant par La Grande Encyclopédie que par le Trésor de Chronologie.
  15. Le Trésor de Chronologie met l'archevêque Amadeus entre parenthèses, avec un point d'interrogation après la date 970.
  16. Le Trésor de Chronologie pose un point d'interrogation après le nom de l'archevêque Pontius.
  17. Autre forme nominale donnée par le Trésor de Chronologie, suivie d'un point d'interrogation.
  18. Précision apportée par le Trésor de Chronologie.
  19. Autre forme nominale donnée par La Grande Encyclopédie.
  20. Archevêque mentionné par La Grande Encyclopédie. Son nom n'apparaît pas dans la liste dressée par le Trésor de Chronologie.
  21. Le Trésor de Chronologie indique Raimond de Salg entre parenthèses après Guillaume de Bordes, sans préciser de dates relatives à son épiscopat supposé.
  22. Le Trésor de Chronologie ajoute le patronyme de Sarcenas, mais entre parenthèses et avec un point d'interrogation.
  23. La Grande Encyclopédie mentionne deux archevêques qui ont siégé entre 1457 et 1494, Jean III de Montmagny, puis Jean IV Baile. Le Trésor de Chronologie ne fait pas mention dans sa liste de Jean de Montmagny, mais seulement de Jean Bayle dont l'épiscopat, selon cette source, aurait duré pendant toute cette période.
  24. Le patronyme de Château-Morand est donné par La Grande Encyclopédie.
  25. Archevêque inscrit dans la liste dressée par La Grande Encyclopédie. Il n'est pas mentionné par le Trésor de Chronologie, probablement parce qu'il fut nommé mais mourut avant d'être sacré et de prendre possession de son siège.
  26. Date donnée par l'Annuaire Pontifical, qui précise qu'il s'agit de la date de nomination. Les autres sources donnent l'année 1561 comme étant celle du début de l'épiscopat de Guillaume VIII. Il s'agit probablement de l'année de son sacre et de la prise de possession du siège.
  27. Date donnée par La Grande Encyclopédie et le Trésor de Chronologie. L'Annuaire Pontifical indique qu'Honoré du Laurens a été nommé le 24 janvier.
  28. Le 23 janvier 1612, selon l'Annuaire Pontifical qui est la seule source à retenir cette date.
  29. Guillaume d'Hugues est mort le 27 octobre 1648 selon le Trésor de Chronologie et l'Annuaire Pontifical, le 24 octobre de cette année selon La Grande Encyclopédie.
  30. Date donnée par La Grande Encyclopédie. L'Annuaire Pontifical indique que Georges d'Aubusson a été nommé au siège de Metz dès le 23 mars 1668.
  31. Forme nominale donnée par l'Annuaire Pontifical.
  32. L'Annuaire Pontifical indique que la date de nomination de Pierre Guérin de Tencin était le 12 juin 1724. Par ailleurs, cette source tout comme le Trésor de Chronologie indiquent le 2 juillet comme date d'ordination de cet archevêque. Il semble donc que ce soit par erreur que La Grande Encyclopédie indique le 12 juillet pour cet évènement.
  33. Nommé le 19 avril 1767, confirmé le 15 juin, ordonné le 5 juillet.
  34. Ignace Caseneuve est donné par La Grande Encyclopédie.
  • Notes :
  1. Louis de Mas Latrie, Denis et Louis de Sainte-Marthe nomme cet évêque saint Jacques.
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