Aramis

Aramis est un personnage de fiction créé par Alexandre Dumas dans son roman Les Trois Mousquetaires et inspiré d'Henri d'Aramitz.

Cet article concerne le personnage des Trois Mousquetaires. Pour les autres usages, voir Aramis et Henri d'Aramitz.

Aramis
Personnage de fiction apparaissant dans
Les Trois Mousquetaires.


pièce commémorative biélorusse représentant Aramis

Nom original René d'Herblay
Alias Aramis (nom de guerre)
chevalier d'Herblay
abbé d'Herblay
Origine France
Sexe masculin
Activité mousquetaire, abbé
Entourage Athos, Porthos, D'Artagnan
Bazin (valet)

Créé par Alexandre Dumas, Auguste Maquet
Première apparition Les Trois Mousquetaires

L’Aramis d'Alexandre Dumas ne doit, semble-t-il, à celui de l’Histoire (Henri d'Aramitz, dont on ignore les dates de naissance et de mort, Aramits étant un village béarnais), que son nom et l’idée d’une vocation ecclésiastique.

Biographie

Le personnage de Dumas se nomme le chevalier d'Herblay, Aramis étant un nom de guerre. Son prénom, René, est mentionné dans Vingt Ans après. Aramis, malgré sa vocation religieuse, ne manque jamais la moindre occasion de jeter le code religieux aux orties : il commande un festin de roi, alors qu'il prépare sa thèse, il « donne un coup de pied à un homme et salue une femme[1] », il traîne dans toutes les intrigues en tout genre (femmes, politique, pouvoir, armée), il n'hésite jamais à tuer, il abuse même ouvertement de ses privilèges d'ecclésiastique (par exemple, dans Vingt Ans après, il fait un discours incendiaire incitant la foule à lapider un noble qui s'est moqué de lui pendant la messe) et se moque de ses devoirs religieux (plus tard, alors qu'il vient d'affronter ce même noble en duel, d'Artagnan lui demande s'il l'a tué, ce à quoi Aramis répond cyniquement : « Je ne sais pas. De toute façon, je lui avais, au préalable, donné l'absolution in articulo mortis »).

Tout au long des trois romans, il devient clair qu'Aramis est un visionnaire qui a compris l'importance du pouvoir religieux. Son ascension dans les rangs des Jésuites sert à lui offrir un pouvoir supérieur à celui du roi : son rôle-clef dans le complot de l'homme au masque de fer (dans Le Vicomte de Bragelonne) le prouve une fois de plus (« À vous la couronne, à moi la tiare. »). Il tente de détrôner Louis XIV pour le remplacer par son frère jumeau : son complot est cependant déjoué par Nicolas Fouquet, qui refuse d'y participer et délivre le roi.

Aramis doit fuir en Espagne, non sans avoir causé la mort de Porthos en le persuadant de participer à ce complot. Dans leur fuite devant les soldats du Roi, Porthos perd la vie enseveli par l'éboulement des rochers de Locmaria, à Belle-Ile-en-Mer. Ce passage est particulièrement important, car il insinue qu'Aramis a pleuré pour la toute première fois de sa vie, en comprenant ce qu'il a fait.

Des années plus tard, Aramis, devenu duc et diplomate en Espagne, est pardonné par Louis XIV au nom des alliances politiques et peut revenir librement à la cour de France. C'est le seul des quatre amis, dans le temps romanesque, à avoir survécu. Le Vicomte de Bragelonne se clôt ainsi par cette phrase mémorable : "Des quatre vaillants hommes dont nous avons raconté l'histoire, il ne restait plus qu'un seul corps : Dieu avait repris les âmes".

Le personnage de Dumas (abbé d'Herblay) tout à la fois ambitionne une carrière dans l'Église et est le plus séducteur des mousquetaires. Dans Le Vicomte de Bragelonne, il devient évêque de Vannes, puis général des Jésuites.

Le Dernier Amour d'Aramis

En 1993, un journaliste de L'Express, Jean-Pierre Dufreigne, a écrit un roman dans lequel il imagine la suite des aventures d'Aramis : Le Dernier Amour d'Aramis ou les Vrais Mémoires du chevalier René d'Herblay. Après avoir appris en 1673 la mort de D'Artagnan à Maastricht[2], l'évêque de Vannes organise trois messes funéraires : une pour chacun de ses trois regrettés amis. Puis frappé de cécité, il vit avec la femme qu'il aime et à qui il raconte des éléments méconnus de sa vie.

Cinéma et télévision

Le rôle d'Aramis est interprété par :

Notes et références

  1. (dans Vingt Ans après)
  2. En réalité, comme à son habitude, Alexandre Dumas broda. Il avança ainsi de six ans le déclenchement de la guerre franco-hollandaise et de sept années le décès de son héros, de manière à le faire coïncider, à quelques mois près, avec le trépas en janvier 1666, de la reine Mère Anne d'Autriche qui avait tellement compté dans la vie de son héros.

Voir aussi

Liens externes

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