Arêches-Beaufort
Arêches-Beaufort est une station touristique d'été et de sports d'hiver de la région du Beaufortain, située sur le territoire communal de Beaufort-sur-Doron, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Arêches-Beaufort | |
Arêches depuis la route de Beaufort | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Localité | Beaufort-sur-Doron |
Langue | Français |
Site web | www.areches-beaufort.com |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 41′ 14″ nord, 6° 34′ 06″ est |
Massif | Beaufortain |
Altitude | 1 080 m |
Altitude maximum | 2 281 m |
Altitude minimum | 1 025 m |
Ski alpin | |
Domaine skiable | Arêches-Beaufort |
Remontées | |
Nombre de remontées | 13 |
Télésièges | 4 |
Téléskis | 5 |
Débit | 11 859 (personnes/heure) |
Pistes | |
Nombre de pistes | 31 |
Noires | 4 |
Rouges | 12 |
Bleues | 14 |
Vertes | 2 |
Total des pistes | 50 km |
Installations Nouvelles glisses |
2 Snowparks - 3 Boardercross (Bovoland) |
Ski de fond | |
Nombre de pistes | 7 |
Rouges | 2 |
Bleues | 2 |
Vertes | 3 |
Total des pistes | 20 km |
Neige artificielle | |
Canons | Faible partie du domaine |
Géographie
Localisation
La station s'est installée au village d'Arêches, dépendant de la commune de Beaufort-sur-Doron, situé dans le massif du Beaufortain. Elle se situe à 25 km d'Albertville.
Les versants sont ponctués par un grand nombre de chalets d'alpages en bois, et de nombreux troupeaux de vaches de races tarine et abondance que l'on y rencontre.
La commune de Beaufort-sur-Doron compte trois barrages hydroélectriques : Roselend, Saint-Guérin, et la Gittaz.
Toponymie
Le toponyme « Arêches » semble trouver son origine dans le mot francoprovençal arachi signifiant « arracher, essarter, défricher »[1]. Ce mot dériverait du français « arracher » lui-même trouvant son origine dans la langue latine du bas latin exradicare, altération du latin eradicare, « déraciner, détruire », avec le préfixe latin e, ex et de radix, radicis, « racine »[1]. Pour Nègre, le mot Arâches est une évolution du mot français arage signifiant « terre labourable » qui aurait dérivé dans la langue locale[1].
Histoire
Le tourisme à Beaufort débute dans la première partie du XIXe siècle avec la création d'hôtels dont le Cheval Blanc, l’Étoile, la Poste, du Mont-Blanc, installés au chef-lieu et qui accueillent des estivants[2]. Un hôtel est également construit à Arêches, l'Hôtel Viallet[2]. Le tourisme hivernal arrive vers la fin des années 1920. En 1924, l'instituteur Marcel Avocat fonde le Ski-Club de la région. En 1927, l'association organise un concours[2]. Des courses sont organisées sur les versants du Grand Mont, au début des années 1930[2].
L'exploitation de la houille blanche, puis plus tard la construction de barrages, permet le développement des infrastructures touristiques. En effet, les indemnités versés par EDF à la commune de Beaufort-sur-Doron, pour l'exploitation des barrages, apportent des capitaux permettant à la commune de financer de nouveaux projets dont une station touristique[3], installée sur le secteur d'Arêches. La station se développe surtout au lendemain de la Seconde Guerre mondiale[2]. Des hébergements sont construits dont des maisons familiales[2]. Les premières installations des remontées mécaniques se font en 1947[M 1].
La station
Promotion et positionnement
La station a obtenu plusieurs labels comme « Famille Plus Montagne » ; « Station de site nordique » et « Station village »[4]. La commune est par ailleurs labellisée « Village fleuris - 3 fleurs », « Qualité Tourisme ».
La station et le domaine skiable participent à une démarche éco-responsable.
Les villages
La station se développe principalement autour du village de Arêches, mais également au Planay. Les vacanciers hébergent également au village de Beaufort-sur-Doron. Un skibus gratuit circule en station pendant la saison hivernale.
Hébergement et restauration
En 2014, la capacité d'accueil de la station était estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc à 9 350 lits touristiques répartis dans 1 508 établissements[Note 1],[Note 2].
L'offre en 2015 s'est accrue. La station possède l'offre touristique suivante : 9 hôtels, 156 meublés/gîtes, 2 gîtes d'étape ainsi que 8 refuges, 7 chambres d'hôtes, 4 villages de vacances ainsi que 2 campings et 2 aires de service pour camping-car[M 2]. La commune compte 23 restaurants[M 2].
Domaine skiable et nordique
De 1 050 m à 2 320 m, la station compte 50 km de pistes de ski alpin et 12 remontées mécaniques. Le dénivelé maximal est de 1 300 m. La société gestionnaire du domaine skiable de la station d'Arêches Beaufort est la SEMAB. La station compte deux sous-domaines de taille relativement comparable, reliés entre eux par des pistes de liaison et aussi par la route.
Le Grand-Mont
Il est situé entre 1 025 et 2 281 m. Un télésiège 4-places débrayable construit en 1983 - soit l'un des premiers de ce type en France - part directement depuis le village, et rejoint Le Cuvy (1 710 m). La seule piste noire du sous-domaine est située sous la ligne de montée. Selon le niveau d'enneigement naturel, il arrive alors qu'elle soit fermée aux skieurs. Le télésiège 4-places des Bonnets Rouges rejoint alors le domaine d'altitude, constitué de trois relativement courts teleskis. Le sommet est situé juste en dessous du col de la Forclaz (2 320 m). Le sous-domaine comporte un snowpark et un boardercross. La seule piste enneigeable artificiellement est la piste rouge de liaison avec Le Planay.
Le Planay
Il est situé entre 1 200 et 2 081 m, à 3 km de la station. Un télésiège 4-places débrayable construit en 2008 rejoint le domaine d'altitude en franchissant 675 m de dénivelé. Le sommet est situé en dessous du Col des Combettes (2 130 m). La partie basse de la piste bleue de retour en vallée est enneigeable artificiellement. Une piste bleue relativement plate permet de revenir à ski jusqu'à la station.
La saison hivernale commence généralement à la mi-décembre, et se finit à la mi-avril.
La station compte aussi 24 km de pistes de ski de fond, et 20 km de skating, dont :
- un domaine au plateau du Cuvy, à 1 700 m d'altitude, avec 3 pistes et un total de 6,2 km;
- un autre domaine sur le site de Marcot, à proximité de Beaufort, avec 4 pistes (14,5 km)
10km de circuits raquette et 5km de sentiers piétonniers dammés complètent l'offre touristique.
Sport et compétition
Arêches est aussi le pays du ski d'alpinisme, avec chaque année l'organisation de l'une des plus grandes courses de cette discipline, « la Pierra Menta ». Cette course porte le nom d'un sommet mythique du Beaufortain se trouvant au-dessus du barrage de Roselend, la Pierra Menta : monolithe de 150 m de haut culminant à 2 714 mètres.
La station accueille deux autres courses d'importance, Le Grand Parcours et le Défi du CMSAB.
Le ski-club d'Arêches Beaufort compte parmi ses membres :
- Marie Bochet, quadruple championne paralympique (descente, slalom super G, slalom géant, super combiné) des Jeux paralympiques d'hiver de Sotchi en 2014
- Arnaud Bovolenta, vice champion olympique de ski cross aux Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014.
Personnalités liées à la commune
- Hubert Beuve-Méry, fondateur du quotidien français Le Monde, séjourna régulièrement à Arêches lors de ses vacances[6].
Voir aussi
Bibliographie
- François Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la station de ski Arêches-Beaufort
- (fr) Arêches-Beaufort sur le site Bergfex
Notes et références
Notes
- La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[5].
- En 2014, les hébergements se répartissaient comme suit : 173 meublés ; 8 hôtels ; 2 établissements d'hôtellerie de plein air ; 7 centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse et 5 gîtes ou gîtes d'étape, mais aucune chambre d'hôtes[5].
Sources communales
- Données issues des sites de la mairie de Beaufort-sur-Doron et de la station
- « L'histoire de nos villages », sur le site de la mairie de beaufort - www.mairie-beaufort73.com (consulté le ).
- « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Services > Commerces, services et prestataires> Les hébergements, sur le site areches-beaufort.com (consulté le ).
Références
- « Article « (...) Arêches » », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
- Hudry 1982, p. 157.
- Collectifs, Des régions paysannes aux espaces fragiles. Actes du colloque international en hommage au professeur André Fel, Clermont-Ferrand, CERAMAC, , 767 p. (ISBN 978-2-908470-02-4), « D. Vivier : AOC et labels en montagne », p. 469. Colloque international en hommage au professeur André Fel (1991).
- « Arêches-Beaufort », sur site france-montagnes.com (consulté en ). France Montagnes est une association qui regroupe des acteurs du tourisme de montagne en France.
- « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
- Nathalie Lamoureux, « Arêches : la revanche d'un cul-de-sac », Le Point, (lire en ligne).
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