Antonio Trevín

Antonio Ramón María Trevín Lombán, né le à Avilés, est un homme politique espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Antonio Trevín
Fonctions
Député aux Cortes Generales

(5 ans, 8 mois et 18 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Asturies
Législature Xe, XIe et XIIe
Groupe politique Socialiste
Successeur Natalia González Peláez
Délégué du gouvernement dans les Asturies

(7 ans, 5 mois et 14 jours)
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Prédécesseur Mercedes Fernández
Successeur Francisco González Zapico
Maire de Llanes

(4 ans, 9 mois et 27 jours)
Coalition PSOE
Prédécesseur Manuel Amieva
Successeur Dolores Álvarez Campillo
Président de la principauté des Asturies

(2 ans et 28 jours)
Gouvernement Trevín
Législature IIIe
Coalition FSA-PSOE
Prédécesseur Juan Luis Rodríguez-Vigil
Successeur Sergio Marqués
Maire de Llanes

(5 ans, 11 mois et 19 jours)
Coalition PSOE
Prédécesseur José Rozas
Successeur Manuel Amieva
Biographie
Nom de naissance Antonio Ramón María
Trevín Lombán
Date de naissance
Lieu de naissance Avilés (Espagne)
Parti politique PSOE
Profession Professeur

Présidents des Asturies
Délégués du gouvernement dans les Asturies

Il est maire de la ville Llanes entre 1987 et 1993, puis président de la principauté des Asturies jusqu'en 1995. Il retrouve sa mairie en 1999, mais l'abandonne en 2004 pour devenir délégué du gouvernement dans la communauté autonome. En 2011, il est élu au Congrès des députés.

Biographie

Carrière et débuts en politique

Il est titulaire d'un diplôme d'histoire, et a exercé la profession de professeur de l'enseignement primaire à Llanes, une ville moyenne dans l'est des Asturies.

Devenu membre du PSOE en 1982, il est élu l'année suivante au conseil municipal de Llanes et désigné porte-parole du groupe socialiste. En , il est nommé directeur provincial du ministère de l'Éducation et de la Science[1]. Il est relevé de ces fonctions en [2].

Maire de Llanes pendant six ans

À l'occasion des élections municipales du , il se présente en tête de la liste socialiste à Llanes, face au maire sortant José Rozas, de l'Alliance populaire (AP). Il totalise 4 249 voix, soit 52,22 % des suffrages exprimés et 10 sièges sur 17 au conseil municipal[3]. Fort de cette majorité absolue, il est investi maire le suivant.

Il mène à nouveau le PSOE à l'issue de son premier mandat, pour les élections municipales du . Il affiche une petite progression jusqu'à 4 549 voix, mais la baisse de la participation lui permet d'engranger 59,44 % des exprimés et 11 élus[4].

Parallèlement, il est élu député de la circonscription orientale à la Junte générale, le Parlement régional des Asturies. À l'ouverture de la législature, il est porté à la présidence de la commission de la Politique territoriale, et siège à la commission de la Politique territoriale, la commission de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, et la commission des Pétitions[5].

Président des Asturies

Le , à la suite de la démission du président Juan Luis Rodríguez-Vigil à cause d'une affaire de malversation, Antonio Trevín est désigné par les socialistes pour prendre sa succession[6].

Il est investi par la Junte générale le suivant, par 21 voix sur 45, ne comptant ainsi que sur le soutien des députés socialistes[7]. Il forme alors un conseil de gouvernement dont sont exclus les représentants du courant « rénovateur » de la Fédération socialiste asturienne (FSA-PSOE), comme le vice-président de l'exécutif sortant, Bernardo Fernández[8].

L'échec historique de l'élection de 1995

Après le refus exprimé par Luis Martínez Noval, il est investi candidat à sa succession lors de l'élection régionale du 28 mai 1995. Le jour du scrutin, la FSA-PSOE engrange 33,84 % des voix et 17 députés, tandis que le Parti populaire (PP) de Sergio Marqués totalise 41,99 % des suffrages et 21 élus[9]. C'est la première fois depuis 1983 que les socialistes sont privés de majorité absolue et sont devancés par une autre force politique.

Il échoue ensuite à trouver un accord avec la Gauche unie (IU) – qui remporte 6 sièges – et perd contre Marqués lors du second vote d'investiture, le 10 juillet, par 17 voix contre 21[10].

Retour à la mairie de Llanes

Pour l'élection régionale du 13 juin 1999, il renonce à se présenter de nouveau et la FSA-PSOE choisit d'investir le maire de Gijón Vicente Álvarez Areces. Il se porte alors tête de liste à Llanes. Il conserve la majorité absolue des socialistes avec 4 423 voix, ce qui lui accorde 51,16 % des suffrages et 10 élus. Candidat à sa succession le , il totalise 4 240 suffrages favorables, ce qui correspond à 51,64 % des exprimés et 9 conseillers.

Délégué du gouvernement

Il démissionne une nouvelle fois, le . Ce même jour, il est nommé en conseil des ministres au poste de délégué du gouvernement espagnol dans les Asturies, par le président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero[11]. Il est reconduit à ce poste à la suite des élections de . Il est investi en tête de liste socialiste pour le Congrès des députés pour les élections législatives anticipées du 20 novembre suivant[12]. En conséquence, il est relevé de ses fonctions le suivant[13].

Au Congrès, il est initialement porte-parle socialiste à la commission pour l'Étude du problème des drogues, porte-parole adjoint des socialistes à la commission de l'Intérieur, membre de la commission de l'Équipement et de la commission de l'Industrie, de l'Énergie et du Tourisme ; en , il devient porte-parole à la commission de l'Intérieur, abandonnant son poste à la commission sur les drogues[14].

Démission

Il annonce le qu'il démissionne de son mandat parlementaire, assumant son désaccord avec la nouvelle stratégie parlementaire adoptée par Pedro Sánchez depuis son retour au secrétariat général du PSOE[15]. Sa démission est précédée le par celle d'Eduardo Madina, élu à Madrid[16]. Interrogé au sujet de ces démissions de deux dirigeants de premier plan, le député de Valence Ciprià Ciscar rappelle que le groupe est à majorité favorable à Susana Díaz et que seulement 19 des 84 députés socialistes se sont montrés fidèles à Sánchez lors des primaires[17],[18]. La secrétaire à la Politique institutionnelle du PSOE d'Andalousie María Jesús Serrano regrette que la démission de ces « référents du groupe socialiste » laisse des « absences importantes »[19]. La démission prend effet au suivant.

Notes et références

  1. (es) « Orden de 6 de marzo de 1986, por la que se dispone el nombramiento de don Antonio Ramón Trevín Lombán como Director provincial de Educación y Ciencia en Asturias. », Bulletin officiel de l'État du
  2. (es) « Orden de 23 de abril de 1987 por la que se dispone el cese de don Antonio Trevin Lombán como Director provincial de Educación y Ciencia en Asturias. », Bulletin officiel de l'État du
  3. (es) « Municipales / Junio 1987 – Llanes », site du ministère de l'Intérieur
  4. (es) « Municipales / Mayo 1991 – Llanes », site du ministère de l'Intérieur
  5. (es) « Antonio Ramón Trevín Lombán », fiche biographique, site de la Junte générale
  6. (es) « Antonio Trevín, alcalde del PSOE, candidato a la presencia de Asturias »,El País, le
  7. (es) « Trevín, elegido presidente del Principado de Asturias »,El País, le
  8. (es) « El Gobierno asturiano tendrá cuatro consejeros independientes », El País, le
  9. (es) « Victoria municipal y autonómica del PP », El País, le
  10. (es) « El PP logra la presidencia de Asturias a causa de la división de la izquierda », El País, le
  11. (es) « Real Decreto 931/2004, de 30 de abril, por el que se nombra Delegado del Gobierno en la Comunidad Autónoma del Principado de Asturias a don Antonio Ramón Trevín Lombán. », Bulletin officiel de l'État du
  12. (es) « Trevín y Areces, serán los cabezas de lista del PSOE, al Congreso y al Senado », Oviedo Diario, le
  13. (es) « Real Decreto 1392/2011, de 14 de octubre, por el que se dispone el cese de don Antonio Trevín Lombán como Delegado del Gobierno en el Principado de Asturias. », Bulletin officiel de l'État du
  14. (es) « Trevín Lombán, Antonio Ramón María », fiche biographique de la Xe législature, site du Congrès des députés
  15. « Segunda dimisión de un diputado del PSOE tras la victoria de Sánchez. », sur elpais.com, (consulté le )
  16. (es) « Nueva dimisión en el grupo socialista en el Congreso: Antonio Trevín abandona el escaño. », sur eldiario.es, (consulté le )
  17. (es) « Los disidentes del PSOE : por qué Sánchez no logra pacificar al grupo parlamentario. », sur cuartopoder.es, (consulté le )
  18. (es) « Las discrepancias en el PSOE son de fondo. », sur larazon.es, (consulté le )
  19. (es) « Serrano (PSOE-A) cree que la marcha de Trevín y Madina deja "ausencias importantes" en el Grupo del Congreso. », sur lavanguardia.com, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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