Antonio Talbot

Antonio Talbot (Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, - Québec, ) est un avocat et homme politique québécois. Il a été chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée législative du Québec pendant une brève période en 1961.

Pour les articles homonymes, voir Talbot (homonymie).

Antonio Talbot

Portrait d'Antonio Talbot en 1940
Fonctions
Député provincial dans Chicoutimi
(1938 à 1965)
Élection
Premier ministre Adélard Godbout
Maurice Duplessis
Paul Sauvé
Antonio Barrette
Jean Lesage
Législature 20e, 21e, 22e, 23e, 24e. 25e, 26e
Prédécesseur Arthur Larouche
Successeur Jean-Noël Tremblay
82e bâtonnier du Québec
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, Québec, Canada
Date de décès
Lieu de décès Québec (ville)
Nationalité Canadienne
Parti politique Union nationale
Diplômé de Université Laval
Profession Avocat

Biographie

Originaire de la région de Montmagny, Antonio Talbot fait ses études au séminaire de Québec et à l'Université Laval. Il est admis au Barreau du Québec en 1925 et pratique le droit à Québec et à Chicoutimi. Il est élu bâtonnier du Barreau du Québec en 1945.

Il est élu député à l'Assemblée législative du Québec à la faveur d'une élection partielle dans la circonscription de Chicoutimi, le . Il est réélu à 7 reprises sous la bannière de l'Union nationale, jusqu'à son départ de la scène politique en 1965. Talbot est ministre de la Voirie dans les gouvernements de Maurice Duplessis, de Paul Sauvé et d'Antonio Barrette (1944-1960).

Après la démission de Barrette, il est nommé chef intérimaire de l'Union nationale et chef de l'Opposition officielle, un poste qu'il occupe du au . Il cède son poste à Daniel Johnson (père) lors de sa nomination à la direction du parti.

La construction de la route 175, qui traverse la Réserve faunique des Laurentides, est annoncée par Antonio Talbot dès sa nomination à titre de ministre de la Voirie, en 1944. À l'origine, la route est surnommée « boulevard Talbot » avant de se voir attribuer officiellement ce nom.

Famille

Il a épousé Geneviève Gagnon le à la Cité universitaire de Paris. Ils ont eu deux filles, Claudette et Marie[1].

Scandale du Gaz naturel

Le quotidien montréalais Le Devoir révéla le un scandale impliquant des ministres, des conseillers législatifs, des fonctionnaires et des financiers. Ces hommes auraient utilisé des informations privilégiées pour spéculer sur les actions de la Corporation du gaz naturel du Québec. Le Devoir parle de profits de 20 millions CAD et d'une plus-value de 4000 %. Joseph-Damase Bégin et Antonio Talbot, respectivement ministres de la Colonisation et de la Voirie au cabinet de Maurice Duplessis, ainsi que Gérald Martineau, conseiller législatif et trésorier pour le parti Union nationale, durent comparaître relativement à 78 chefs d'accusation de fraudes évaluées à 310 000 $. C'était la première fois depuis 1892 que des hommes politiques faisaient face à des poursuites criminelles[2].

Le , la Cour des Sessions de la Paix de la Province de Québec trouva Antonio Talbot coupable sur treize chefs d'accusation d'avoir directement ou indirectement, alors qu'il était fonctionnaire dans le gouvernement de la province de Québec, exigé, accepté ou offert ou convenu d'accepter d'une compagnie pour une autre personne une somme d'argent, en considération d'une collaboration, d'une aide, d'un exercice d'influence ou d'un acte ou omission concernant la conclusion d'affaires avec le gouvernement de la province ou un sujet d'affaires ayant trait audit gouvernement, le tout contrairement aux dispositions des articles 102 et 21 du Code criminel de l'époque. Antonio Talbot déposa une requête pour permission d'en appeler du jugement à la Cour du banc de la reine puis devant la Cour suprême du Canada, mais les deux demandes furent rejetées par ces tribunaux le et le respectivement[3].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

Bibliographie

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