Antonio Solá

Antonio Solá Llansas (en catalan Antoni Solà i Llansas, Barcelone, - Rome, ) est un sculpteur originaire de la Catalogne (Espagne), appartenant à l'école néoclassique.

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Antonio Solá
Nom de naissance Antonio Solà i Llansas
Naissance
Barcelone, Catalogne
Décès
Rome
Nationalité  Espagnol
Profession
Matanza de los inocentes (1834), Reial Acadèmia Catalana de Belles Arts de Sant Jordi (Barcelone).

Biographie

Il était le cinquième fils d'Antonio Solà, ébéniste de profession, et de Francesca Llansas. Bien qu'attiré par le dessin, il a dû lutter contre le souhait de son père qui voulait le voir se consacrer au commerce et émigrer en Amérique. Finalement il a réussi à convaincre son père et il s'est inscrit à douze ans à l'École Gratuite de Dessin, créée à Barcelone par la Junta de Comercio en 1775.

À 16 ans, il s'est présenté au concours des prix généraux triennaux de l'Acadèmia Catalana de Belles Arts avec un bas-relief, dont le thème était Lot recibe en la puerta de su casa a los Ángeles del Señor (Lot reçoit à la porte de sa maison les Anges du Seigneur), et il l'a remporté. À 18 ans, il a commencé à travailler avec Francisco Bover à la réalisation de diverses statues en marbre pour un jardin, travaillant pour lui pendant deux ans sans recevoir de salaire. En 1801, âge de 21 ans, il s'est présenté à un prix de la Junta de Comercio doté d'un séjour à Rome pendant quatre ans pour étudier la sculpture, et l'a remporté. L'Académie de San Fernando de Madrid, à qui étaient assujetties les autres académies d'Espagne, se réservait d'établir un second classement des œuvres des concours pour les bourses des jeunes artistes. Pour cette raison, on a envoyé à Madrid toutes les œuvres du concours, et la Real Academia a seulement approuvé le prix accordé à Antonio Solá.

Alors qu'il était prêt à partir pour Rome, a surgi un imprévu. La Cour a choisi Barcelone pour célébrer les noces du Prince des Asturies (plus tard Ferdinand VII d'Espagne) avec une princesse de Naples et du Prince Héritier de Naples (plus tard François Ier des Deux-Siciles) avec Isabelle de Bourbon, infante d'Espagne. La Junta de Comercio dont dépendait Solá pour sa pension, l'a obligé à rester et lui a demandé de réaliser diverses statues: deux sirènes de marbre, pour décorer des rochers qui servaient de piédestal à une statue de Neptune (Néréides de la Casa Llotja de Mar); deux portraits colossaux en bas-relief pour les placer au frontispice de la Casa del Consulado; et une statue au naturel, qui représente un Triton monté sur un cheval marin, prévu pour décorer une fontaine. Une fois achevées ces commandes et les célébrées les noces, Solá a quitté Barcelone et est arrivé à Rome le .

Il a travaillé pratiquement le reste de sa vie à Rome où il est mort. En 1808 il a été incarcéré brièvement, en compagnie d'autres artistes espagnols, pour avoir refusé de reconnaître Joseph Bonaparte. Quelques années après, il a réalisé pour le XIIIe duc d'Albe, Carlos Miguel Fitz-James Stuart, une statue de Meleagro, aujourd'hui conservée dans la résidence ducale madrilène, le Palacio de Liria. Parmi les autres œuvres les plus connues, on trouve le groupe de Daoíz et Velarde sur la plaza del Dos de Mayo de Madrid, et le Monumento a Cervantes, coulé en bronze, qui préside la Plaza de las Cortes en face du siège du Congrès des députés.

Parmi ses élèves, se distingue Manuel Vilar devenu en 1846 directeur de l'école de sculpture de l'Académie de San Carlos à Mexico[1].

Œuvres

Galerie

Bibliographie

  • Alcolea i Gil, Santiago, Escultura Catalana del Segle XIX, Barcelone, Fundació Caixa de Catalunya (1989).
  • Enciclopedia Monitor, Barcelone, Salvat S.A. de Ediciones, (ISBN 978-84-7137-213-0)
  • Pilar Vélez, Catàleg del Museu de Llotja. Reial Acadèmia Catalana de Belles Arts de Sant Jordi. II-Escultura i medalles, Reial Acadèmia Catalana de Belles Arts de Sant Jordi, Barcelone, 2001.
  • Collectif, La bellesa ideal. Antonio Solá (1780-1861), escultor a Roma. Quaderns del Museu Frederic Marés. Barcelone (2009).

Références

  1. Joaquim Nadal i Farreras et Philippe Wolff, Histoire de la Catalogne, Toulouse, Privat, , 559 p., p. 168.

Liens externes

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