Antoine Poidebard

Antoine Poidebard est un archéologue, prospecteur aérien et missionnaire jésuite français, né le à Lyon et mort le à Beyrouth.

Biographie

En 1924, Antoine Poidebard est nommé par les jésuites à l'université Saint-Joseph de Beyrouth où il participe notamment au secours des Arméniens réfugiés ayant fui au Liban le génocide. Une fois à ce poste, il reçoit de la Société de géographie grâce à ses compétences de capitaine observateur de réserve au 39e régiment d'aviation, commandé par le lieutenant-colonel Frédéric Ruby (1883-1970), la mission de rechercher les points d'eau et les canalisations perdues de Haute-Syrie. Antoine Poidebard a donc survolé au cours de plusieurs missions l'Arménie et le Proche-Orient[1].

L'archéologue

En 1925, lors de ses vols dans le désert syrien, Antoine Poidebard découvre d'infimes reliefs grâce aux ombres portées au sol par la lumière rasante du soir qui révèlent des structures géométriques. À partir de cette constatation, il devint l'un des premiers prospecteurs aériens connus en cartographiant tout le tracé du limes romain à l'aide des moyens techniques de l'Armée de l'air, initiant ainsi l'archéologie aérienne.

Le prospecteur aérien Raymond Chevallier identifie deux périodes d'étude dans les travaux d'Antoine Poidebard :

Le bilan de son travail s'établit à 550 heures de vol réparties en 250 missions au cours desquelles furent pris des milliers de clichés sur une zone de 1 000 kilomètres sur 300 kilomètres.

Publications

  • Carnet de route d'un aumônier de cavalerie. d'Arménie au front français, -, Paris, Payot, 1919.
  • « La trace de Rome dans le désert de Syrie. Le limes de Trajan à la conquête arabe. Recherches aériennes (1925-1932) », Bibliothèque archéologique et historique du Service des Antiquités de Syrie, tome XVIII, Paris, Geuthner, 1934.
  • « Un grand port disparu : Tyr. Recherches aériennes et sous-marines 1934-1936 », Bibliothèque archéologique et historique du Service des Antiquités en Syrie et au Liban, tome XXIX, Paris, Geuthner, 1939.
  • (avec René Mouterde), « Le Limes de Chalcis. Organisation de la steppe en Haute Syrie romaine », Bibliothèque archéologique et historique, tome XXXVIII, Paris, Geuthner, 1945.

Notes et références

  1. Jean-Pierre Thiollet, « Antoine Poidebard », in Je m'appelle Byblos, H & D, 2005, p. 256.

Annexes

Bibliographie

  • Lévon Nordiguian, Jean-Claude Voisin, La Grande Guerre au Moyen-Orient, Antoine Poidebard sur les routes de la Perse, 1918, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2019.
  • Lévon Nordiguian et Jean-François Salles (dir.), Aux origines de l'archéologie aérienne. A. Poidebard (1878-1955), Beyrouth, Presses de l'Université Saint-Joseph, 2000.
  • Fabrice Denise et Lévon Nordiguian (dir.), Une aventure archéologique, Antoine Poidebard, photographe et aviateur, (catalogue d'exposition), Marseille, éd. Parenthèses ; Arles, éd. Musée de l’Arles et de la Provence antiques ; Beyrouth, Presses de l’Université St-Joseph, 2004
  • Raymond Chevallier, L'avion à la découverte du passé, Paris, Résurrection du passé Fayard, 1964.
  • Exposition aux Rencontres d'Arles, 2004[réf. incomplète].
  • Taline Ter-Minassian, « L'odyssée du père Poidebard », L'Histoire n°470, avril 2020, p. 26-27..

Liens externes

  • Portail de l’archéologie
  • Portail du catholicisme
  • Portail du Proche-Orient ancien
  • Portail de la photographie
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.