Antoine Biancamaria

Le capitaine Antoine Dominique Biancamaria, né le à Avignon, dans le département français du Vaucluse, et mort le [1] en Algérie, est un officier de l'infanterie coloniale française.

Antoine Biancamaria
Nom de naissance Antoine Dominique Biancamaria
Naissance
Avignon, France
Décès  36 ans)
Algérie
Mort au combat
Origine Française
Allégeance France
Arme Infanterie
Grade Capitaine
Années de service 19431959

Biographie

Jeunesse et formation

Antoine Dominique Biancamaria est né le , à Avignon, dans le Vaucluse. Son père y était capitaine du 58e régiment d’infanterie avant d’être affecté au 173e régiment d’infanterie en Corse[2].

Après de bons résultats à l'école primaire, il intègre sur concours le prytanée national militaire de la Flèche en 1935. Il quitte l'école en et part en Corse où il apprend la captivité en Allemagne de son père, capitaine du 2e bataillon du 173e régiment d'infanterie[2].

Le , sa mère décède d'une maladie grave. Il élève alors seul sa petite sœur Anne-Marie et son frère cadet de un an Jérôme, jusqu'au retour de son père en .

Il obtient une bourse pour suivre de 1942 à 1943 des études à l'école coloniale du lycée de Thiers, à Marseille[2].

Débuts dans l'armée

Le , après la libération de la Corse, Antoine Biancamaria s'engage dans l'infanterie coloniale et part pour Alger, où il est affecté au 10e régiment de tirailleurs Sénégalais. Il y finira sa formation militaire[2].

Il devient successivement caporal, puis caporal-chef, et enfin sergent avant d'être admis en à l'école militaire interarmes de Cherchell. Il en sort aspirant en et rejoint la 1re armée française en Allemagne[2].

Affecté au 6e régiment d’infanterie coloniale de la 9e division d’infanterie coloniale, il part le pour l’Extrême-Orient avec son régiment[2].

Il participe à toutes les opérations de son unité en Cochinchine de à , et au Tonkin de à [2].

Nommé sous-lieutenant d’active le , il est rapatrié en juin 1948 après 27 mois de séjour[2].

Blessé au combat, il obtient cinq citations et reçoit le , la croix de chevalier dans l’ordre de la Légion d'honneur à 24 ans[2].

Il est affecté du au au 3e régiment de tirailleurs sénégalais en Tunisie. Il est nommé lieutenant le et effectue un deuxième séjour en Extrême-Orient du au . Il rejoint le centre Annam, prend le commandement d’une compagnie du 21e régiment d’infanterie coloniale.

Cette compagnie est spécialisée dans les raids en zone ennemie. Il est à nouveau blessé et obtient trois nouvelles citations dont une à l’ordre de l’armée[2].

Après son rapatriement, il rejoint le 3e régiment d’infanterie coloniale en région parisienne et prépare le concours d’entrée à l’école d’État major dans laquelle il est admis de à [2].

Il s'agit de sa seule affectation en France métropolitaine. Il est promu officier de la Légion d'honneur le à 31 ans. À l’issue de son stage à l’école d’état major, il est affecté à l’État-major de la 25e division d’infanterie aéroportée, et participe sous le commandement du général Gilles aux premières opérations de la guerre d'Algérie en et [2].

Le , il est envoyé par voie aérienne à Dakar et est affecté à l’état-major de la 3e brigade à Bamako. Il est nommé capitaine le . Il rejoint la 4e brigade à Niamey, puis est envoyé dans l’Est saharien, aux confins nigériens, à Dirkou, où il séjourne du au . Il est chargé de la construction d’une piste d’aviation qui est encore utilisée de nos jours et a notamment servi de base logistique lors des premiers rallyes Paris-Dakar[2].

Rapatrié en , il est affecté au 8e régiment de parachutistes coloniaux (devenu 8e R.P.I.Ma.), le [2].

Il prend le commandement de la 2e compagnie du régiment. Il participe à toutes les opérations de son régiment et a l’honneur d’être désigné pour défiler avec sa compagnie le à Paris[2].

Mort

Tué en opérations à la tête de sa compagnie le , il meurt d'une balle près du cœur[3]. Déclaré « mort pour la France », il reçoit une citation à l’ordre de l’armée. Il est proposé par son corps pour une promotion posthume, au grade de commandeur de la Légion d'honneur, mais considéré comme trop jeune, cette distinction lui est refusée[2].

Décorations

Hommages

Promotion du capitaine Biancamaria

La 41e promotion de l'école militaire interarmées (2001-2003) s'est appelé promotion "Honneur au Capitaine Biancamaria"[6].

Le chant de cette promotion est intitulé "Capitaine Biancamaria"[7],[2].

Autre

  • Une rue porte son nom dans la ville de Vandœuvre[8].
  • Du au , une exposition sur lui a eu lieu à St Cyr Coëtquidan[9].
  • Son nom figure sur le monument aux morts de la ville de Villanova, en Corse[10].
  • Son nom figure également sur la stèle commémorative de la Guerre d'Algérie, à Ajaccio[11].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Christelle Taraud et Amaury Lorin, Nouvelle histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècles) : Sociétés, cultures, politiques, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-080732-2, présentation en ligne)
  2. « PROMOTION CNE BIANCAMARIA », sur cnebiancamaria.free.fr (consulté le )
  3. Patrick-Charles Renaud, Se battre en Algérie, Paris, Editions Grancher,
  4. « PROMOTION CNE BIANCAMARIA », sur cnebiancamaria.free.fr (consulté le )
  5. « P R O M O T I O N   C N E   B I A N C A MA R I A », sur cnebiancamaria.free.fr (consulté le )
  6. (en) « Epaulette 168 », sur Issuu (consulté le )
  7. « Capitaine Biancamaria EMIA Chant de Promotion » (consulté le )
  8. « Conseil municipal. Un gymnase de 500.000 € à Brabois », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  9. « Un officier dans la tourmente : capitaine Biancamaria, 1923-1959 : [catalogue de l'exposition au Musée du souvenir, Saint-Cyr Coëtquidan du 22 mai au 14 octobre 2003] »
  10. « Le monument aux morts », sur Site officiel de la mairie de Villanova (consulté le )
  11. « Tombe de BIANCAMARIA Antoine Dominique (Algerie) », sur monumentmort.corse.free.fr (consulté le )
  • Armée et histoire militaire françaises
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