Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger

Antoine-Henry d'Amphernet, vicomte de Pontbellanger, né le à Pont-Bellanger, mort le à Médréac, est un militaire français, chef chouan pendant la Révolution française.

Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger

Naissance
Pont-Bellanger
Décès  37 ans)
Médréac
Mort au combat
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Armée des émigrés
Conflits Guerres de la Révolution française
Chouannerie
Faits d'armes Expédition de Quiberon

Biographie

Fils d'Antoine-Michel, marquis d'Amphernet, baron de Pontbellanger (1730-1785), et de Magdeleine Françoise Le Forestier.

Il épouse le , à la chapelle du château de Trevarez à Laz, Louise Exupère Françoise Charlotte Bot du Grégo, dont il a un fils, Charles-Félix vicomte d'Amphernet de Pontbellanger (1788-1827) capitaine aide de camp du général d'empire de Grouchy, puis chef d'escadron et officier de l'ordre national de la légion d'honneur[1],[2] en 1814.

Ancien régime

Il est capitaine de cavalerie au Régiment Royal-Lorraine en 1783 et reçoit les honneurs de la Cour en 1786.

Chouannerie

Opposé à la Révolution dès 1789, il signe avec trois de ses cousins la Protestation contre les réformes constitutionnelles et il émigre rapidement pour rejoindre l'Armée des émigrés. Il est nommé aide de camp du comte d'Artois. Il participe à l'expédition de Quiberon en 1795 et, ensuite, à la marche de l'Armée rouge[3].

Blason de la famille Amphernet de Pontbellanger.

Élu par ses pairs, contre l'avis des chouans de Cadoudal, il prend la tête de l'Armée rouge, forte de 5 000 hommes, en succédant au général de Tinténiac tué au combat. Cependant, il est rejeté par les chouans qui auraient préféré l'un des leurs pour chef, et une bonne partie de ses hommes désertent. Pontbellanger prend Quintin, et marche sur la baie de Saint-Brieuc où les royalistes s'attendent à accueillir une flotte britannique. Cependant ces derniers ne paraissent pas[réf. nécessaire].

Dans l'impossibilité de diriger une troupe en pleine désertion, Pontbellanger résigne ses fonctions. Il est fait prisonnier par les chouans qui le condamnent à mort au terme d'un conseil de guerre. Mais, ayant prononcé un plaidoyer pro domo éloquent et justifié de sa position, face à l'anarchie de la troupe, il est finalement gracié et relâché par Georges Cadoudal, nouveau général des chouans du Morbihan[4].

Par la suite Pontbellanger prend la tête d'une petite bande de chouans, mais lors d'un combat contre les troupes de Hoche, il tombe dans une embuscade (certains l'imaginent dénoncé par son épouse, la marquise Louise du Bot du Grégo[5]

Grièvement blessé[réf. nécessaire], il meurt à Médréac, le , d'après l'historien Viton de Saint-Allais, le vicomte Pontbellanger fut fusillé-sur-le-champ ce même jour[1].

Les anciens Médréaciens se souviennent qu'une croix de chemin aujourd'hui disparue a existé en face du nouveau cimetière, à l'emplacement du décès de Pontbellanger[réf. nécessaire].

Source partielle

  • Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Nicolas Viton de Saint-Allais, Paris, Au bureau du Nobiliaire universel de France, réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, 1872-1877[1].
  • Base Léonore[2], Charles-Félix vicomte d'Amphernet de Pontbellanger (fils) (1788-1827).

Notes et références

  1. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume (lire en ligne)
  2. « Cote LH/32/8 D'Amphernet vicomte de Pontbellanger, Charles Félix », sur culture.gouv.fr
  3. Cette troupe est ainsi nommée, car elle est composée d'émigrés royalistes français venus d'Angleterre et revêtus d'un uniforme militaire anglais de couleur rouge
  4. Cette phase est assez confuse et chacun porta des accusations les plus graves. Pontbellanger accusa Cadoudal d'insubordination, de saisie du produit des contributions et de l'avoir mis dans une situation telle qu'il dut lui céder le commandement. Quant à Cadoudal, il accusa Pontbellanger d'hésiter sur la conduite à tenir et de s'être enfui avec son état-major en emportant les fonds de l'armée. À l'issue d'une longue enquête, Puysaye rendit justice à Pontbellanger : "Cette conduite infâme de vils intrigants, sans éducation, sans principes, et qui veulent à tout prix se défaire de la noblesse, comme ils l'ont prouvé jusqu'ici à l'égard de M. de Pontbellanger et de dix autres gentilshommes bretons qu'ils ont voulu assassiner et qu'ils ont effectivement calomniés, mérite l'attention la plus sévère". Annales historiques de la Révolution française, Firmin-Disot, 1973, p.46
  5. Louise Bot du Grégo, née le au château de Trévarez en Saint-Goazec, décédée le au château de Trévarez, maîtresse possible du général Hoche).

Article connexe

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