Annoisin-Chatelans

Annoisin-Chatelans est une commune française située dans le département de l'Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Annoisin-Chatelans

La place de Chatelans.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Nora Chebbi
2020-2026
Code postal 38460
Code commune 38010
Démographie
Population
municipale
686 hab. (2018 )
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 28″ nord, 5° 17′ 39″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 452 m
Superficie 13,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charvieu-Chavagneux
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Annoisin-Chatelans
Géolocalisation sur la carte : Isère
Annoisin-Chatelans
Géolocalisation sur la carte : France
Annoisin-Chatelans
Géolocalisation sur la carte : France
Annoisin-Chatelans

    Ses habitants sont dénommés les Nuisantins.

    Géographie

    Situation et description

    Le village d'Annoisin-chatelans se situe sur les contreforts et le plateau de l'Isle-Crémieu, à quelque 40 km à l'est de Lyon juste au-dessus de la commune de Crémieu sur la route de Lagnieu.

    Elle faisait partie de la communauté de communes de l'Isle-Crémieu qui regroupe toutes les communes autour de Crémieu, de la plaine côté Lyon avec Chamagnieu ou Villemoirieu jusqu'à la zone de collines d'Optevoz. La Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné l'a remplacé en 2017.

    La commune se caractérise par un habitat dispersé qui provient de la fusion de deux bourgs d'importance comparable, Annoisin plutôt tournée vers Crémieu et Chatelans à quelque deux kilomètres, plutôt tournée quant à elle vers le val-d'Amby. (Hières-sur-Amby et Optevoz) À ce caractère historique, il faut ajouter en montant de Crémieu, les deux hameaux de Michalieu et du Mollard.

    Géologie

    Le plateau où se situe en grande partie le territoire communal est constitué de calcaires jurassiques et des moraines qui constituent en grande partie la surface du secteur géologiue de l’île Crémieu[1] avec, en outre, la présence d'une couverture rocheuse et de cavités propres à un relief karstique[2].

    Sites géologiques remarquables

    « Les carrières et les belvédères du plateau de Larina », sont un site géologique remarquable de 7,31 hectares sur les communes de Annoisin-Chatelans et Hières-sur-Amby. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[3].

    Communes limitrophes

    Climat

    Pour un article plus général, voir Climat de l'Isère.

    La partie nord-ouest du département de l'Isère est formée de plaines à l'ambiance tempérée. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément.

    Les étés sont chauds et plutôt secs, mais ils connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.

    Urbanisme

    Typologie

    Annoisin-Chatelans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,7 %), forêts (30,9 %), prairies (13,3 %), zones urbanisées (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune d'Annoisin-Chatelans est situé en zone de sismicité n°3 ( sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[11].

    Terminologie des zones sismiques[12]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Dans la zone de risque nucléaire, de la centrale du Bugey

    Des pastilles d'iode sont fournies régulièrement pour protection de la thyroïde

    Les préfets de l'Ain, de l'Isère et du Rhône ont adopté le 18 juin dernier un nouveau plan particulier d'intervention, définissant entre autres des périmètres plus ou moins exposés en cas d'accident nucléaire. Quelles sont les communes concernées ?

    Le Bugey, ses collines vallonnées, ses cascades et sa centrale, fumant à l'horizon. Située à 40 kilomètres à l'Est de Lyon, un accident dans cette dernière aurait des conséquences dramatiques : 5 millions de Français irradiés et 20 000 km2 de zones agricoles contaminées, d'après une étude de l’institut biosphère de Genève.

    En prévision d'un tel scénario, les préfets de l'Ain, de l'Isère et du Rhône ont approuvé le 18 juin dernier un nouveau plan particulier d'intervention (PPI). D'après le dossier de la préfecture de l'Ain, le PPI "définit les objectifs (alerter la population, assurer le bouclage de la zone et la circulation, protéger la population, lutter contre les effets ...) et les actions à mener", sous la responsabilité du préfet. Il se déclenchera "s'il existe un danger radiologique et/ou chimique réel pour les populations".

    Ce dernier définit trois périmètres plus ou moins dangereux, de deux, cinq à vingt kilomètres autour de la centrale, concernant des communes de l'Ain, de l'Isère et du Rhône. Les habitations et zones agricoles se trouvant dans le premier périmètre de deux kilomètres, dit "de danger immédiat" étant les plus exposées : Hières-sur-Amby, Saint-Vulbas, Vernas. Ensuite viennent les communes de La Balme-les-Grottes, Loyettes, Blyes, Saint-Romaine-de-Jalionas, Leyrieu, Annoisin-Chatelans ou Saint-Baudille-de-la-Tour.

    Selon le type et la gravité d'un éventuel accident nucléaire, plusieurs réponses peuvent être envisagées. Dans un premier temps, il s'agit de mettre à l'abri les populations du périmètre de deux kilomètres. Ensuite, l'évacuation de celles du périmètre de cinq kilomètres. Puis l'extension ou la levée de ces mesures sur le périmètre restant de vingt kilomètres, voire au-delà si besoin.

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire et Antiquité

    Le plateau de Larina a été occupé dès le début du premier millenaire, on en retrouve encore les traces sur le site de Larina au nord de la commune (oppidum puis camp mérovingien)[13].

    Moyen Âge

    Le premier texte connu sur Annoisin concerne la paroisse et son église 1172 – 1275 époque des rois capétiens[réf. nécessaire].

    Époque contemporaine

    Autrefois rattaché à Optevoz, Chatelans a été rattaché à la commune d'Annoisin au début du XXe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1969 mars 1993 Clément Gauthier SE  
    mars 1993 mars 2001 Emile Martin SE  
    mars 2001 mars 2014 Yves Gentil SE  
    mars 2014 En cours Nora Chebbi SE Auto-entrepreneur en esthétique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    • En 2015, la commune n'est pas jumelée avec une autre.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 686 habitants[Note 3], en augmentation de 4,73 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    253272276306324326571620673
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    657677655567557551565540508
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    502461433405390351326297260
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    231247285301412541614623667
    2018 - - - - - - - -
    686--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communauté catholique et l'église d'Annoisin-Chatelans (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse catholique Saint-Martin de l'Isle Crémieu qui elle-même fait partie du diocèse de Grenoble-Vienne[18].

    Économie

    L'économie locale se base essentiellement sur l'agriculture et le tourisme[19] :

    • chambres d'hôtes
    • production de fromages de chèvre
    • production de béton prêt à l'emploi
    • installation d'eau et de gaz

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le site de Larina se poursuit sur le territoire de la commune de Hières-sur-Amby.
    L'église d'Annoisin.

    Annoisin-Chatelans compte un monument répertorié à l'inventaire des monuments historiques, le site typique d'éperon barré de le Devend, la Larinaz et Charbonnier inscrit par arrêté du [20]. Une nécropole et fragments pré-romains ont été retrouvés dans l'oppidum de Larina.

    Neuf lieux et monuments sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[21] :

    • l'église paroissiale Notre-Dame, au Mollard, du Moyen Âge, modifiée en 1884-1885 ;
    • la maison dite « domaine de la Tour », du XVIe siècle, modifiée en 1789 ;
    • le cimetière ;
    • le monument aux morts de la guerre de 1914-1918 ;
    • une maison au Mollard, du XVIe siècle, modifiée au XIXe siècle ;
    • l'école primaire de filles et de garçons du XIXe siècle ;
    • une ferme du XVIIIe siècle ;
    • l'école primaire de filles et de garçons actuellement mairie.

    Ce petit village du Nord-Isère a conservé beaucoup de ses maisons de pierre dorée, extraite de ses carrières qui sont toujours exploitées, son surprenant clocher octogonal, ses fours banaux et autres lavoirs cachés au fond de prairies verdoyantes. La curiosité de la commune, ce sont justement ses nombreux fours à pain et lavoirs que ce soit à Annoisin et son four en haut du bourg, à Chatelans avec ses deux fours, son lavoir et sa fontaine dans le bas du bourg ou dans le hameau de Michalieu avec un bel ensemble four à pains, lavoir et sa croix.

    Patrimoine naturel

    On peut emprunter les multiples sentiers balisés qui serpentent à travers les buis et les genévriers bleus que l'on trouve à profusion sur ce plateau calcaire. Ils conduisent au bord de magnifiques falaises dominant la plaine du Rhône ou sur des collines d'où l'on peut apercevoir au sommet la chaîne des Alpes et le Mont-Blanc. L'ensemble de ces itinéraires est accessible en famille.

    Patrimoine culturel

    Maison traditionnelle en pierre et chemin lauzé à Chatelans. Les lauzes sont installées en bordure de chemin, pour matérialiser la limite d'une parcelle ou d'un sentier.

    Héraldique

    Annoisin-Chatelans possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Calcaire jurassiques et moraines de l'ile crémieu », sur www.ades.eaufrance.fr, (consulté le ).
    2. « Page sans titre », sur www.ades.eaufrance.fr (consulté le ).
    3. Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    12. F. Perrin, Un dépôt d'objets gaulois à Larina, DARA, 1990.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Site de la paroisse de Crémieu, page sur le territoire de la paroisse, consulté le 10 septembre 2020.
    18. Daniel Delattre et al., L'Isère - les 533 communes. Grandvilliers : Éditions Delattre, 2008. (ISBN 2-915907-40-4 et 978-2-915907-40-7).
    19. « Liste des monuments historiques de la commune de Annoisin-Chatelans », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Liste des lieux et monuments de la commune de Annoisin-Chatelans à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Musée de la lauze », sur www.isere-tourisme.com (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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