André Favier

André Favier (1805-1860) est un orfèvre d’église lyonnais du XIXe siècle, fondateur de la maison Favier.

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Biographie

Mors de Chape : Le Christ et le tétramorphe, argent doré, émail, Cathédrale Saint-Jean Baptiste

André Favier est né en 1805 à Meximieux dans une famille de 4 enfants. C’est en 1820 que sa famille va quitter cette ville d’origine, pour venir s’installer à Lyon. André Favier et un de ses frères, Joseph Favier, vont alors fonder la maison Favier en 1852 et ainsi devenir orfèvres[2].

A cette époque ils reçoivent beaucoup de commandes d’orfèvrerie religieuse, André Favier y voit alors un travail d’avenir à Lyon. Lorsque son frère meurt, André et la femme de ce dernier vont s’associer pour créer la maison Favier-Goiffon mais cette association va être rapidement dissoute en 1832[3]. Par la suite, André Favier va racheter la maison Joseph Convert dans lequel il va établir et faire grandir son entreprise. Lorsque sa femme Angélique meurt en 1846 puis son fils, Francisque, en 1949 à l’âge de 15 ans, André Favier hésite à arrêter les affaires. Il se remariera, mais il leur dédiera de nombreuses œuvres, comme par exemple l’ostensoir néo-gothique de la cathédrale Saint-Jean à Lyon (1849).

Calice et sa patène : Argent, la résurrection (sur la patène) Cathédrale Saint-Jean Baptiste

Le , Favier vend une partie de son atelier à ses neveux (noms), tout en gardant un contrôle administratif. Il devient alors rentier et signe occasionnellement quelques œuvres[4]. En , il quitte Lyon pour la campagne pour se consacrer à la fabrication d’objets d’agréments. Il mourra en 1860.

La maison Favier

Aiguillère et plateau aux armes du chapitre de saint-jean : Argent doré, entre 1838-1850, Cathédrale Saint-Jean Baptiste

La maison d’orfèvre Favier est, durant les XIXe et XXe siècles, un symbole de la prospérité de l’art lyonnais. Le , l’atelier est fondé grâce aux investissements de l’ainé de la famille Favier, Jean-Marie François. Ce dernier était alors le seul ayant des revenus, car il était déjà lancé dans la vie active. Son frère, André devient le dirigeant de l’entreprise familiale[2].

Plus tard, en 1850, André vend une partie de l’affaire aux enfants de son frère, la maison prend alors le nom de A. Favier & neveux[4].

L’atelier, d’abord situé 33, quai du duc de Bordeaux à Lyon (qui est aujourd’hui le quai de la pêcherie), déménage en 1936 rue de l’archevêché où il restera jusqu’en 1976.

Entre 1900 et 1939, la maison Favier est l’une des orfèvreries les plus importantes de Lyon. À l’époque on compte une cinquantaine de salariés. Ses concurrents principaux sont les maisons armand-calliat, Villards Fabre et Berger-Nesme[2].

En 1976, à la suite de la forte baisse de demande d’objets de culte, la maison fait faillite.

La maison est reconnaissable par son poinçon de fabricant : les initiales "FF" qui sont, en général, séparées par un soleil.

Œuvres notables

Ses plus grandes œuvres font partie du trésor de la cathédrale Saint-Jean :

  • Formal, André Favier 1850, trésor de la cathédrale Saint-Jean baptiste
  • Ostensoir, André Favier 1849, trésor de la cathédrale Saint-Jean baptiste
  • Anguillère aux armes du chapitre de Lyon, entre 1838 et 1850, trésor de la cathédrale Saint-Jean Baptiste

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Maryannick Chalabi, L'orfèvrerie au XIXe siècle, Paris, La Documentation Française, , 303 p., Une fabrique d'orfèvrerie lyonnaise : La maison Favier p85-91
  3. « La famille Favier, trois villes et 150 ans d'orfèvrerie », sur www.silvercollection.it, (consulté le )
  4. Bernard Berthod et Gaël Favier, « Un atelier d’orfèvrerie lyonnais, la maison Favier », Bulletin Municipal Officiel,

Bibliographie

  • Maryannick Chalabi, Une fabrique d'orfèvrerie lyonnaise : La maison Favier, L'orfèvrerie au XIXe siècle[réf. incomplète]
  • Bernard Berthod et Gaël Favier, Un atelier d’orfèvrerie lyonnais, la maison Favier, Bulletin municipal officiel, ville de Lyon, 2011.
  • Gaël Favier. « La maison d’orfèvrerie Favier », Regards sur le patrimoine des congrégations religieuses, Paris, Ed. Actes Sud, 2012.

Articles connexes

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