Andigné

Andigné est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le , une commune déléguée de la commune nouvelle du Lion-d'Angers[1].

Andigné

Le château de Saint-Hénis
(reproduction d'une carte postale ancienne).
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Segré
Commune Le Lion-d'Angers
Statut commune déléguée
Maire délégué Richard Guillemin
2020-2026
Code postal 49220
Code commune 49005
Démographie
Gentilé Andignéens
Population 388 hab. (2013)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 59″ nord, 0° 46′ 46″ ouest
Altitude Min. 18 m
Max. 61 m
Superficie 6,63 km2
Élections
Départementales Tiercé
Historique
Date de fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Le Lion-d'Angers
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Andigné
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Andigné
Géolocalisation sur la carte : France
Andigné
Géolocalisation sur la carte : France
Andigné

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans le Segréen, à 27 km au nord-ouest d'Angers[2], à mi-chemin entre Segré et Le Lion-d'Angers.

    Le bourg est établi sur la route d'Angers à Rennes, sur les premières hauteurs dominant la vallée de l'Oudon.

    Lieux-dits et écarts

    Comme tout le Haut-Anjou, la commune d'Andigné est caractérisé par un habitat dispersé dans la campagne autour du bourg, qui jusqu'au milieu du XXe siècle ne concentrait pas la majorité de la population communale. Cela engendre une densité assez faible (56 habitants par kilomètre carré).

    Seul habitat groupé, le bourg concentre l'église, la mairie et les commerces. Dans la campagne sont dispersées de nombreuses fermes.

    Au nord de la D 775 : château de Saint-Hénis, et ses anciennes métairies : ferme du Vivier, le Moulin de Saint-Hénis, le Moulin-Neuf (ancien manoir du Bois de la Cour), ferme de La Normandière, ferme de La Barrière, ferme de La Theulière, le Rocher, la Quinolais.

    Au sud de la D 775 : le Bourg, les Vignes, la Pigeonnerie, le Cygne, les Tailles, le Bourdeau, la Cour, le Petit-Bois, les Hautes-Tailles, le Bois-Paré, la Picoulière, la Champoiserie, le Thénier, la Franchonnière, la Grandière, la Ribardière, la Boussardière, l'Enauderie, le Grand et le Petit-Beston, la Borderie.

    Géologie et relief

    Le paysage bocager de la commune est marquée par deux ensembles distincts : au nord, la plaine alluviale de l'Oudon, entre 20 et 30 mètres d'altitude. Il s'agit d'une plaine peu large, sauf autour du château de Saint-Hénis, parcourue par plusieurs ruisseaux. Les bois et taillis, bien que peu étendus, sont plus présents, notamment sur le coteau supportant le bourg.

    Au centre et au sud, le plateau est à une altitude de 40 à 50 mètres, le paysage est moins vallonné.

    Hydrographie

    Le principal cours d'eau de la commune est l'Oudon, affluent le plus important de la Mayenne, qui marque la limite nord de la commune. Les autres cours d'eau sont le ruisseau des Petits Près, qui limite la commune au nord-ouest avec La Chapelle-sur-Oudon, et le ruisseau de Jarry, en contrebas de la route de Segré.

    Voies de communication et transports

    Andigné doit sans doute sa naissance à la route d'Angers à Rennes par Segré, qui traverse le bourg. Cette route, actuelle D 775, a été déviée au nord du bourg afin de permettre sa transformation en voie expresse, au début du XXIe siècle.

    La route de Saint-Martin-du-Bois à Vern-d'Anjou (D 216) passe par le bourg d'Andigné.

    Plusieurs petites routes et impasses parcourent le territoire communal, desservant les nombreuses fermes dispersées dans la campagne.

    Toponymie

    Attestée sous les Formes Andigniacus en 1080, Andigneium en 1127[3].

    C'est « La propriété d'Andinius »[3].

    Histoire

    Andigné était à l'origine une seigneurie, berceau de la famille aristocratique angevine d'Andigné. La filiation de la famille est continue depuis 1235. Dès cette époque, le château de Saint-Hénis (siège de la seigneurie du Bois de la Cour), est la résidence de la famille d'Andigné qui le conserve jusqu'à la fin du XVIe siècle. Le plus célèbre membre de cette famille est le général Louis d'Andigné, qui s'illustra pendant la chouannerie.[réf. nécessaire]

    Le château d'Andigné est acheté au début du XVIIe siècle par A. de Franquetot, baron de Saint-Hénis, conseiller de Louis XIII, qui lui laisse son nom. Délaissé au début du XVIIIe siècle, le château est vendu à un conseiller du présidial d'Anger, M. Lemarié de Lespinay qui le transmet à une autre célèbre famille angevine, les Ayrault, conseillers au présidial et à la municipalité d'Angers. Les Ayrault de Saint-Hénis en font leur demeure de plaisance jusqu'en 1835. Le château de Saint-Hénis est racheté en 1894 par la famille de Villoutreys qui le conserve jusqu'à la fin des années 1950. Il a été plusieurs fois revendu depuis.[réf. nécessaire]

    Un combat eut lieu pendant la Chouannerie à Andigné, sur la route de Segré, le , marqué par la victoire des chouans.

    Pendant la Première Guerre mondiale, 22 habitants perdent la vie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, un habitant est tué[4].

    Andigné fusionne en 2016 avec la commune voisine du Lion-d'Angers, formant la commune nouvelle de Le Lion-d'Angers[1].

    Politique et administration

    Administration actuelle

    Depuis le Andigné constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle du Lion-d'Angers et dispose d'un maire délégué[1]. En octobre 2020, un conseil communal de commune déléguée est créé[5].

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016 mai 2020 Bernard Menant[6]    
    mai 2020 en cours Richard Guillemin[7]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Administration ancienne

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1853 1878 Pierre Ayrault de Saint-Hénis    
    1878 mai 1892 Gustave Ayrault de Saint-Hénis   Fils du précédent
    mai 1892 mai 1900 Adolphe Albert    
    mai 1900 mai 1953 Charles de Villoutreys    
    mai 1953 mars 1989 Francis Pellier    
    mars 1989 juin 1995 Bernard Menant DVD Agriculteur
    juin 1995 mars 2001 Roger Bellanger   Menuisier
    mars 2001 décembre 2015 Bernard Menant[8] DVD Agriculteur retraité

    Ancienne situation administrative

    La commune est membre de la communauté de communes de la région du Lion-d'Angers jusqu'en 2015[9], elle-même membre du syndicat mixte Pays de l'Anjou bleu, Pays segréen.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 388 habitants, en augmentation de 16,17 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    486275486490506476447461478
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    501490480456480478479465440
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    423395400360360335320307328
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2013
    270263242274267262314380388
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,6 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 47,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 26 %, 15 à 29 ans = 18,7 %, 30 à 44 ans = 26,7 %, 45 à 59 ans = 15,3 %, plus de 60 ans = 13,3 %) ;
    • 52,2 % de femmes (0 à 14 ans = 28 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 23,8 %, 45 à 59 ans = 14 %, plus de 60 ans = 15,8 %).
    Pyramide des âges à Andigné en 2008 en pourcentage[14]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    1,2 
    4,0 
    75 à 89 ans
    7,9 
    9,3 
    60 à 74 ans
    6,7 
    15,3 
    45 à 59 ans
    14,0 
    26,7 
    30 à 44 ans
    23,8 
    18,7 
    15 à 29 ans
    18,3 
    26,0 
    0 à 14 ans
    28,0 
    Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[15]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,1 
    6,3 
    75 à 89 ans
    9,5 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,1 
    20,0 
    45 à 59 ans
    19,4 
    20,3 
    30 à 44 ans
    19,3 
    20,2 
    15 à 29 ans
    18,9 
    20,7 
    0 à 14 ans
    18,7 

    Économie

    Sur 24 établissements présents sur la commune à fin 2010, 25 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 8 % du secteur de la construction, 42 % de celui du commerce et des services et 17 % du secteur de l'administration et de la santé[16].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Eglise St Aubin, fin du XIXe siècle. L’église est construite sur l’emplacement de l’ancien édifice, dont la partie la plus ancienne remontait au XIIe siècle. Celle-ci a été incendiée par les chouans lors de la révolution. En 1866 le transept est reconstruit, puis en 1888 et 1889 la nef, le chœur, les absidioles et le clocher sont construits par les architectes Dusoucher et Ruault d’Angers. L’église comporte deux autels dont l’un est orné d’une statue de la vierge provenant du château de Saint-Hénis. Toutes les anciennes statues ont disparu et ont été remplacées par les statues plus récentes de Saint Pierre, Saint Eutrope et Saint Sébastien.[réf. nécessaire]
    • Château de Saint-Hénis, édifié aux XVe et XVIe siècles, pendant les guerres de religion, il doit ses origines aux familles de Mathefelon et d'Andigné. L'enceinte, le jardin, les douves, l'avenue, les communs, ainsi que l'allée, sont classés MH[17].
    • Chapelle privative de Saint-Sébastien, au château de Saint-Hénis.
    • La chapelle des Vignes (1790), la 1ère chapelle est édifiée en 1719 et dédiée à Notre-Dame pour lui demander la protection des vignes qui représentaient autrefois une culture très importante pour la paroisse d'Andigné. Mais les travaux de construction de la route de Château-Gontier à Segré, en 1788, obligent à rebâtir la petite chapelle qui est terminée en 1790 et bénite le 15 août.[réf. nécessaire]
    • Moulin de Saint-Hénis.
    • Château de la Picoulière.
    • Vallée de l'Oudon.

    Personnalités liées à la commune

    Blason de la famille d'Andigné.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (notice BnF no FRBNF33141105, lire en ligne)
    • Le Patrimoine des Communes de Maine-et-Loire. Flohic Editions, Volume 2, Paris 2001, (ISBN 2-84234-117-1), p. 697–698.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. « Arrêté no DRCL/BCL/2015-619 du 12 août 2015 portant création de la commune nouvelle du Lion-d’Angers », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 56, (lire en ligne [PDF]).
    2. Lion1906, Distances orthodromiques à partir d'Andigné (49), consulté le 27 novembre 2012 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
    3. Pierre-Louis Augereau, Secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Page 16.
    4. Port 1965, p. 23.
    5. « Andigne. La commune déléguée crée un mini-conseil », sur Ouest-France, (consulté le ).
    6. « Les élus », sur Ville du Lion-d'Angers (consulté le ).
    7. « Le Lion-d'Angers. Un 3e mandat pour Étienne Glémot », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
    8. Ouest-France, Bernard Menant repart pour un 5e mandat « Copie archivée » (version du 3 mai 2019 sur l'Internet Archive), article du 7 avril 2014.
    9. Insee, Composition de l'EPCI de la Région du Lion d'Angers (244900585) « Copie archivée » (version du 3 mai 2019 sur l'Internet Archive), consulté le 14 décembre 2013.
    10. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    14. Évolution et structure de la population sur statistiques-locales.insee.fr
    15. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur insee.fr (consulté le )
    16. Insee, Statistiques locales du territoire d'Andigné (49), consultées le 27 novembre 2012.
    17. « Château de Saint-Hénis », notice no PA00108858, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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