Ambohimanga

Ambohimanga est une colline à Madagascar, située approximativement à 24 km au nord-est de la capitale Antananarivo, sur laquelle est établie une place forte royale traditionnelle (rova).

Colline royale d'Ambohimanga *
Coordonnées 18° 45′ 33″ sud, 47° 33′ 46″ est
Pays Madagascar
Critères (iii)(iv)(vi)
Superficie 59 ha
Zone tampon 425 ha
Numéro
d’identification
950
Zone géographique Afrique **
Année d’inscription 2001 (25e session)
Géolocalisation sur la carte : Madagascar
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

La colline et la place fortifiée située au sommet sont considérées comme les symboles les plus significatifs de l'identité culturelle des Merina et le monument le mieux préservé du royaume Merina. Le village fortifié contient les résidences et les sites funéraires de plusieurs monarques importants. Le site, l'une des douze collines sacrées d'Imerina, est associé à un fort sentiment d'identité nationale et a conservé son caractère spirituel et sacré pendant au moins 400 ans tant dans la pratique des rituels que dans l'imagination populaire. Il demeure un lieu de vénération sur lequel pèlerins de Madagascar et d'ailleurs se rendent.

Le site a occupé une place politique importante au début du XVIIIe siècle quand le roi Andriamasinavalona (1675-1710) a divisé le Royaume Mérina en quatre parts et a choisi son fils Andriantsimitoviaminiandriana pour gouverner la partie nord-est, appelée Avaradrano, depuis sa nouvelle capitale Ambohimanga.

Sur cette colline est édifiée l'ancienne cité, berceau du royaume merina, qui en sa qualité de ville sacrée était interdite aux vazaha (terme générique désignant les Blancs et plus généralement les étrangers) et aux cochons.

C'est dans cette ville que naquit le roi Imboasalama qui, après la conquête d'Antananarivo, devint le roi Andrianampoinimerina ou prince désiré par l'Imerina.

Au sommet de la colline se trouve le Rova, enceinte fortifiée qui renferme la case où vécut le roi Andrianampoinimerina de 1788 à 1810 ; deux pavillons en bois avec étage où venaient séjourner les reines Ranavalona Ire et Ranavalona II ; un parc à bœufs et les bassins sacrés où se baignaient les reines.

Petite anecdote, le mur d'enceinte est couvert d'un enduit fait à base d'œuf.

Il s'agit du seul site malgache à figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco sur la base de critères culturels.

Étymologie

Le nom Ambohimanga est formé à partir des mots malgaches ambohi qui signifie colline et manga qui signifie « sacré », "bleue", « beau » ou « bien »[1]. Ambohimanga pourrait donc être traduit comme « Colline bleue » ou « Colline sacrée ». Le premier nom connu pour ce site est Tsimadilo. Il a été renommé Ambohitrakanga (« Colline des Pintades ») aux alentours de 1700 par Andriamborona, prince détroné, qui selon une histoire orale a été le premier à s'installer sur le sommet de la colline avec sa famille. La colline reçut son nom actuel au début du XVIIIe siècle par le roi Andriamasinavalona.

Histoire

Les terres centrales de Madagascar, y compris les terrains autour d'Ambohimanga, ont été habités dès 200 avant Jésus-Christ par les premiers occupants de l'île, les Vazimbas, qui semblent être venus du sud-est de Bornéo en pirogue et y ont implanté des villages rudimentaires dans la forêt.

Articles connexes

Références

  1. ALLIBERT Claude, RAJAONARIMANANA Narivelo, L'extraordinaire et la quotidien : variations anthropologiques, Paris, Karthala Editions, , 607 p. (ISBN 978-2-84586-083-4, lire en ligne)

Liens externes

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