Amédée Roussellier

Amédée Roussellier (1879-1960) est un haut fonctionnaire et magistrat français.

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Après une carrière au Conseil d'État, il est président du tribunal suprême de Monaco jusqu'à sa mort.

Biographie

Fils d'Henri Roussellier, conseiller à la Cour de cassation et conseiller municipal d'Aimargues[1], Théodore Henri Amédée Roussellier naît le à Nîmes[2]. Il obtient un doctorat en droit en 1904, avec une thèse sur les restrictions apportées à la propriété privée dans l'intérêt de la défense nationale[3].

Il entre en 1905 comme auditeur de 1re classe au Conseil d'État[2]. Il est maître des requêtes en 1918, conseiller d'État en 1934[2]. Il mène en parallèle une carrière dans la haute administration ; il est notamment chef de cabinet du sous-secrétaire d'État à la Guerre (1913), puis du ministre des Colonies (1917)[2]. De 1918 à 1927, il est dépêché auprès de Paul Tirard, président de la Haute Commission interalliée des territoires rhénans[4],[5],[6].

En 1941, il prend part à la délégation de la Croix-Rouge française en Allemagne[7],[8].

Il préside par la suite diverses commissions consultatives[2]. Ayant été nommé à la Cour supérieure d'arbitrage, puis au Tribunal suprême de Monaco, il préside cette juridiction de 1946[9] jusqu'à sa mort[10].

Il est le père d'Hubert Roussellier[2].

Âgé de 80 ans, il est retrouvé mort le à Valence, dans un train effectuant le trajet Avignon-Paris[11].

Décorations

Références

  1. Jean-Louis Py, Histoire d'Aimargues : de 1852 à 1900 : économie, vie quotidienne, société, t. III, Metz, chez l'auteur, (notice BnF no FRBNF35810624), p. 67.
  2. « Cote 19800035/328/44268 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. notice BnF no FRBNF31259062.
  4. (en) France During the German Occupation, 1940-1944: A Collection of 292 Statements on the Government of Maréchal Pétain and Pierre Laval, Stanford, Stanford University Press, 1959, p. 842, 855-856 (notice BnF no FRBNF33397148).
  5. Martina Kessel (de) et Stefan Martens (de), Documents diplomatiques français sur l'Allemagne : 1920, t. I, Bonn, Bouvier, coll. « Pariser historische Studien », 1992, p. 232, 248, 250, 610, 751 (ISBN 3-416-02388-9).
  6. Stanislas Jeannesson, Poincaré, la France et la Ruhr, 1922-1924 : histoire d'une occupation, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, coll. « Les Mondes germaniques », 1998, p. 219, 335 (ISBN 2-86820-689-1).
  7. Jacques Moreillon (en), Le Comité international de la Croix-Rouge et la protection des détenus politiques : les activités du CICR en faveur des personnes incarcérées dans leur propre pays à l'occasion de troubles ou de tensions internes, Lausanne, L'Âge d'homme, 1973, p. 99 (notice BnF no FRBNF35447130).
  8. Gérard Chauvy, La Croix-Rouge dans la guerre: 1935-1947, Paris, Flammarion, 2000, p. 145, 252, 323 (ISBN 2-08-067788-8).
  9. https://journaldemonaco.gouv.mc/content/download/50757/1176087/file/JO_1946_J_4606.pdf
  10. https://journaldemonaco.gouv.mc/content/download/58766/1366433/file/JO_1960_J_5381.pdf
  11. « M. Amédée Roussellier découvert mort dans le train Avignon-Paris », Le Figaro, 25 avril 1960.
  12. Jacques Poujol, Protestants dans la France en Guerre (1939-1945) : dictionnaire thématique et biographique, Paris, Éditions de Paris, 2000 (ISBN 2-84621-000-4), p. 262.

Annexes

Bibliographie

  • Roland Drago, Jean Imbert, Jean Tulard et François Monnier, « Roussellier Amédée », dans Dictionnaire biographique des membres du Conseil d'État (1799-2002), Paris, Fayard, 2004 (ISBN 2-213-60693-5).

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