Alois Kayser
Alois Kayser ou Aloys Kayser, né le [réf. nécessaire] à Lupstein en Alsace (alors dans l'Empire allemand) et mort le sur l'île de Tarik dans les îles Truk (alors sous mandat japonais)[1], était un missionnaire catholique germanophone et linguiste installé à Nauru.
Biographie
Alois Kayser est né le [réf. nécessaire] à Lupstein, petit village d'Alsace faisant alors partie de l'Empire allemand, depuis le et restitué à la France à l'issue de la Première Guerre mondiale.
Missions à Nauru
En 1902, Alois Kayser est envoyé comme missionnaire catholique à Nauru, une colonie allemande du Pacifique, par la Société des Missionnaires du Sacré-Cœur[2], une congrégation française. Il s'installe au village d'Ibwenape dans l'actuel district de Meneng et a alors pour mission d'évangéliser la population en concurrence avec le missionnaire protestant Philip Delaporte avec lequel il aura d'âpres controverses, les deux missionnaires étant tous deux devenus des experts de la société nauruane[2]. Parallèlement à ses activités religieuses, il étudie le nauruan et publie un dictionnaire nauruan/allemand et une grammaire nauruane.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, la colonisation allemande de Nauru prend fin et Alois Kayser en est expulsé, en tant que citoyen allemand. Il parvient néanmoins à revenir dans ce territoire désormais sous juridiction australienne en 1921 de manière individuelle avec désormais un passeport français[2]. En 1928, il reçoit officiellement de la part du père australien Thomas J. O’Brien une mission des Missionnaires du Sacré-Cœur. En 1936, il permet l'installation de sœurs sur l'île.
Déportation
Kayser et son collègue de nationalité suisse le père Pierre Clivaz sont parmi les quelques Occidentaux à rester sur place après l'évacuation des étrangers effectuée par Le Triomphant en [2]. Les Japonais débarquent en août, Kayser et Clivaz sont autorisés à continuer leur travail mais le , ils sont déportés ainsi que plusieurs centaines de Nauruans dans les îles Truk à des milliers de kilomètres de Nauru[2]. Les deux prêtres sont sévèrement torturés le par les Japonais qui soupçonnent la communauté nauruane de détenir un poste radio. Interrogés et battus en alternance pendant trois heures, ils sont accusés d'être à la tête de conspiration et de détenir des armes. Ils sont ensuite attachés à des cocotiers et laissés là pendant des heures sous le soleil et sans eau. Ce traitement portera un coup fatal à Kayser âgé de 67 ans et en bonne santé avant son arrestation. Il se plaint par la suite de douleurs abdominales et ne peut plus manger. Deux semaines plus tard, il s'alite et meurt le [2],[3]. Le père Clivaz donnera par la suite un témoignage complet sur cette affaire aux enquêteurs américains. Deux des officiers responsables de ce crime de guerre seront condamnés chacun à cinq ans d'emprisonnement[3].
Œuvres
- Buch It Dedaro, 1915, Mission Katholik, Nauru
- Nuwawit testament obuä me Nuwawit testament etimeduw, 1915, Biblische Geschichte von Dr. J. Schuster, von Kayser ins Nauruische übersetzt, Westfälische Vereinsdruckerei, Münster
- Die Eingeborenen von Nauru (Südsee). Eine kritische Studie, 1917–1918, Anthropos XII/XII: 313/337
- Spiel und Sport auf Naoero, 1921–1924, Anthropos XIV/XVII: 681/711 und XVIII/XIX: 297/328
- Catechismus Nea Panän Nuwawit Kereri Nea Catholic. E gadauw eow itürin, 1925, William Brooks & Co., Sydney
- Der Pandanus auf Nauru, 1934, Anthropos XXIX: 775/791
- Book It Detaro, 1934, Halstead Printing, Sydney
- Die Fischerei auf Nauru, 1936, Mitteilungen der Anthropologischen Gesellschaft in Wien. LXVI: 92/149
- Nauru Grammar, 1936, durch die deutsche Botschaft in Canberra 1993 neu aufgelegt. (ISBN 064612854X)
Références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Alois Kayser » (voir la liste des auteurs).
- Photo du mémorial érigé à Nauru en la mémoire d'Alois Kayser indiquant les dates et les lieux de sa naissance et de sa mort
- John Garrett, Where nets were cast: Christianity in Oceania since World War II, Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, World Council of Churches, , 499 p. (ISBN 9820201217, lire en ligne), p. 222-224.
- (en) Jemima Garrett, Island exiles, ABC books, , 200 p. (ISBN 0733304850), p. 106-107.
Annexes
Article connexe
Liens externes
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