Alincourt

Alincourt est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Alincourt (Moselle) et Alincourt (Belgique).

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Alaincourt.

Alincourt

Église Saint-Hilaire.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Rethel
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Rethélois
Maire
Mandat
Nicolas Etique
2020-2026
Code postal 08310
Code commune 08005
Démographie
Gentilé Alincourtois, Alincourtoises
Population
municipale
154 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 16″ nord, 4° 20′ 45″ est
Altitude Min. 83 m
Max. 141 m
Superficie 8,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Porcien
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Alincourt
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Alincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Alincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Alincourt

    Géographie

    Localisation

    Arrosée par La Retourne.

    Urbanisme

    Typologie

    Alincourt est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,2 %), forêts (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Bien que romanisé, Alincourt est un nom d'origine germanique. Il est issu du nom propre germanique Allo ou Alix devenu Allinus avec le suffixe romain cortem (domaine) : le domaine d'Allinus. Alincourt est certifié en 1219 sous l'appellation Alaincort[8] devenu Allincourt jusque fin du XVIIIe siècle puis Alincourt au début du XIXe. Jean Alexandre de Cugnon d'Allincourt (1763-1812) est le dernier de Cugnon d'Allincourt, sa descendance s'orthographie de Cugnon d'Alincourt.

    Histoire

    Avant la période gallo-romaine, Alincourt dépend de la république des Rèmes. Ils sont les alliés des Romains lors de la conquête des Gaules. Les villages bordant la Retourne, dont Alincourt, font montre d'une grande solidarité lors de l'inondation de 1784 ainsi que pendant les événements de la Révolution[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983   Hilaire Flandre RPR-UMP  
    mars 2001 mars 2008 Claude Olette    
    mars 2008 2020 Joël De Carlini[11] SE  
    mai 2020 En cours Nicolas Etique [12]   Maitre de conférences
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 154 habitants[Note 3], en augmentation de 6,21 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    244253260266316345336355360
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    315282268229235215187198185
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    16811811712212110111411485
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    79869178100137144154-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La mairie.
    • Église Saint-Hilaire ayant une épitaphe
      • à ...messire Regnaut feret vivant chevalier seigneur d'alincourt CAPITAINE DU REGIMENT DU MAINE DECEDE2 A BAR LE DUC ET INHUME2 EN L'EGLISE STE MACRE LE ...CHARGE DE DIRE A PERPETUITE UNE MESSE HAUTE ET VIGILES AU IOUR DE SON DECE ...ACHETER DES ORNEMENTS A LAD EGLISE D ALINCOURT LIEU DE LA SEPULTURE DES SES PERE ET AYEULS sur marbre noir au côté droit du cœur.
      • au côté gauche ...MESSIRE JEAN CLAUDE DE CUGNON CHEVALIER SEIGNEUR D ALINCOURT BRANSCOUT SORBON ET ARNICOURT A ETE INHUME DANS CETTE EGLISE LE ... sur marbre noir.
    • Le château d'Alincourt.

    Personnalités liées à la commune

    • Adrien de Cugnon d'Alincourt, (1827 Alincourt-1895 Paris), colonel chef d'escadron du 1er cuirassier, officier de la Légion d'honneur, Médaille du Mexique. Il s'est fait remarquer lors de la bataille de Sedan en refusant la soumission aux Allemands[17].
    • Alexandre de Cugnon d'Alincourt (1795 Reims-1880 Alincourt) maire d'Alincourt fils de Jean Étienne.
    • Charles Millet (1814-1884), inspecteur des Eaux-et-Forêts, vice-président de la Société Impériale d'acclimatation, vice-président de la Société Nationale d'acclimatation, auteurs de nombreux ouvrages de vulgarisation sur la pisciculture et les rivières. Il a expérimenté l'élevage du saumon dans les Ardennes et réintroduit le coq de bruyère[18],[19].
    • Charles Galmiche (1838-1894), inspecteur des Eaux-et-Forêts, membre de la Société Impériale d'acclimatation, a travaillé avec Charles Millet sur la réintroduction du coq de bruyère (ancienne forêt La Galmiche du Mont Berny)[20],[21].
    • Georges-Alfred Cugnon d'Alincourt (1823 Alincourt-1879), capitaine chevalier de la Légion d'honneur[22].
    • Hilaire Flandre (1937-2004), né à Alincourt, maire d'Alincourt, conseiller régional puis sénateur de Champagne-Ardenne.
    • Jean Étienne de Cugnon d'Allincourt (1763 Reims, 1812 Alincourt) père d'Alexandre, chevau léger de la garde du roi, écuyer de main de Sa Majesté Louis XVI[23],[24].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Abbé Th. Portagnier, Histoire du Châtelet-sur-Retourne, de Bergnicourt, Alincourt, Mondrégicourt et Epinois, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims : P. Giret, 1872, vol. 54, no 1, p. 241-554

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), P881 Alincourt, Ardennes ; Alaincort 1219
    9. Académie nationale de Reims Auteur du texte, Travaux de l'Académie nationale de Reims, P. Giret, (lire en ligne), P248 Dans les siècles historiques les plus éloignés de nous, la Retourne coulait au centre de la république des Rèmes ; P250 L'inondation du 27 février 1784...
    10. « Travaux de l'Académie nationale de Reims », sur Gallica, (consulté le ).
    11. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique : publiée par G. d'Heylli, s.n., (lire en ligne)
    18. Rémi Luglia, « Pour mémoire : Le savant, le saumon et l’ingénieur. La Société d’acclimatation, l’État et le dépeuplement des cours d’eau à la fin du XIXe siècle », Revue des ministères de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et du logement, de l'égalité des territoires et de la ruralité, , P88-95 (lire en ligne)
    19. C. Millet, Les merveilles des fleuves et des ruisseaux, Paris, Hachette et cie, (lire en ligne)
    20. Société nationale de protection de la nature (France), « Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation », sur Gallica, (consulté le ), p. 289 M. Millet lit une Note destinée à faire connaître les succès obtenus par les forestiers des Vosges, sous la direction de M. de la Bégassière, conservateur, et de M. l’inspecteur Galmiche, pour la multiplication du gibier, et notamment pour la reproduction et la domestication du Coq de bruyère.
    21. Société nationale de protection de la nature (France), « Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation », sur Gallica, (consulté le ), p. 266 Grâce aux soins intelligents et éclairés que M. le conservateur de la Bégassière et M. l’inspecteur Galmiche donnent à toutes les parties de leur service forestier des Vosges, des œufs de ce précieux gibier ont été recueillis….. D’un autre côté, les tentatives que j’ai faites dans les Ardennes me portent à penser …on arrivera à favoriser la multiplication du Coq de bruyère, et même à introduire ce gibier dans les localités où il n’existe pas.
    22. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
    23. « Document d'archives: CUGNON D'ALLINCOURT (Jean-Etienne-Thomas de) brevet d'assurance de 12 000 l. en faveur de..., Ecuyer du roi », FranceArchives, (lire en ligne, consulté le )
    24. Le Gaulois : littéraire et politique, s.n., (lire en ligne)

    Liens externes

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