Alicia Ostriker

Alicia Ostriker est née à Brooklyn dans l'état de New York. Elle est la fille de David Suskin, un administrateur des terrains de jeu pour la ville de New York et de Beatrice Linnick Suskin, danseuse[2].

Sa mère lui lisait des œuvres de William Shakespeare ou encore de Robert Browning, ce qui encouragea Alicia à écrire des poèmes à un âge précoce, ainsi qu'à dessiner. Elle espérait devenir une artiste et étudia le dessin au cours de son adolescence. Ses livres, Songs (1969) et A Dream of Springtime (1979), expliquent les dessins de sa jeunesse. Alicia suit ses études secondaires à l'Ethical Culture Fiedston School (en), après les avoir achevées, en 1955 elle est acceptée à l'Université Brandeis où elle le Bachelor of Arts (licence) en 1959. Elle poursuit ses études universitaires à l'université du Wisconsin à Madison, où elle passe avec succès un Master of Arts (master) en 1961 suivi d'un PhD en 1964 . Sa thèse de doctorat traitant du travail de William Blake deviendra son premier livre, sous le titre de Vision and Verse in William Blake en 1965.

Alicia Ostriker commença sa carrière d'enseignante à l'Université Rutgers en 1965 et y enseigne la littérature anglaise depuis 1972. En 1969, son premier recueil de poèmes, Songs, est publié par Holt, Rinehart and Winston.

Son quatrième recueil de poèmes, The Mother-Child Papers, un classique féministe, fut inspiré par la naissance de son fils durant la guerre du Viêt-Nam et plusieurs semaines après la fusillade de Kent State University. Dans ce livre, elle parle à la fois de ses pensées sur la maternité, ainsi que de ses réflexions sur la guerre.

Ses essais traitent de bon nombre de sujets déjà présents dans sa poésie. Cela va de Writing Like A Woman, publié en 1983, qui étudie les poèmes de Sylvia Plath, Anne Sexton, H.D., May Swenson et Adrienne Rich, à The Nakedness of the Fathers : Biblical Visions and Revisions (1994), qui explore la Torah avec une sensibilité midrashique. En 1994, elle signe la préface du livre de Giannina Braschi, Empire of Dreams, un classique de la poésie post-moderne des Caraïbes espagnols.

Son recueil de six poèmes The Imaginary Lover paru en 1986, gagna le prix William Carlos Williams de la Poetry Society of America. Dix ans plus tard, son livre The Crack in Everything est finaliste du National Book Award, il remporte le Paterson Poetry Award ainsi que le San Francisco State Poetry Center Award. The Little Spaces ; Poems Selected and News, 1968-1998 est également finaliste du National Book Award en 1998.

Le dernier ouvrage d'Ostriker paru en 2007, For The Love of God, poursuit son exploration midrashique des textes bibliques, démarrée en 1993 avec Feminist Revision and The Bible. Dancing at the Devil's Party (2000) étudie le travail de poètes de William Blake et Walt Whitman à Maxine Kumin. Tôt dans son livre, elle désapprouve ce que W. H. Auden affirme au sujet de la poésie : la poésie ne provoque rien. Selon Ostriker, la poésie « peut faire pleurer le cœur avec ses serres, faire frissonner les nerfs, nous inonder d'espoir, de désespoir, de désir, d'extase, d'amour, de colère, de terreur[.] »

De nombreux poèmes d'Ostriker ont été traduits en français, en italien, en allemand, espagnol, en chinois, en japonais, en hébreu et en arabe[3].

Ses poèmes ont été publiés dans diverses revues comme : The New Yorker, American Poetry Review, The Atlantic, Paris Review, Yale Review, Ontario Review, The Nation, The New Republic, Best American Poetry, The Pushcart Anthology, etc.[3].

Alicia Ostriker est mariée à Jeremiah Ostriker, astronome renommé qui enseigna à l'Université Princeton, le couple a eu trois enfants : Rebecca née en 1970, Eve née en 1963 et Gabriel né en 1965[2]

Alicia Ostriker réside à Princeton[4] dans l'état du New Jersey.

• (en) Songs, Holt, Rinehart, and Winston, 1^er janvier 1969, 72 p. (ISBN 978-0-03-081019-0, lire en ligne),
• (en) Once More Out of Darkness, Berkeley Poets' Workshop & Press, 1 juin 1974, rééd. 1976, 32 p. (ISBN 978-0-917658-00-6),
• (en) A Woman Under the Surface : Poems and Prose Poems, Princeton University Press, 1^er mai 1982, 96 p. (ISBN 978-0-691-01390-9, lire en ligne),
• (en) The Imaginary Lover, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 1986, 128 p. (ISBN 978-0-8229-5385-2),
• (en) The Mother/Child Papers : With a New Preface by the Author, University of Pittsburgh Press, 1 janvier 1986, rééd. 30 janvier 2009, 64 p. (ISBN 978-0-8229-6033-1),
• (en) Green Age, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 1989, 72 p. (ISBN 978-0-8229-5421-7),
• (en) The Crack In Everything, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 1996, 112 p. (ISBN 978-0-8229-5593-1),
• (en) A Dream of Springtime, Smith, 28 avril 1997, 61 p. (ISBN 978-0-912292-53-3),
• (en) The Little Space : Poems Selected and New, 1968-1998, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 1998, 240 p. (ISBN 978-0-8229-5680-8),
• (en) The Volcano Sequence, University of Pittsburgh Press, 14 février 2002, 136 p. (ISBN 978-0-8229-5784-3),
• (en) No Heaven, University of Pittsburgh Press, 15 mars 2015, 144 p. (ISBN 978-0-8229-5875-8),
• (en) The Book of Seventy, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 2009, 72 p. (ISBN 978-0-8229-6051-5),
• (en) At the Revelation Restaurant and Other Poems, Marick Press, 1^er mai 2010, 48 p. (ISBN 978-1-934851-06-7),
• (en) The Old Woman, the Tulip, and the Dog, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 2014, 80 p. (ISBN 978-0-8229-6291-5),
• (en) Waiting for the Light, University of Pittsburgh Press, 14 février 2017, 96 p. (ISBN 978-0-8229-6452-0),
• (en) The Volcano and After : Selected and New Poems 2002-2019, University of Pittsburgh Press, 8 septembre 2020, 214 p. (ISBN 978-0-8229-4640-3),

• (en) Vision and Verse in William Blake, University of Wisconsin Press, 28 janvier 1965, 248 p. (ISBN 978-0-299-03480-1, lire en ligne),
• (en) Writing Like a Woman, University of Michigan Press, 28 février 1983, 160 p. (ISBN 978-0-472-06347-5, lire en ligne)[6],
• (en) Feminist Revision and the Bible : His Life and Legacy, Wiley-Blackwell, 1^er janvier 1993, 164 p. (ISBN 978-0-631-18798-1, lire en ligne),
• (en) The Nakedness of the Fathers : Biblical Visions and Revisions, Rutgers University Press, 1^er mars 1994, 225 p. (ISBN 978-0-8135-2125-1),
• (en) Stealing the Language : The Emergence of Women's Poetry in America, Beacon Press, 1 janvier 1986, rééd. 20 juillet 1997, 340 p. (ISBN 978-0-8070-6303-3, lire en ligne),
• (en) Dancing at the Devil's Party : Essays on Poetry, Politics, and the Erotic, University of Michigan Press, 13 janvier 2000, 136 p. (ISBN 978-0-472-06696-4),
• (en) For the Love of God : The Bible as an Open Book, Rutgers University Press, 11 septembre 2007, 184 p. (ISBN 978-0-8135-4200-3, lire en ligne),

• (en) Alicia Ostriker (dir.), William Blake, The Complete Poems, Penguin Classics, 1827, rééd. du 24 novembre 1977, 1074 p. (ISBN 978-0-14-042215-3, lire en ligne)
• (en) Berkeley Poets Cooperative Anthology, 1970-1980, Berkeley Poets' Workshop & Press, 1^er août 1980, 256 p. (ISBN 978-0-917658-12-9),
• (en) The Five Scrolls : The Song of Songs, The Book of Ruth, Lamentations, Ecclesiastes, The Book of Esther (trad. de l'hébreu par Alicia Suskin Ostriker), Vintage Books, 5 décembre 2000, 162 p. (ISBN 978-0-375-72494-7, lire en ligne),
• (en) Alicia Suskin Ostriker (dir.), Nightsun Issue #25, Frostburg State University, 1^er octobre 2006, 118 p. (ISBN 978-1-878306-17-3),
• (en) The Book of Life : Selected Jewish Poems, 1979 - 2011, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 2012, 112 p. (ISBN 978-0-8229-6181-9),

• Feminism, spitiruality and changing mores, an interview with Alicia Ostriker, par Daniela Gioseffi pour "Rain Taxi"[20],
• Alicia Ostriker - Interview, Poetry, par John Hoppenthaler pour "Connotation Press", 2017[21],
• Ask a Poet: ALICIA OSTRIKER, par Dodge Poetry, pour le 30^e festival de poésie organisé par "Dodge Poetry", 2016[12],
• Book Review: The Old Woman, the Tulip, and the Dog by Alicia Suskin Ostriker, par Dakota Garilli pour la "Coal Hill Review"[22],
• Interview with Alicia Ostriker, Vanderbilt University ipour la "Nashville Review", 2012[23],
• Three poems by Alicia Ostriker, par Jake Marmer pour "The Shmooze", 2011[24],
• Alicia Ostriker on Her Poem “Daffodils” in "How A Poem Happens", 2010[25],
• An interview with Alicia Ostriker, par Susan Rushing Adams, pour la "The Dallas Review"[26],
• Transactions/Transgressions: An interview with Alicia Ostriker, par Catherine Pastore Blair et Harold Schweizer, in "Feminist Revision and the Bible", éd. Blackwell, 1993[27].
• Readings: An Interview With Alicia Ostriker, par Katharyn Machen Aal, pour "Poets&Writers", 1989[28]

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