Ali Margarot

Ali Margarot (1838-1885) est un banquier et homme politique français.

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Biographie

Fils de Jean Margarot, propriétaire, et d'Élisabeth Pauc, Étienne Jacques Auguste Élie Margarot naît le à Nîmes[1].

Il exerce la profession de banquier[2]. Avec un revenu annuel de 100 000 francs, il est une des plus grandes fortunes nîmoises[3]. Protestant, il est aussi franc-maçon[2] : membre de la loge L'Écho du Grand Orient, il en est le vénérable de 1882 à sa mort[4].

En 1870, il est brièvement nommé conseiller de préfecture du Gard par le gouvernement de la Défense nationale[5].

Républicain radical, il remporte les élections municipales organisées en 1881 pour pallier la destitution d'Adolphe Blanchard[2]. Il est nommé maire à leur issue[2].

Il engage la laïcisation des écoles primaires, ce qui suscite des tensions chez les catholiques[2]. Il est également à l'initiative, peu après sa nomination, de l'installation du lycée de garçons dans l'ancien hospice ; les travaux se termineront en 1887[2]. En 1882, il crée une nouvelle école publique, et institue des cours supérieurs pour les filles[2].

Durant son mandat, la tour Magne subit une réfection, et un certain nombre de vestiges archéologiques sont mis au jour à l'occasion des travaux qu'il a engagés[2]. Il refuse en revanche la reconstruction du temple de Diane[2]. Anticlérical virulent, il interdit les processions de la Fête-Dieu, et s'oppose aux courses de taureaux[2]. Plus largement, il combat aussi bien les « traditions locales » que la « langue régionale »[2].

En 1884, il est réélu et renouvelé dans ses fonctions, et devient ainsi le premier maire élu par le conseil municipal[2]. La même année, il déplace la gare[2].

Auteur de nombreuses spéculations pour maintenir à flot sa banque, qui menace la faillite, il est désespéré[2]. Le , il se suicide d'un coup de revolver dans sa salle de bains, le même jour que l'incendie du théâtre de la Renaissance[2].

Le mont Margarot fut baptisé en son honneur[6].

Décoration

Références

  1. « Cote LH/1737/26 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  2. Laforest 2012.
  3. Roland Andréani (dir.), Nouvelle histoire de Nîmes, Toulouse, Privat, 2005, p. 218 (ISBN 2-7089-8340-7).
  4. Notice dans le fichier Bossu.
  5. Annales de l'Assemblée nationale : Compte rendu in extenso des séances, , 1456 p. (lire en ligne), p. 992.
  6. https://vivrenimes.fr/2019/06/les-toreros-du-mont-margarot/

Annexes

Bibliographie

  • Laurent Laforest, « Ali Margarot », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Lacour, (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 94-96.

Liens externes

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