Alexandre-César-Louis d'Estourmel
Alexandre-César-Louis, comte d'Estourmel, né le à Paris (Île-de-France) et décédé le à Suzanne (Somme), est un militaire, diplomate et homme politique français.
Alexandre-César-Louis d'Estourmel | |
Fonctions | |
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Député du 9e collège du Nord (Cambrai) | |
– | |
Prédécesseur | Lui-même |
Successeur | Hyacinthe Corne (Gauche) |
Député du 6e collège du Nord (Cambrai) | |
– | |
Prédécesseur | Jean-Louis-Joseph de Cotteau (Majorité ministérielle) |
Successeur | Lui-même |
Député du 6e arrondissement électoral du Nord (Cambrai) | |
– | |
Prédécesseur | - |
Successeur | Jean-Louis-Joseph de Cotteau (Majorité ministérielle) |
Député du Nord | |
– | |
Prédécesseur | - |
Successeur | - |
Biographie | |
Nom de naissance | Alexandre, César, Louis d'Estourmel |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (Île-de-France) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Suzanne (Somme) |
Nationalité | ![]() |
Parti politique | Minorité modérée |
Père | Louis Marie d'Estourmel |
Mère | Renée Philiberte de Galard de Béarn |
Conjoint | Elisabeth Desprez[1] |
Profession | Diplomate |
Biographie
Fils de Louis Marie d'Estourmel, il fit la seconde campagne d'Italie et fut secrétaire de légation après la paix d'Amiens.
En 1805, il rentra sous les drapeaux et combattit en Allemagne, en Espagne et en Portugal. Attaché à l'état-major de Berthier[Lequel ?], il fut promu chef d'escadrons et nommé secrétaire d'ambassade au congrès de Prague, en 1813. Le , Napoléon l'avait fait chevalier de l'Empire.
Il quitta l'armée lors du retour des Bourbons, et fut élu, le , député du Nord, au collège de département. Dans la Chambre introuvable, il fit partie de la minorité, fut l'un des neuf députés qui votèrent contre la loi d'amnistie, et prit la défense de l'armée. L'âge d'éligibilité ayant été reporté à quarante ans, il ne put être réélu en 1816.
Le comte d'Estourmel fut rappelé à la Chambre le . Il reprit sa place dans l'opposition, aux côtés du général Foy, dont il était l'ami, mais il échoua, le , dans le 5e arrondissement du Nord, à Maubeuge.
Redevenu député de Cambrai, le , il adhéra à la révolution de juillet 1830, signa, dans les journées de juillet, avec 28 de ses collègues, une proclamation qui encourageait les citoyens à l'insurrection, et contribua de tout son pouvoir à l'avènement de Louis-Philippe. Dès lors, il prêta au gouvernement l'appui constant de ses votes et se déclara en faveur du ministère Casimir Perier et des cabinets qui suivirent. Il obtint sa réélection, le , à Cambrai, et fut chargé, au commencement de 1833, d'une mission diplomatique relative à l'indemnité de 25 millions réclamée par les États-Unis : il fut rappelé après l'insulte faite à Adolphe Barrot, consul de France à Carthagène des Indes.
Cette double situation de député et de ministre plénipotentiaire inspira au journal La Tribune, dont le gérant venait d'être condamné par la Chambre des députés à trois ans de prison et dix mille francs d'amende, d'amères observations : citant notamment le cas de d'Estourmel, La Tribune fit remarquer qu'il y avait à la Chambre 122 députés-fonctionnaires qui touchaient annuellement en traitements légaux plus de deux millions, et cela pour des fonctions qu'ils ne pouvaient remplir[2].
D'Estourmel continua de voter le plus souvent avec la majorité ministérielle, et fut encore réélu, le .
Sources
- « Alexandre-César-Louis d'Estourmel », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
Références
- « Généalogie de Elisabeth Desprez », sur Geneanet (consulté le ).
- Louis Blanc, Histoire de dix ans : 1830-1840, Pagnerre, 1843, p. 76
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