Alain Bosquet

Anatole Bisk, dit Alain Bosquet, né à Odessa (Ukraine) le et mort à Paris le [1], est un poète et écrivain français d'origine russe.

Pour les articles homonymes, voir Bosquet.

Ne doit pas être confondu avec Alain Bosquet de Thoran.

Biographie

Il est le fils d’Alexandre Bisk, négociant en timbres-poste et poète, et de Berthe Turianski. Il revendique dans son livre Une mère russe ses origines juives et sa confrontation à la politique raciale nazie[2]. Émigré en Belgique, il fait ses études à l'université libre de Bruxelles, puis à la Sorbonne.

Mobilisé en 1940 [3],il fait la guerre dans l'armée belge, et ensuite dans l'armée américaine et l'armée française. Il se retrouve rédacteur du premier journal de Charles de Gaulle, La Voix de France, à New York, en 1942. Il débarque avec l'armée américaine en Normandie en juin 1944.

De 1945 à 1951 il est chargé de mission au conseil de contrôle quadripartite à Berlin. En 1958, il part deux ans aux États-Unis où il est professeur de littérature française à l’université Brandeis. Il sera ensuite professeur de littérature américaine à la faculté de lettres de Lyon de 1959 à 1960. De 1961 à 1971, il est directeur littéraire des éditions Calmann-Lévy. D'abord journaliste, traducteur et critique littéraire (Combat 1952/1974 - Le Monde 1960/1984 – Le Figaro et Le Quotidien de Paris), il se consacre au roman, à la poésie, à l'essai. Écrivain prolifique, il a notamment publié Langue morte, La Confession mexicaine, Le Middle West, Pierre Emmanuel, Une mère russe, L'Enfant que tu étais, Ni guerre ni paix, Les Fêtes cruelles, Le Métier d'otage, et trois romans parus en un tome, Les Solitudes.

Parmi les principaux livres de poèmes, tous parus chez Gallimard, on compte Poèmes, un, Poèmes, deux, Sonnets pour une fin de siècle, Un jour après la vie, Le Tourment de Dieu, Bourreaux et acrobates, Je ne suis pas un poète d'eau douce.

Naturalisé français en 1980, il est élu membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1986.

Il a fondé et dirigé la revue Nota Bene de 1981 à 1995[4]. Il fut membre du comité d'honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo.

Avec Yvan Goll, il a fondé à New-york en 1943 la revue Hémisphères. Deux de ses textes, Ode à la Malédiction (poésie) et La poésie française continue, sont publiés dans le N° 1.

Mort à Paris le , il est inhumé le au cimetière de Montmartre[5].

Il a été honoré d'un timbre de 0,58 euro en 2002.

Ses œuvres

Poèmes

  • La Liberté des mots
  • j’écrirai avec toi
  • Les Mois de l'année
  • L'image impardonnable, 1942
  • La vie est clandestine, 1945
  • À la mémoire de ma planète, 1948
  • Langue morte, 1951
  • Quel royaume oublié, 1955
  • Premier testament 1957, prix Saint-Beuve
  • Deuxième testament, 1959, prix Max-Jacob
  • Maître objet, 1962
  • Quatre testaments et autres poèmes 1967, grand prix de poésie de l'Académie française
  • 100 notes pour une solitude 1969
  • Notes pour un amour 1972
  • Penser contre soi 1973
  • Notes pour un pluriel 1974
  • Livre du doute et de la grâce 1977
  • Vingt et une nature morte ou mourantes 1978
  • Poème un 1979
  • Les Enfants 1980
  • Raconte-moi le passé… 1980
  • Sonnets pour une fin de siècle 1980
  • Poème deux 1981
  • Un jour après la vie 1984
  • L’Autre Origine 1984
  • Le Tourment de Dieu 1987, Prix Chateaubriand
  • Bourreaux et acrobates, poèmes sans chauffeur 1990
  • Le Gardien des rosées 1991
  • Effacez moi ce visage 1991
  • Capitaine de l’absurde 1991
  • Demain sans moi 1994
  • La Fable et le Fouet, 1995
  • Je ne suis pas un poète d'eau douce, 1996
  • Mer
  • Les mots sont des êtres
  • La Trompe de l'éléphant
  • Un enfant m'a dit…
  • Passage d'un poète
  • Les Téléphones
  • L'Homme civilisé
  • l’intelligence

Essais

  • Saint-John Perse, 1953
  • Pierre Emmanuel
  • Walt Whitman
  • Emily Dickinson
  • Robert Sabatier
  • Lawrence Durrell
  • Conrad Aiken
  • Carl Sandburg
  • Anthologie de la poésie américaine 1956
  • 35 jeunes poètes américains 1961
  • Verbe et vertige 1962
  • Les 20 Meilleures Nouvelles françaises (1964), éd. Gérard et Cie, coll. " Bibliothèque Marabout Géant " no 192.
  • Les 20 Meilleures Nouvelles russes (1964), éd. Gérard et C°, coll. " Bibliothèque Marabout Géant " no 202.
  • Middle West, 1967
  • Un atlas des voyages, 1967
  • Injustice, 1969
  • Roger Caillois, 1971
  • En compagnie de Marcel Arland, 1973
  • Pas d’accord Soljénitsyne, 1974
  • Nicoïdski - Un colosse de la peinture, éditions Galerie Jade, Colmar, 1977
  • Guansé, éditions du Musée des Beaux-Arts d'Arras, 1979
  • La Poésie française depuis 1950, une anthologie, 1979
  • Van Gogh, 1980
  • Trois peintres russes à Paris - Pougny, Krémègne, Blond, éditions la Différence/Le Sphinx, 1980
  • Braché - Les machines qui respirent, Éditions Galleria Annunciata, Milan, 1981
  • Paul Jenkins , 1982, réédition 1990, éditions Henri Veyrier - Librairie de l'avenue, Paris, 63 p. (ISBN 978-2851992734)
  • La poésie francophone de Belgique, 1987
  • La Mémoire ou l’oubli, 1990
  • Marlène Dietrich, une amour par téléphone, 1992
  • La Russie en lambeaux, 1991
  • Les cent plus beaux poèmes du monde, Le Cherche Midi, 1995

Romans

  • La Grande Éclipse 1952
  • Le Singe de Dieu 1953 (republié sous le titre Ni singe, ni Dieu)
  • Le Mécréant 1960
  • Un besoin de malheur 1963
  • La Confession mexicaine 1965
  • Les Tigres de papier 1968
  • L’Amour à deux têtes 1970
  • Chicago, oignon sauvage 1971
  • Monsieur Vaudeville 1973
  • L’Amour bourgeois 1974
  • Les Bonnes Intentions 1975
  • Une mère russe 1978 (Grand prix du Roman de l'Académie française 1978)
  • Jean-louis Trabart, médecin 1980
  • L’Enfant que tu étais 1982
  • Ni guerre, ni paix 1983
  • Les Petites Éternités 1984
  • Les Fêtes cruelles 1984
  • Lettre à mon père qui aurait eu 100 ans 1987
  • Claudette comme tout le monde 1991
  • Les Solitudes 1992
  • Portrait d'un milliardaire malheureux : récit, 1997
  • Un départ, 1999

Récits

  • Georges et Arnold, Arnold et Georges, 1995
  • Marlène Dietrich, Un amour par téléphone, Paris, La Différence, 1992, rééd. coll. « Minos », 2002.

Nouvelles

  • Un homme pour un autre, 1985
  • Le Métier d’otage, 1989
  • Comme un refus de la planète, 1989

Théâtre

  • Un détenu à Auschwitz, 1991
  • Kafka-Auschwitz, 1993

Distinctions

Décorations

Notes et références

  1. La mort d'Alain Bosquet, apparatchik et véritable homme de lettres, article du 18 mars 1998 du quotidien Les Échos.
  2. Alain Bosquet, Une mère russe, Grasset,
  3. « Alain Bosquet (1919-1998) », sur laposte.fr (consulté le )
  4. Voir http://www.revues-litteraires.com/articles.php?lng=fr&pg=1398.
  5. Nécrologie d'Alain Bosquet dans le bulletin de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, tome LXXVI, nos 1-2.
  6. « Alain Bosquet », sur academie-francaise.fr (consulté le )

Liens externes

  • Notice biographique de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
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