Aisonville-et-Bernoville

Aisonville-et-Bernoville est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.

Aisonville-et-Bernoville

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes Thiérache Sambre et Oise
Maire
Mandat
Christian Parent
2020-2026
Code postal 02110
Code commune 02006
Démographie
Gentilé Aisonvillois ou Bernovillois
Population
municipale
258 hab. (2018 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 05″ nord, 3° 31′ 21″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 166 m
Superficie 8,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Aisonville-et-Bernoville
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Aisonville-et-Bernoville
Géolocalisation sur la carte : France
Aisonville-et-Bernoville
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Aisonville-et-Bernoville

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

    Communes limitrophes d’Aisonville-et-Bernoville
    Seboncourt Grougis
    Étaves-et-Bocquiaux Vadencourt
    Montigny-en-Arrouaise Noyales

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 782 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étreux », sur la commune d'Étreux, mise en service en 1956[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 839,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 26 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Aisonville-et-Bernoville est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,6 %), forêts (6,1 %), zones urbanisées (5,5 %), prairies (4,8 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Panneau indicateur.

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Aisunvilla[21] et Aisunville en 1151[22].

    Ce toponyme Aisonville est apparu après l'invasion d'une forte colonie d'oies qui serait restée longtemps sur un étang de cette partie de la commune[21]

    Histoire

    Histoire de la commune

    Jusqu'en 1790, il existait deux paroisses distinctes, Aisonville et Bernoville. Elles furent réunies par la Révolution française qui créa la commune d'Aisonville-et-Bernoville[23].

    Du 10 au , la bataille d'Aisonville-et-Bernoville monopolisa près de 10 régiments français qui vinrent à bout d'une puissante armée allemande retranchée dans le village. Côté français il y eut deux mille victimes, dont 305 morts.

    L’ancienne voie ferrée

    De 1900 à 1951, Aisonville a possédé une gare située dans le bas du village, rue de la Gare (de nos jours, la gare est devenue une habitation). Elle faisait de la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Guise ou à Bohain. Elle se trouve à moins de km de sa voisine, la gare de Grougis ; contrairement à d’autres sections qui sont devenues des chemins ou des sentiers de randonnée, la voie reliant Aisonville à Grougis n’est plus visible.
    Après 1945, le trafic décline, du fait de l’essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le département de l’Aisne, propriétaire de la ligne, décide de son déclassement le .

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de l'Aisne.

    Elle fait partie depuis 1790 du canton de Guise[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune est toujours intégrée, s'agrandit et passe de 19 à 45 communes.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes de la Région de Guise créée en 1993.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe), qui vise entre autres à renforcer les intercommunalités et prévoit que, sauf cas particulier, celles-ci doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette petite intercommunalité a fusionné avec la communauté de communes de la Thiérache d'Aumale, qui, avec moins de 6 000 habitants, était loin du seuil démographique requis.

    C'est ainsi qu'a été créée le la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise, dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 novembre 2015[24] Alain Violette[25],[26],[27] DVD Démissionnaire
    janvier 2016[28] En cours
    (au 11 juillet 2020)
    Christian Parent   Réélu pour le mandat 2020-2026

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

    En 2018, la commune comptait 258 habitants[Note 6], en diminution de 2,64 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4614855426457237278309211 059
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1601 2911 3131 2421 102922777723623
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    585534525415412415401406427
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    388343300251216291300290256
    2018 - - - - - - - -
    258--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Depuis 1994 est installée la Brasserie de Bernoville[réf. nécessaire], une micro-brasserie dont la production principale est la bière ambrée Bernoville. Elle produit également « La Bière du Pays de Guise ».

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de Bernoville, d'une architecture régionale en brique et pierre de taille, construit dans la première moitié du XVIIIe siècle est classé « monument historique » partiellement depuis le [32]. Les anciennes écuries sont reconverties en hôtel trois étoiles.
    • Des fermes remarquables.

    Personnalités liées à la commune

    Décédée en 1777, dame Marie Martine Camps-Laurent, épouse de Ferdinand de l'Epine, était dame de Bernoville, d'Aisonville, de Roberfart et autres lieux[33]. Son testament du , qui faisait de son mari son légataire universel, a été annulé par un arrêt du parlement de Paris du [34].

    Héraldique

    Blason
    Parti: au 1er d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'un lion du même, au chef d'or plain, au 2d de sable à trois oies essorantes d'argent, becquées et membrées au naturel, rangées en pal et à la filière d'or[35].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918
    Détails
    Le premier parti représente les armes de la famille de Chastenet de Puységur, originaire de Lectoure et anoblie au XVIe siècle. En épousant le Marguerite du Bois du Liège, fille de Jacques du Bois, chevalier et seigneur de Bernoville, Jacques de Chastenet (1600 - 1682) devient seigneur de Bernoville, Aisonville et d'autres lieux. Son fils Jacques François Maxime (1656 – 1743), maréchal de France, fera construire le château de Bernoville. La famille restera seigneur du lieu jusqu'en 1783, appartenant alors au fils du maréchal : François Jacques.
    Le second parti fait référence à Aisonville qui tirerait son nom d’une troupe d’oies sauvages venue séjourner sur les étangs du lieu (émail de sable).

    Adopté en septembre 2018.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Norbert Quint, Historique d'Aisonville-et-Bernoville.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Étreux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Aisonville-et-Bernoville et Étreux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Étreux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Aisonville-et-Bernoville et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Monographie des communes , Archives départementales de l'Aisne.
    22. Dans le cartulaire de l'abbaye de Fesmy.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. « Trois communes aux urnes le 10 janvier », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    26. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    27. L'Aisne nouvelle, « Villers-lès-Guise : le conseil municipal au complet », (consulté le )
    28. L'Aisne nouvelle, « Aisonville et Bernoville : le nouveau maire s’appelle Christian Parent », (consulté le )
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Château de Bernoville », notice no PA02000004, base Mérimée, ministère français de la Culture
    33. Registres paroissiaux du Quesnoy (59) : remariage de son époux le 3 novembre 1782.
    34. Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, par Joseph Nicolas Guyot et autres - 1785 - Tome XVII - page 119 et s. - rubrique Testament, consultable sur Google Books.
    35. « 02006 Aisonville-et-Bernoville (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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