Ailly-le-Haut-Clocher
Ailly-le-Haut-Clocher est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Ailly (homonymie).
Ailly-le-Haut-Clocher | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Antoine Berthe 2020-2026 |
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Code postal | 80690 | ||||
Code commune | 80009 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aliacois ou Aliaciens | ||||
Population municipale |
982 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 91 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 04′ 43″ nord, 1° 59′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 72 m Max. 115 m |
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Superficie | 10,81 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 1re circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Depuis juillet 2019, la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime[1].
Géographie
Description
Ailly-le-Haut-Clocher est située sur un vaste plateau à 107 m d'altitude. Il n'existe qu'une légère ondulation de terrain vers l'est. La commune relevait autrefois du comté de Ponthieu, province historique de Picardie. Le bourg est situé sur l'axe Abbeville-Amiens, à une dizaine de kilomètres au sud-est d'Abbeville.
L'ancienne Route nationale 1, devenue route départementale 1001, traverse l'agglomération. L'autoroute A16 longe la limite communale au nord.
En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Abbeville - Flixecourt - Amiens, ligne no 17), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[2].
Communes limitrophes
Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts
Trois quartiers composent la commune : Ailly (le « centre »), Famechon et Alliel, autrefois considérés comme des hameaux. Dans les années 1940, Alliel est encore écrit « Ailliel ».
Urbanisme
Typologie
Ailly-le-Haut-Clocher est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,3 %), zones urbanisées (10 %), prairies (5,6 %), forêts (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous sa forme latine Asliacum, Alliacum en 814, Alliacus, Aliacus, Alli et dérive de l'anthroponyme romain Allius[réf. nécessaire].
Le toponyme Ailly vient de la ferme d'« Alius », ferme gallo-romaine qui se trouvait au niveau du cimetière actuel, sur la route nationale et dont on voit des traces sur les photos aériennes. Fut ajoutée au nom de la localité la mention d'un haut clocher, à cause de la caractéristique d'autrefois de la flèche de l'église qui servit d'observatoire aux académiciens chargés de dresser la carte de France de Cassini en 1760[réf. nécessaire].
Certains habitants disent encore Ailly-Clotcher en picard.
Histoire
Préhistoire - Antiquité
Ailly est d'origine ancienne. Des haches de pierre, des cercueils de pierre contenant des squelettes et des médailles, trouvés entre Ailly et Famechon, au lieudit les Trois Villes font croire à l'existence en cet endroit d'un cimetière gallo-romain.
Une hache en bronze est également découverte en 1888[10].
Moyen Âge
En 831, Ailly appartenait à l'abbaye de Saint-Riquier. Quatre fiefs se créèrent à Ailly : un tenu par Nicolas Deroussen, un autre par Jean Maye, un troisième tenu par J. Belleborgue et aussi un par François de Bacouel. Le fief de Famechon était tenu par Bernard et celui d'Alliel par J. Fuzelier.
En 1500, Catherine de Fosseux, et son époux Robert d'Ococh[11], vendirent Ailly à Josse de Beauvarlet, maïeur[12] d'Abbeville.
Temps modernes
En 1546, l'église d'Ailly fut incendiée par des scélérats : 130 habitants qui s'y étaient réfugiés périrent. Le chef des incendiaires fut brûlé à Abbeville le .
En 1530 Jean de Ribeaucourt, écuyer, est cité comme seigneur de Morival et de Famechon[13].
En 1556 fut construite la flèche d'Ailly par François Glassant, charpentier.
En 1590, le hameau de Famechon abrita une garnison de ligueurs.
En 1615, Ailly est ravagée par les troupes du maréchal d'Ancre (qui mourut assassiné le ).
Le Françoise de Ribeaucourt, dame du Quesnoy apporte en dot le fief du Quint de Famechon à son époux Nicolas-Bernard de Fontaine de Métigny, fils du seigneur d'Estréjus[13].
En 1639, Ailly est pillée par les troupes françaises du maréchal de la Meilleraye.
En 1651, eut lieu un combat avec les cavaliers du fisc d'Abbeville, qui furent battus.
Époque contemporaine
- Septembre 1849 : Victor Hugo est de passage[14] dans le bourg. Il y signale « peu de choléra ». Sur la route principale, la commune possède alors encore son relais de poste qui donne beaucoup d'animation dans la localité. Cette activité perdurera pendant environ 200 ans, gérée par la famille Deroussen.
- La « boutonnerie » de la famille Sabras, atelier de fabrication de boutons de nacre, emploie jusqu'à une quarantaine de personnes pendant une période à cheval sur les XIXe et XXe siècles. Une rue Sabras existe encore en face de l'entrée des anciens locaux qui ont été le siège de la communauté de communes du Haut-Clocher.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2018, la commune comptait 982 habitants[Note 3], en augmentation de 5,03 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Ses habitants sont appelés les Aliacois ou les Aliaciens.
Enseignement
Le bourg dispose d'une école intercommunale et du collège Alain Jacques. Ces établissements sont classés en zone B pour les vacances scolaires et dépendent de l'Académie d'Amiens.
L'école intercommunale Victor Hugo , siège d'un regroupement pédagogique concentré, a été mise en place à Ailly-le-Haut-Clocher en 2009. Elle scolarise 303 élèves du primaire au cours de l'année scolaire 2014-2015 et regroupe des écoliers d'Ailly-le-Haut-Clocher, Brucamps, Domqueur, Ergnies, Long, Mouflers, Yaucourt-Bussus[23].
Sports et loisirs
L’Ascla, association sportive et culturelle d’Ailly, propose quatre activités :
- le renforcement musculaire (aérobic, stretching ...) ;
- la gymnastique douce ;
- le yoga ;
- l’atelier pictural qui réunit les artistes peintres[24].
Économie
Cette commune rurale se trouve sur l'axe routier Abbeville/Amiens, ce qui favorise l'emploi hors du territoire communal. Jusque dans les années 1930, l'usine de confection de boutons de nacre Sabras employait les Aliacois. Désormais, la vie économique s'est réduite à deux producteurs d'endives qui emploient jusqu'à 35 personnes en période de production, l'agriculture, quelques artisans et commerçants.
Culture locale et patrimoine
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église d'Ailly[25],[26],[27] est classée monument historique, elle date du XIIIe siècle. La flèche de son clocher servit au XVIIIe siècle à des mesures contribuant à l'établissement de la carte de Cassini. Depuis plusieurs années, elle est l'objet d'animations lors des Journées européennes du patrimoine. Un cadran solaire, qui équipait jadis la face sud de l'édifice, est encore un peu visible dans des conditions favorables (lumière rasante de fin de journée ensoleillée).
- L'église.
Traces du cadran solaire.
Monument aux morts
Le monument aux morts est érigé à côté (flanc sud) de l'église, il est entouré de quatre obus qui présentent la particularité de ne laisser dépasser de terre que leur extrémité supérieure, dépourvue de leur ogive.
Personnalités liées à la commune
- Baudoin d'Ailly dit « Beaugeois », (né v. 1355 et mort le ), chevalier français de la fin du XIVe et du début du XVe siècle, seigneur de Picquigny, vidame d'Amiens, conseiller et chambellan de Charles VI.
- Pierre d'Ailly, en ce qui le concerne, il n'existe aucune certitude. Même les historiens qui l'avaient donné comme Aillacois (notamment Prarond) se sont ravisés.
- Jean-Baptiste Honoré Deroussen, avocat au parlement[Lequel ?] (1748 - 1804)[réf. nécessaire].
- Ernest Deroussen ( -1855), petit-fils du précédent, officier au 2e voltigeur de la Garde, tué à l'assaut de la tour Malakoff à Sébastopol, décoré de la Légion d'honneur un mois avant pour une action d'éclat et porté à l'ordre du jour de l'armée.[réf. nécessaire]
Héraldique
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La commune a adopté ces armoiries le . Le chef reprend celui de la famille d'Ailly, seigneur du lieu au XVe siècle. Le clocher représente celui du clocher de la commune datant de 1556[28]. Blasonnement :
Ornement extérieur :
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Pour approfondir
Bibliographie
- Ernest Prarond, « Histoire d’Ailly-le-Haut-Clocher et des localités voisines », éd. La Vague verte (reprint), 226 pages - (ISBN 978-2-913924-52-9)
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Un nouveau parc naturel régional est né », Courrier picard, , p. 6.
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Lire en ligne la communication de la Société d'émulation historique d'Abbeville, datée du 5 avril 1888.
- Généalogie de la famille d'Ailly
- maire
- Archive de la maison de Ribeaucourt ; et Généalogie de Ribeaucourt, manuscrit de la bibliothèque d'Amiens
- Pour les détails et les sources, voir le site perso de Marc Roussel.
- Jean-Michel Schill, Dictionnaire du personnel politique du département de la Somme, Amiens, (www.somme.fr/getpdf.php?a=853711&v=2).
- Dictionnaire du personnel politique du département de la Somme (1800-1945), de J-Michel Schill, Amiens, 2011, en ligne [www.somme.fr/getpdf.php?a=853711&v=2]
- Johann Rauch, « Ponthieu-Marquenterre : Qui à la tête de l’intercommunalité… : Focus sur la nouvelle gouvernance de l'intercommunalité Ponthieu-Marquenterre… », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Antoine Berthe, maire d’Ailly-le-Haut-Clocher réélu pour un quatrième mandat en mars dernier ».
- « Liste des maires de la Somme » [ods], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Bulletin municipal de Long, juillet-août 2015.
- « La saison de l'ASCLA », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 10.
- « L'église sur Somme-photos ».
- Clochers.org
- « L'église sur le site clochers.org ».
- « Le blason dans l'Armorial de France ».
- Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, F. Paillart, , p. 13.
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