Aillon-le-Vieux

Aillon-le-Vieux est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Aillon (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Aillon-le-Jeune.

Aillon-le-Vieux

Chef-lieu d'Aillon-le-Vieux vu depuis le Margériaz en hiver.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Grand Chambéry
Maire
Mandat
Christian Gogny
2020-2026
Code postal 73340
Code commune 73005
Démographie
Gentilé Aillonnais
Population
municipale
181 hab. (2018 )
Densité 8,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 06″ nord, 6° 05′ 38″ est
Altitude Min. 673 m
Max. 2 040 m
Superficie 21,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Alban-Leysse
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Aillon-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Aillon-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : France
Aillon-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : France
Aillon-le-Vieux
Liens
Site web www.aillonlevieux.fr

    Géographie

    Situation

    Le chef-lieu d'Aillon-le-Vieux est situé sur le flanc de la chaîne de montagne Rossanaz dont la Dent de Rossanaz et surplombé par le mont Colombier (2 043 m).

    Communes limitrophes

    Aillon-le-Vieux est limitrophe des communes suivantes :

    Le Noyer
    Les Déserts
    Le Noyer Lescheraines Le Châtelard Le Châtelard
    Aillon-le-Jeune N La Compôte
    École
    Aillon-le-Jeune
    O    Aillon-le-Vieux    E
    S
    Aillon-le-Jeune Aillon-le-Jeune Aillon-le-Jeune

    Urbanisme

    Typologie

    Aillon-le-Vieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,3 %), prairies (15,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Aillon-le-Vieux est composé d'un toponyme dérivé du nom d'un propriétaire gallo-romain auquel a été ajouté l'adjectif « le Vieux », la distinguant de sa voisine « le Jeune », à partir de la création de sa voisine "Aillon-le-Jeune" en 1863[7] (voir ci-après).

    Aillon ou Allionis est un toponyme semblant désigner un ancien fundus (propriété) dont le nom provient du propriétaire un certain Allio, Allionis, dérivé du gentilice Allius selon le chanoine Gros[8], ou peut être est-il un hypocoristique du prénom Élie[9].

    Dans les documents médiévaux, la paroisse unique d'Aillon, de sa chartreuse ou de ses occupants, apparaît sous les formes Guigo prior de Allione en 1158, Domus Allionis vers 1178, date supposée de la fondation de la chartreuse, puis Bernardus prior de Allione en 1198, prior Allonis en 1223, Cura de Allion vers 1344, Prioratus de Ayllone au XIVe siècle[8],[9].

    En 1803, lors de la division de la paroisse, on distingue désormais Aillon-le-Vieux, là où se trouve l'ancienne église dédiée à Saint Donat, d'Aillon-le-Jeune où est érigé une nouvelle église dédiée à Notre-Dame de l'Assomption[8]. Trois ans après l'annexion de la Savoie, en 1863, la division des deux paroisses donne naissance à deux communes distinctes portant le nom des deux paroisses[8],[10],[11].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Alyon-le-Vyeû, selon la graphie de Conflans[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? 1910 Joseph Antoine Miguet    
    1910 1937 Félix Miguet    
    1937  ? Alphonse Miguet    
     ? 2001 Georges Miguet    
    mars 2001 mars 2014 Roger Miguet    
    mars 2014 En cours
    (au juin 2020)
    Christian Gogny[13] SE Cadre supérieur

    Population et société

    Les habitants de la commune sont appelés les Aillonnais[7],[14].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 181 habitants[Note 2], en augmentation de 4,02 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 4762 3531 6881 8601 6771 7321 5021 516688
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    660644642635628586558553516
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    432370369337301249207169169
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 - -
    155156169173177178181--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de Aillon-le-Vieux est située dans l'académie de Grenoble. En 2015, elle administre une école primaire publique regroupant 21 élèves[18].

    Radios et télévisions

    La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS radio ou encore la radio des Bauges Radio Alto... Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale du bassin annécien. France 3 et son décrochage France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.

    Presse et magazines

    La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré[19]. Plus localement, on trouve aussi d'autres journaux avec La Vie nouvelle[20] ou encore l'Essor savoyard.

    Économie

    Les clouteries des Bauges, au XIXe siècle, participèrent à l'essor économique du village et plus largement des Bauges. Installées au bord du Nant (ruisseau qui prend sa source dans la combe de Savoie), ces industries expliquent l'essor démographique du village à cette époque. Les clous de charpente s'exportaient jusqu'à Genève. Le déclin de cette activité explique en partie l'exode rural.

    À partir des années 1960, le tourisme hivernal avec la station de ski d'Aillon-le-Jeune puis en 1980, l'extension du domaine skiable à la montagne Margériaz, Les Aillons-Margériaz, participe à l'économie locale.

    L'élevage permet à la commune de perpétuer la tradition laitière et la production de tome des Bauges (la tome des Bauges s'écrit avec un seul M  tandis que la tomme de Savoie comprend deux M).

    Aillon-le-vieux possède également une chèvrerie.

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 354 lits touristiques répartis dans 67 structures[Note 3], dont 19 meublés[21].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[21].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 121.
    8. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 21..
    9. « Articles « Aillon, Aillon-le-Jeune, Aillon-le-Vieux » », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Aillon-le-Jeune », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    12. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    13. « Qui sont les 38 maires des communes de Grand Chambéry ? », Le Dauphiné libéré, édition Savoie, (consulté le ).
    14. « Aillon-le-Vieux », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Savoie (73) > Aillon-le-Vieux > École », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
    19. « Aillon-le-Vieux | Savoie », sur www.ledauphine.com (consulté le ).
    20. « La Vie Nouvelle | Les Affiches de Chambéry et de Savoie », sur www.la-vie-nouvelle.fr (consulté le ).
    21. « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».

    Pour approffondir

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 121-122. ([PDF] lire en ligne)
    • Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Peuple et Clergé (IIIe volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 684 p. (lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

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