Adolphe Duponchel

Adolphe Duponchel, né le à Florac[1], et, mort le à Montpellier[2], était un ingénieur français, connu principalement pour avoir soutenu par plusieurs publications le projet d'un chemin de fer transsaharien qui relierait l'Algérie au Niger[3].

Pour les articles homonymes, voir Duponchel.

Biographie

Adolphe Duponchel était ingénieur des Ponts et chaussées, directeur du service hydraulique du département de l'Hérault. À ce titre il a réalisé de nombreuses études sur les systèmes de distribution d'eau (Mémoire sur les divers projets qui peuvent être présentés pour alimenter d'eau potable la ville de Cette, 1852, Eaux de Nîmes, 1865, Clarification des eaux de la Durance, 1868…). Il a publié des ouvrages généraux sur l'hydraulique, l'utilisation des alluvions, la lutte contre le phylloxéra par inondation des vignes… Il promeut la création du canal de Gignac à partir de Saint-Guilhem-le-Désert.

Au début des années 1870, il effectue une mission en Algérie, financée par l'administration, pour étudier un projet de chemin de fer trans-saharien vers le Sud. La publication en 1878 du compte rendu de ce voyage «déclenche un vaste débat sur l'opportunité d'une jonction par le rail»[4]. Dans cet ouvrage, il estime que la voie à travers le Sahara «est appelée à devenir le prolongement naturel de la grande ligne méridienne de Dunkerque à Marseille, la continuation du P.-L.-M. sur une longueur de 2,500 kilomètres au-delà de la Méditerranée» [5]. Ce sera une inspiration de l'envoi de plusieurs missions au Sahara (Pouyanne, Choisy, Rolland, Flatters) qui initient l'étude scientifique de cet espace. Il est alors membre de la commission supérieure du trans-saharien.

En 1889, Adolphe Duponchel devient président de la Société languedocienne de géographie, dont il était auparavant responsable de la section de géographie physique.

Décorations

Adolphe Duponchel est nommé chevalier de la Légion honneur le , et officier le [6].

Publications

  • Traité d'hydraulique et de géologie agricole, Paris, Eugène Lacroix, 1868, sur GoogleBooks
  • Le chemin de fer de l'Afrique centrale. Étude géographique, Montpellier, 1875
  • Le chemin de fer trans-saharien. Jonction coloniale entre l'Algérie et le Soudan. Études préliminaires du projet et rapport de mission avec cartes générale et géologie, Montpellier, Boehm & Fils, 1878, 371 p. + cartes, sur Gallica
  • Théorie des alluvions artificielles, Paris, Hachette, 1882, sur Gallica
  • Les taches solaires régies par l'excentricité des mouvements planétaires, Paris, 1882
  • Les Torrents artificiels. Construction d'un barrage de retenue en tête de la vallée de la Bayse, projet-type des ouvrages analogues devant servir à l'ouverture du canal de Panama, l'aménagement des eaux des Pyrénées et autres travaux d'utilité publique absolument inexécutables par les procédés usuels de terrassements , Camut, 1891

Notes et références

  1. Archives de la Lozère, commune de Florac, acte de naissance no 64, année 1821
  2. Annales de géographie, 1904, vol. 13, no 67, p. 88, voir en ligne.
  3. Ralph A. Austen, Trans-Saharan Africa in World History, New York, Oxford University Press, 2010.
  4. Helène Blais, Mirages de la carte. L'invention de l'Algérie coloniale. Paris, Fayard, 2014, p. 253.
  5. Duponchel [1878], p. 348.
  6. Base Léonore, dossier LH/854/11.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

  • Portail du chemin de fer
  • Portail de l’eau
  • Portail du monde colonial
  • Portail de la Lozère et du Gévaudan
  • Portail de l’Hérault
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.