Action libérale nationale

L'Action libérale nationale (ALN) était un parti politique du Québec, fondé en 1934 par des membres dissidents du Parti libéral du Québec et dirigé par Paul Gouin. Ses membres les plus connus étaient Philippe Hamel, Oscar Drouin et Joseph-Ernest Grégoire, maire de Québec. Hamel était un dentiste éminent de Québec, convaincu de la nécessité de nationaliser les compagnies hydro-électriques de la province, et Drouin un ancien député libéral déçu de la politique conservatrice du premier ministre Taschereau.

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Action libérale nationale
Présentation
Fondation 1934
Disparition 1939

L'ALN s'allia avec le Parti conservateur du Québec de Maurice Duplessis à la veille des élections de 1935, les deux partis se partageant les circonscriptions électorales pour ne pas créer d'affrontement entre les candidats des deux partis.

L'ALN fit élire 25 députés sur 52 candidats, obtenant 29 % des votes, et les conservateurs 16 députés sur 34 candidats. Bien que l'ALN eût davantage de députés, c'est Duplessis qui prit la tête de la nouvelle alliance.

À la suite de conflits avec Duplessis, Gouin lui retira son appui quelques mois avant les élections de 1936. Cependant, 20 des députés de l'ALN se joignirent aux conservateurs pour fonder l'Union nationale que Duplessis conduisit à la victoire aux élections de 1936.

L'ALN fut reformée en vue des élections de 1939 sous la direction de Gouin, mais ne récolta que 4,5 % des votes. Le parti disparut peu après, criblé de dettes.

Politiques

L'ALN est née en plein cœur de la crise économique des années 1930. Les dissidents désapprouvaient la manière du premier ministre Louis-Alexandre Taschereau de gérer la crise. Les solutions qu'ils prônaient étaient le retour à la terre, le corporatisme, l’accès au crédit rural, l’électrification rurale, la lutte aux trusts, le coopératisme, la nationalisation de l’électricité et le développement de la petite et moyenne industrie. L'ALN était influencée par la pensée nationaliste et conservatrice de l'abbé Lionel Groulx, de même que par la pensée économique d'Esdras Minville, directeur de HEC Montréal et défenseur de la doctrine sociale de l'Église catholique.

Élections provinciales

Élection Votes  % Candidats Sièges +/– Positionnement Gouvernement
1935 161 239 29.57 57
26  /  90
2e Opposition

Voir aussi

Articles connexes

Document externe

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