Acoz

Acoz [ako][1] (en wallon Åcoz) est un village de la province de Hainaut, situé immédiatement au nord de Gerpinnes, en Région wallonne de Belgique. Sis au confluent du ruisseau homonyme (Acoz) et de l'Hanzinne qui se jette dans la Sambre à Châtelet, le village était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Acoz

Le château d'Acoz
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Commune Gerpinnes
Code postal 6280
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Acozien(ne)
Géographie
Coordonnées 50° 21′ 30″ nord, 4° 31′ 45″ est
Superficie 692 ha = 6,92 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Acoz
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Acoz
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Acoz

    Patrimoine

    Le château

    Le château est un édifice en pierre calcaire situé au milieu d’un parc dans la vallée de la Hanzinne qui alimente les douves. Du vaste quadrilatère fortifié remontant à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle ne subsistent qu’une tour isolée du nord-ouest et deux ailes à l’est et au sud, fortement transformées aux XVIIIe et XIXe siècles.

    L'église Saint-Martin

    Édifiée en 1844 l’église porte sur le fronton de la porte principale le chronogramme : «Christo Virginique Martinoque condita fuit ut subjectis faveant nobis». Ce qui signifie: elle fut édifiée en l'honneur du Christ, de la Vierge et de Martin afin qu'ils nous soient favorables, à nous qui leur sommes soumis.

    La Tour octavienne

    La tour carrée ou ermitage vertical fut bâtie en 1875 par l'écrivain Octave Pirmez. C'est là qu'il écrivit Les feuillées et Heures de solitude. Plutôt romantique et sans style bien précis, elle a des aspects de donjon fortifié du XIIe siècle allié à un pigeonnier du XVIIIe siècle. En ruines présentant un danger pour la sécurité des usagers, elle a dû être démolie.

    La marche Saint-Roch et Saint-Frégo

    Il s'agit de l'une des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse et a lieu le dimanche suivant le 15 août.

    Cette marche fait partie des quinze marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse qui ont été reconnues en comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO[2].

    L'origine de la marche remonte au siècle dernier. En 1866, une épidémie de choléra répandit la terreur dans la région et la famille Scieur, très éprouvée, avait érigé une petite chapelle dédiée à saint Roch, patron des pestiférés. Quelques années plus tard, vers 1870, on décida de rendre hommage à saint Roch et on lui associa saint Frégo, qui lui jouissait d'une grande vénération, étant le protecteur des petits enfants contre la « maladie du carreau » — actuellement, on peut découvrir dans le fond de l'église paroissiale d'Acoz-Centre la statue du saint ornée de quelques paires de petits souliers déposées là par des parents reconnaissants. La marche était née et une tradition allait s'instaurer.

    Chaque année, le rendez-vous est donné à tous ceux qui veulent perpétuer cette procession. Le dimanche à 11 heures, la procession quitte l'église d'Acoz escortée par deux compagnies. Lausprelle, habillée exclusivement en costumes du Premier Empire, ouvre le cortège. Elle est suivie de la compagnie d'Acoz qui elle est revêtue de costumes du Second Empire, à l'exception du peloton des jeunes qui préfère l'habit de grenadier du Premier Empire. La compagnie d'Acoz est accompagnée par la fanfare du village. La procession fait son entrée dans le hameau de Lausprelle vers 13 heures. À 15 heures, elle repart pour assister aux vêpres chantés en l'église Saint-Léon. Après cet office, Lausprelle rejoint le quartier de la gare d'Acoz pour la rentrée solennelle. Vers 18 heures, les deux compagnies entrent dans la cour intérieure du château Pirmez pour y tirer des salves. C'est ensuite le retour en l'église d'Acoz où est célébré un salut. Le lundi à 9 h 30, une messe militaire est célébrée tant au centre qu'à Lausprelle. Ces cérémonies sont suivies de salves d'honneur et d'évolutions dans les quartiers jusqu'au soir. Le cassage du verre de la compagnie d'Acoz a lieu le dernier samedi de juin à 19 heures et celui de la compagnie de Lausprelle le lundi de saint Roch et saint Frégo vers 22 heures[3].

    Salve dans la cour du château (2007).
    La batterie de Joncret quittant le château lors de la Sainte-Rolende (2007).

    Le hameau de Lausprelle

    L'église paroissiale fut édifiée en moellons de grès provenant des carrières locales par le baron Léon de Dorlodot. Le , elle fut consacrée au culte par monseigneur Walravens, évêque de Tournai. Elle présente une analogie architecturale avec certains sanctuaires romans d'Auvergne dont s'inspira l'architecte namurois Lange. L'église compte parmi son mobilier un autel majeur et un bénitier en pierre des Vosges.

    Personnalités

    Notes

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105
    2. Patrick Lemaire, « Quinze marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse admises au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco », L'Avenir (Belgique), (lire en ligne)
    3. Alain GUILLAUME)

    Liens externes

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