Achilles Bigot

Achilles Bigot (né à Paris en 1822 et mort à San José en 1884) est un peintre français qui vécut au Costa Rica au XIXe siècle. Il est surtout connu par ses portraits, qui incluent neuf chefs d'État d'Amérique centrale où il est considéré comme un des initiateurs de la peinture de la naissante république[1],[2].

Biographie

Achilles Bigot étudia peinture à l'Académie de Paris. Parmi ses maîtres figurent Paul Delaroche (1797-1856) et Eugène Lepoittevin (1806-1870[Nota 1],[1]).

En France

Bigot exposa dans les Salons de Paris de 1842 jusqu'à 1848. Il débuta avec Pécheurs débarquant du poisson (côtes d'Étretat), n'ayant pas le même succès l'année suivante car ses quatre tableaux furent réfusés[3],[1].

En 1844, il participa avec un autoportrait et avec le Portrait de M. Clair. L'année suivante il exposa à nouveau quatre portraits, deux de plus l'année d'après qui ne furent pas accompagnés d'une critique favorable. En 1847, l'unique tableau présenté sera refusé, fermant sa participation dans les salons parisiens l'année d'après avec son tableau Souvenir de Saint-Malo, marée basse, ainsi qu'un autre portrait. La piste de Bigot sera de nouveau retrouvée en Amérique Latine, au Costa Rica.

Au Costa Rica

Bigot apparut au Costa Rica en 1862. Il est probable qu'il résida dans l'une ou l'autre ville du continent car il existe un paysage intitulé Arequipa, daté de 1860 - ce qui laisse supposer qu'il a été au Pérou -. Dès son arrivée en Amérique centrale, Bigot déploie son talent pour réaliser des portraits, ce qui lui vaut des commandes importantes[4].

À partir de 1872, Bigot est chargé de peindre les portraits des chefs d'État suivants :

Tous les portraits se trouvent dans la Galerie de Présidents de l'Assemblée nationale du Costa Rica.

Bigot fit aussi d'autres portraits des personnalités locales importantes, comme le général Máximo Blanco, ainsi que Monsieur Amon Fasileau-Duplantier et Juan Jacobo Bonnefil, deux commerçants d'origine française établis au Costa Rica.

Lors du décès du peintre, ses biens furent mis aux enchères en présence du vice-consul Limperani[5]. Son ami, Monsieur Amon, se chargea de compléter le nécessaire manquant. L'endroit où reposent ses restes demeure aujourd'hui un mystère. Un dernier élément à prendre en compte est l’appartenance de Bigot à la franc-maçonnerie locale dont il fut membre à partir de 1863[6].

Œuvre

Chefs d'État
Autres portraits

Notes

  1. Dans les textes costariciens, l'année de naissance souvent citée est 1809, mais la base de données des Salons de Paris auxquels Bigot participa entre 1842 et 1848 indique clairement qu'il est né en 1822 à Paris

Références

  1. Ficha de Bigot en Database of Salon Artis.
  2. Nueve retratos al óleo de expresidentes de Costa Rica, Artistas de Costa Rica, s/f; consultado el 13.03.2015
  3. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Musée Royal le 15 mars 1842, Vinchon, Fils et successeur de Mme Ve Ballard, imprimeur des musées royaux, rue J.-J. Rousseau, n° 8, 1846, pág.20; consultado el 14.03.2015
  4. Floria A. Barrionuevo Chen-Apuy, María Enriqueta Guardia Y. Teodorico Quirós, Editorial Universidad de Costa Rica, 1998, p.19; consultado el 13.03.2015
  5. Luis Felipe Fernández Rivera.
  6. Ficha de Aquiles Bigot en el Diccionario Biográfico de Costa Rica, s/f; consultado el 13.03.2015
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