Achille Jubinal

Achille Jubinal (Michel louis Achille), né le et décédé le à Paris, est un médiéviste et un homme politique français.

Biographie

Ancien « élève libre » de l’École des chartes[1] et médiéviste, il est l'auteur de travaux importants sur les tapisseries, les manuscrits, la littérature médiévale, etc. Il s’inscrit dans la lignée des Francisque Michel, Paulin Paris, et Antoine Le Roux de Lincy. Il produisit une importante œuvre d'historien et d'archéologue, puis s'engagea en politique, auprès de Ledru-Rollin, puis de Napoléon III. Il sera député au Corps législatif pour l'arrondissement de Bagnères (Hautes-Pyrénées) de 1852 à 1870, et mécène.

Il épousa Hortense de Corbeau de Saint-Albin. Leur fille Amélie épousa Georges Duruy[2].

Député

Enseignant à la faculté des lettres de Montpellier[3], M. Achille Jubinal est élu député des Hautes-Pyrénées pour la première fois le . Par la suite, il sera réélu le , le , puis le . Lors de la séance du corps législatif le , il s'exclame : Écoutez ceci : il y a cinq ou six ans, on ne traversait le col d'Aspin qu'à cheval. Maintenant, grâce à l'Empereur, qui a eu personnellement l'Idée des routes thermales, nous passons au col de Torte et au col d'Aspin, à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer ; à Tourmalet, ainsi qu'au Col de Peyresourde, qui descend par Luchon, nous passons à 2 000 mètres d'altitude avec des voitures à quatre chevaux, aussi facilement que vous traversez en Daumont la Place de la Concorde (Exclamations et rires). Pourquoi donc un chemin de fer ne pénétrerait-il pas là où vont à présent les voitures ? [4]. Son dernier mandat prit fin le .

Il était officier de la Légion d'honneur[5]

Postérité

Une rue porte son nom à Tarbes.

Une place porte son nom à Bagnères-de-Bigorre, où il fonde le Musée Salies en 1852.

Publications

  • Jongleurs et trouvères ou choix de saluts, épitres, rêveries et autres pièces légères des XIIIe et XIVe siècles publié pour la première fois par Achille Jubinal d'après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi Paris, J. Albert Merkelein, 1835.
  • La légende latine de S. Brandaines, avec une traduction inédite en prose et en poésie romanes par Achille Jubinal (1836) disponible sur Google Livres.
  • La Armeria Real ou collection des principales pièces de la galerie d'armes anciennes de Madrid. Frontispice, lettres ornées, culs de lampe par M. Victor Sansonetti. Gravures sur bois par M. Faxardo, sur pierre, sur cuivre, sur acier par les meilleurs artistes de Paris. 3 volumes. Paris, Au Bureau des anciennes tapisseries historiées & Paris Chez Didron, 1837-1861. Avec des dessins de Gaspare Sensi.
  • Mystères inédits du XVe siècle. 1837. Slatkine Reprints, Genève, 1977.
  • La tapisserie de Bayeux, représentant la conquête de l'Angleterre par les Normands, en l'année 1066. Édition variorum dédiée à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Paris, Au bureau des anciennes tapisseries et du musée d'artillerie espagnol, 1838.
  • Nouveau recueil de contes, dits, fabliaux et autres pièces inédites des XIIIe, XIVe et XVe siècles, pour faire suite aux collections de Legrand d'Aussy, Barbazan et Méon, mis au jour pour la première fois d'après les manuscrits de la bibliothèque du roi. 1839-1842. Slatkine Reprints, Genève, 1975. 2 volumes. Il s'agit d'un recueil de textes médiévaux qui n'avaient encore jamais vu le jour et qui sont publiés ici textuellement d'après les manuscrits. Ils contiennent entre autres deux poésies concernant le vin : Le martyre de Saint Bacchus (t.1., p. 250 à 265), daté de 1313, et un autre poème intitulé La Desputoison du Vin et de l'eau. (t.1., p. 292 à 311). Le premier est un long poème en vers octosyllabes qui célèbre le dieu Bacchuus et chante la beauté des vignobles, avec des digressions mystiques. Le deuxième apporte des références aux vins de Beaune, d'Auxerre et surtout de Saint-Pourçain, aux vins de Gascogne, aux vins du Nivernais, etc.
  • Recherches sur l'usage et l'origine des tapisseries à personnages dites historiées, depuis l'Antiquité jusqu'au 16e siècle inclusivement, chez Challamel et Cie éditeurs, Paris, 1840 (lire en ligne)
  • Les Anciennes tapisseries historiées. Tapisseries de Dijon et du Chevalier Bayard, représentant l'une le siège de Dijon par les Suisses, en 1513, l'autre l'Illiade en souliers à la poulaine. Dijon, 1840.
  • Lettres à M. Le Comte de Salvandy sur quelques-uns des manuscrits de la Bibliothèque royale de la Haye. Paris, 1846.
  • Une lettre inédite de Montaigne accompagnée de quelques recherches à son sujet. Didron, Paris 1850. Édition originale précédée d'un avertissement et suivie de plusieurs fac-similé, de l'indication détaillée d'un grand nombre de soustractions et mutilations qu'a subies depuis un certain nombre d'années le département des manuscrits de la Bibliothèque nationale.
  • Œuvres complètes de Rutebeuf, trouvère du XIIIe siècle, Recueillies et mises à jour pour la première fois par Achille Jubinal. Paris, 1839. Deuxième édition, Paris, 1874-1875.
  • Les anciennes tapisseries historiées (1), Paris, 1888 (lire en ligne)
  • Les anciennes tapisseries historiées (2), Paris, 1888 (lire en ligne)

Sources

Notes et références

  1. D'après « Achille Jubinal, le fondateur », sur Fonds de Conservation de la Médiathèque de la Haute-Bigorre (consulté le ).
  2. Portrait de Madame Duruy par Albert Besnard
  3. D'après « Jubinal, Achille ancien professeur à la faculté des lettres de Montpellier, à Paris. 1841-1845 », sur Archives nationales (consulté le ).
  4. Annales du Sénat et du Corps législatif, Volumes 13-14 - 1868 À lire
  5. « Dossier dans l'ordre de la légion d'honneur de Michel Louis Achille Jubinal », base Léonore, ministère français de la Culture

Liens externes

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