Accident d'un Mu-2 dans les îles de la Madeleine
L'accident d'un Mu-2 dans les îles de la Madeleine a eu lieu le , au sud-ouest de l'aéroport des Îles, dans du golfe du Saint-Laurent, au Canada. L'appareil, un Mitsubishi MU-2, effectuait le trajet entre l'aéroport de Saint-Hubert et les Îles de la Madeleine, d'une durée de 135 minutes.
Accident d'un Mu-2 dans les îles de la Madeleine | |||
Un Mitsubishi MU-2B-60, le type d'appareil impliqué dans l'accident. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | |||
Type | Collision avec le sol | ||
Causes | Erreur de pilotage[1] | ||
Site | Îles de la Madeleine, Île du Havre aux Maisons | ||
Coordonnées | 47° 24′ 09″ nord, 61° 49′ 00″ ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Mitsubishi MU-2 | ||
Compagnie | MARQUISE AVIATION CORP TRUSTEE | ||
No d'identification | N246W | ||
Lieu d'origine | Aéroport de Montréal/Saint-Hubert | ||
Lieu de destination | Aéroport des Îles de la Madeleine (YGR) | ||
Phase | Atterrissage | ||
Passagers | 5 | ||
Équipage | 2 | ||
Morts | 7 (tous) | ||
Blessés | 0 | ||
Survivants | 0 | ||
Géolocalisation sur la carte : Québec
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Juste avant l'atterrissage, l'avion a manqué d'altitude et s'est brutalement écrasé deux kilomètres avant la piste. Les 5 passagers et les 2 pilotes (Pascal Gosselin et Fabrice Vetea Labourel) sont morts. Jean Lapierre, journaliste politique et ancien ministre canadien, sa femme (Nicole Beaulieu), une de ses sœurs (Martine) et deux de ses frères (Marc et Louis), ont tous succombé à leurs blessures. Un passager toujours en vie juste après l'accident est mort plus tard d'une crise cardiaque[2],[3].
Pascal Gosselin avait co-fondé CAM.org (Communications Accessibles Montréal) en 1992, le premier fournisseur d'accès Internet commercial au Québec[4]. CAM, une coopérative, a fusionné avec une autre coopérative du nom de Cooptel en 2006.
Chronologie du vol
L'appareil, immatriculé N246W, a décollé de l'aéroport de Saint-Hubert vers 9h30 heure avancée de l'Est, pour se diriger vers les Îles de la Madeleine sans problèmes. À 12h43 heure des Îles (11h43 HAE), l'appareil s'est abimé à Havre-aux-Maisons, plus de 2 kilomètres à court de la piste, après une perte d'altitude trop rapide et irrécupérable.
Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a conclu dans son rapport d'enquête publié le que l'écrasement a été causé par une approche non stabilisée de l'appareil. Soumit à de forts vents arrières, le pilote a modifié son approche pour retarder l'amorce de sa descente. L'appareil s'est retrouvé au-dessus du profil de descente prévu volant donc encore trop haut et trop vite. Les tentatives du pilote pour corriger l'approche ont provoqué un taux de descente élevé avec atteinte d'une faible altitude. Durant le dernier segment de l'approche, à environ 2,6 km de la piste, à basse altitude, alors que la vitesse diminuant dangereusement s'approchait de celle de décrochage, le pilote a rapidement augmenté la puissance moteur, ce qui a provoqué un abrupt roulement à droite et une chute rapide de l'avion[1].
Références
- Frédérique Giguère, « Mort de Jean Lapierre: une erreur de pilotage a causé l'écrasement, selon le BST », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le )
- Claudie Saulnier, « Le chroniqueur Jean Lapierre et sa famille pourraient avoir été victimes d’un écrasement d’avion », sur HollywoodPQ, .
- Justine Mercier, « Jean Lapierre meurt dans un accident d'avion », sur La Presse, .
- Vincent Grou, « Îles-de-la-Madeleine : le pilote Pascal Gosselin était un pionnier d'Internet au Québec », sur Ici Radio-Canada, .
Voir aussi
Articles connexes
- Chronologie de catastrophes aériennes
- Listes des catastrophes aériennes par nombre de victimes
- Statistiques d'accidents d'avion
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