Abu Dhabi Investment Authority

L'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) est le plus important fonds souverain au monde en termes d'actifs sous gestion.

Créé par Zayed ben Sultan Al Nahyane, le , l'ADIA est basée à Abou Dabi, le plus important des sept émirats de la Fédération des Émirats arabes unis. Il est chargé d'investir les revenus pétroliers de l'émirats d'Abou Dabi à travers le monde pour les faire fructifier. ADIA est entièrement détenu et gouverné par le gouvernement d'Abu Dhabi et présidé par le sheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane.

Bien que le montant exact de ses actifs n'ait jamais été publié par ADIA, le fond gèrerait plus de 875 milliards de dollars US d'actifs[1].

Le il achète, pour 7,5 milliards de dollars, 4,9 % de Citigroup, la première banque américaine et en devient le premier actionnaire devant la Kingdom Holding Company du prince Al-Walid ben Talal ben Abd al-Aziz Al Saoud qui en détient 4,3 %.

Gestion des actifs

Objectif d'investissement

Les décisions du fonds souverain se basent uniquement sur la recherche d'une rentabilité financière à long terme. Une fois investi, il reste passif et n'intervient pas au sein de la direction des entreprises dont il a acquis une partie du capital.

Composition du portefeuille

Répartition du portefeuille par classe d'actifs Minimum Maximum
Actions pays développés35 %45 %
Actions pays émergents10 %20 %
PME1 %5 %
Obligations d'État10 %20 %
Crédit5 %10 %
Alternatif5 %10 %
Immobilier5 %10 %
Capital investissement2 %8 %
Infrastructures1 %5 %
Liquide0 %10 %
Répartition du portefeuille par région Minimum Maximum
Amérique du Nord35 %50 %
Europe25 %35 %
Asie développée10 %20 %
Marchés émergents15 %25 %

Investissements notables

ADIA est entré au capital de la banque américaine Citigroup en novembre 2007, au début de la crise des subprimes, avant de souhaiter s'en désengager fin 2009[2]. ADIA est également investi dans des fonds de capital investissement comme Ares Management, Apollo Management ou encore le groupe Carlyle[3].

En 2020, la société internationale d'exploitation internationale de Abou Dhabi a acheté une participation de 94% dans le Falcon CI IV LP, un fonds de capital-investissement dans les îles Caïman qui a investi dans SpaceX[4]. En avril 2021, le cours des actions du IHC a également progressé à 75%. Cheikh Tahnoun ben Zayed Al Nahyane, Président du IHC, occupe également des postes de direction sur le plus grand actionnaire, le groupe royal et la première banque d'Abou Dhabi[5]. Cheikh Tahnoun, conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, organise aussi un certain nombre d'autres entreprises à base d'Abou Dhabi, inclus, International Golden Group (IGG)[6], qui est liée aux guerres civiles libyennes et yéménites[7],[8].

Gouvernance et opacité

Dans une lettre datée de mars 2008 et adressée à plusieurs États, le gouvernement d'Abou Dabi a affirmé plusieurs points suivants[9]:

  • l'objectif des fonds est la maximisation à long terme du rendement
  • le gouvernement d'Abou Dabi s'est engagé à ne jamais utiliser ses fonds comme des outils de pression politique
  • les transactions des fonds se font dans le respect des normes internationales et des règles des pays où se situent les entreprises cibles
  • les fonds sont des investisseurs passifs

Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. in L'Express du 26/07/2007, « Alerte sur les fonds d'État ».[réf. obsolète]
  2. Citigroup fait face à une plainte d'Abu Dhabi Investment Authority, l'Agefi
  3. Les fonds souverains : un nouveau mode de régulation du capitalisme financier ?, revue de la régulation, 1er semestre 2009
  4. (en) « SpaceX, backed by Abu Dhabi-based IHC, completes funding round of $850m », sur Arabian Business (consulté le )
  5. (en) « A secretive SpaceX investor has scored a 75% stock gain in the past 3 weeks », sur Business Insider (consulté le )
  6. (en) « International Golden Group scoops contracts in its home market », sur Gulf States Newsletter (consulté le )
  7. « L'International Golden Group au cœur du soutien émirati à Haftar », sur Intelligence Online (consulté le )
  8. (en) « Under the radar », sur Intelligence Online (consulté le )
  9. Alain Demarolle, Rapport sur les fonds souverains, ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, 2008
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