Abou Obeida Youssef al-Annabi
Yazid Mebarek, en arabe : مبارك يزيد, alias Abou Obeida Youssef al-Annabi, en arabe أبو عبيدة يوسف العنابي, né en 1970, est un chef djihadiste algérien devenu chef suprême d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2020 en remplacement d’Abdelmalek Droukdel.
Abou Obeida Youssef al-Annabi | ||
Naissance | Date inconnue Annaba (Algérie) |
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Origine | Algérienne | |
Allégeance | GIA (1993-1998) GSPC (1998-2007) AQMI (depuis 2007) |
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Commandement | AQMI (depuis 2020) | |
Conflits | Guerre civile algérienne Guerre du Sahel Guerre du Mali |
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Biographie
Yazid Mebarek est originaire de la région d'Annaba en Algérie[1].
Etudiant en sciences économique à l’université de Constantine, il devient militant actif du Front islamique du salut (FIS), le parti islamiste crée en 1989[2].
Un an après l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, Yazid Mebarek, fraîchement diplômé, rejoint les rangs de l’Armée islamique du salut (AIS) pour combattre la guerre civile algérienne, puis ceux du GIA où il fait la rencontre d’Abdelmalek Droukdel en 1996[2].
Il monte en grade en participant à la création du GSPC en 1998[3] et aura son premier poste de responsabilité au sein de l’organisation en devenant son commissaire politique, poste qu’il conservera après la création d’AQMI[2]. Mebarek aurait été toutefois opposé à l'extension du combat vers d’autres pays et n’était pas très favorable à l’adhésion du GSPC à Al-Qaïda pour devenir AQMI, craignant de s'attirer l'hostilité d'autres pays[2].
En novembre 2009, Abou Obeida Yousouf al-Annabi manque échappe de peu à la mort en tombant dans une embuscade tendue par l’armée algérienne dans le maquis d’Imsouhel, dans la wilaya de Tizi Ouzou[2]. Il en sort gravement blessé et perd l’usage d’une jambe, ce qui le cantonnera à un rôle moins opérationnel, et plus idéologique et administratif au sein de l’organisation terroriste[2].
Il deviendra vers 2011 le chef du comité des sages, groupe de référents religieux et idéologiques, et membre du majliss al-choura, conseil consultatif d’AQMI[2].
Le , en réaction à l'opération Serval, Abou Obeida Youssef al-Annabi appelle au djihad contre la France[4],[5].
Le , il est inscrit sur la liste noire américaine des « terroristes internationaux »[6].
Il remplace progressivement Droukdal dans la communication publique d’AQMI à partir de fin 2018, à un moment où le chef d’AQMI et accorde une interview à la chaîne d’information France 24 en 2019 où il sera présenté comme numéro deux de l’organisation[2].
Après la mort d'Abdelmalek Droukdel, AQMI annonce le 21 novembre 2020 qu'Abou Obeida Youssef al-Annabi a été désigné pour lui succéder[7],[8].
Liens externes
- [vidéo] Exclusif : un chef jihadiste d’Aqmi répond aux questions de France 24, France 24, .
- [vidéo] Quelles sont les implications de la nomination d’Aanabi à la tête d’AQMI ?, France 24, 23 novembre 2020.
Références
- Les menaces terroristes d’Aqmi prises «au sérieux» par la France, RFI, 8 mai 2013.
- Akram Kharief, « Qui est le nouveau chef d’Aqmi, Abou Obeida Yousouf al-Annabi ? », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- [vidéo] Quelles sont les implications de la nomination d’Aanabi à la tête d’AQMI ?, France 24, 23 novembre 2020.
- Thierry Oberlé, Aqmi appelle à la guerre sainte contre la France, Le Figaro, 8 mai 2015.
- Un chef d’Al-Qaeda appelle à attaquer les intérêts français, AFP, 7 mai 2015.
- Abou Obeida Youssef Al-Annabi, un chef algérien d'Aqmi qui avait menacé la France sur la liste "terroriste" américaine, AFP, 10 septembre 2015.
- AQMI désigne son nouveau dirigeant pour remplacer Abdelmalek Droukdel, Le Figaro avec AFP, 21 novembre 2020.
- Wassim Nasr, #AlAndalous dans une vidéo de 20:26 #AQMI annonce, par la voix d’Abou al-Nouman al-Chinkiti, que le successeur d’Abou Mossaab Abdel Wadoud #Droukdel est Abou Oubaïda Youssef #AlAanabi, Twitter, 21 novembre 2020.
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