Abbaye de l'Île-Chauvet

L'abbaye Notre-Dame de l'Île-Chauvet[1] se trouve à Bois-de-Céné, dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire. Elle se situait autrefois dans les Marches de Bretagne et du Poitou.

Abbaye de l'Île-Chauvet
Présentation
Type Abbaye
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIe siècle
Style dominant Gothique
Protection  Classée MH (1992)
Géographie
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Ville Bois-de-Céné
Coordonnées 46° 56′ 00″ nord, 1° 54′ 33″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vendée

Histoire de l'Abbaye

Fondation

Elle a été fondée vers 1130 par des bénédictins venus de l'abbaye de l'Absie. Elle s'inscrit dans le renouveau spirituel aux XIe-XIIe siècle, dans le sillage de Geraud de Salles[1].

Les plus anciennes parties du monument datent de la deuxième moitié du XIIe siècle, au niveau du choeur. La nef fut achevée un peu avant le milieu du XIIIe siècle. Les voûtements furent repris par la suite, la croisée fut probablement voûtée au XIVe siècle. Du XIIIe siècle aussi datent les bâtiments conventuels, dont l'aile du réfectoire actuelle. Ils furent modifiés, divisés, pour accueillir la communauté camaldule au XVIIe siècle[1].

Évolution du statut

Sa règle était bénédictine dans sa version la plus rigoureuse, proche de celle de Cîteaux.

Guerres, pillages et destructions

Elle fut pillée en 1381 durant la guerre de Cent Ans, entrainant des réparations importantes.

Au XVIe siècle le temporel est encore important et l'abbaye ne fut mise en commende qu'en 1561.

Elle est incendiée en 1588 par les capitaines Boury et Granville puis occupée par Benjamin de Rohan, seigneur de Soubise jusqu'en 1622. Richelieu et son frère s'intéressent au sort de l'abbaye[2]. En 1668 l'abbé commendataire Henri de Maupas tente de rétablir la vie religieuse en proposant l'abbaye aux mauristes, qui refusent. Ce sont finalement les camaldules qui s'installent en décembre 1679. Les revenus de l'abbaye sont modestes, et ne permettent que la réparation et l'entretient des bâtiments existants, autorisant au mieux quelques dépenses pour l'ornement du sanctuaire[1].

En 1778 la manse abbatiale est affectée à la cathédrale de Luçon.

Perte temporaire de fonction religieuse

Elle est vendue comme bien national en 1791 à M. Lamaignère[3].

En 1828, il est acquis par la famille Guillet de La Brosse, qui en est toujours propriétaire[4]. Jules de la Brosse, qui en hérite, fait construire un manoir de style néo-Renaissance à proximité de l'abbaye en 1885.

Abbés

Abbés commendataires

Architecture de l'abbaye

Le mémoire rédigé par Arsène Cauchois, le dernier prieur, nous donne de précieux renseignements.

Les ruines de l'église, y compris le bénitier se trouvant dans la nef, ainsi que les deux bâtiments du XIIe siècle, le puits gothique situé au centre de l'ancien cloître et tous les sols du monastère figurant sur le plan de l’abbaye datant de 1668 et conservé aux Archives Nationales font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [5].

Bibliographie

  • Arsène Cochois, Mémoire historique sur l'abbaye de l'île-Chauvet : ordre de St-Benoît, dans le diocèse de Luçon, Nantes, impr. de A. Guéraud et Cie, (lire en ligne).

Notes et références

  1. Alain Delaval, « Bois-de-Céné. L'abbaye de l'Île-Chauvet », p. 127-136, dans Congrès archéologique de France. 151e session. Vendée. 1993, Société Française d'Archéologie, Paris, 1996, (lire en ligne).
  2. Yves Blomme, Poitou gothique, éditions Picard, 1993, (ISBN 978-2-7084-0439-7)[réf. incomplète]
  3. Revue des provinces de l'ouest, Bretagne et Poitou, histoire, littérature, sciences et arts. Volume 1 (1851)
  4. Julien Rousseau, À travers le marais breton-vendéen (1968)
  5. Notice no PA00110048, base Mérimée, ministère français de la Culture

Articles connexes

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