Abbaye de Savigny (Rhône)
L’abbaye Saint-Martin de Savigny est une abbaye bénédictine, fondée au IXe siècle par Leidrade, archevêque de Lyon. Il n'en reste que quelques pierres dans le musée lapidaire de Savigny[1]. Elle serait toutefois mentionnée dans une charte de 817[2].
Abbaye de Savigny | ||||
Ruines de l'abbaye en 2019. | ||||
Ordre | Ordre bénédictin | |||
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Fondation | 819 | |||
Fermeture | 1780 | |||
Diocèse | Archidiocèse de Lyon | |||
Fondateur | Leidrade | |||
Dédicataire | Saint Martin | |||
Localisation | ||||
Pays | France | |||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Rhône | |||
Commune | Savigny | |||
Coordonnées | 45° 48′ 57″ nord, 4° 34′ 32″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Rhône
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Histoire
L'abbaye est mentionnée dès 819 dans la Notitia de servitio monasteriorum[3].
Elle apparaît aussi dans une charte de 976 lorsque Conrad III de Bourgogne confirme ses biens et droits[4].
Vers 1139, une lettre de Saint-Bernard à Foulque, archevêque de Lyon, indique que Savigny entretenait un conflit avec l'abbaye de la Bénisson-Dieu pour des possessions en Roannais, près de Noailly. Saint Bernard prit parti pour l'abbaye de la Bénisson-Dieu, dont l'abbé Albéric était un de ses disciples[5].
En 1130 l'abbaye de Savigny a pris une extension considérable, notamment sur le plan foncier, avec des dépendances allant à l'ouest jusqu'à Montrottier, grâce aux abbés énergiques qui s'efforcent de profiter des rivalités locales pour établir leur autorité. Un arbitrage d'Innocent II (1130-1143) est rendu pour ramener les moines à plus d'obéissance[6].
En 1196 l'archevêque de Lyon, Renaud de Forez (1193-1226) entreprend de ramener à son tour l'abbaye de Savigny dans son giron en détruisant et en pillant des villages voisins comme l'Arbresles. Le pape Innocent III (1198-1216) intervient pour calmer le prélat de Lyon, estimant, qu'avec la destruction des bâtiments, il est allé trop loin. Toujours est-il que Savigny restera désormais tranquille[6].
À partir de la mise en commende, l'abbaye perd son statut de pôle spirituel important et décline. En 1779, un brevet royal de Louis XVI, confirmé le par une bulle de Pie VI, dissout l'abbaye[3]. En 1784, les bâtiments sont vendus[7].
Les archives de l'abbaye de Savigny sont désormais conservées aux Archives départementales du Rhône (sous-série 1 H).
Références
- Abbaye Saint-Martin de Savigny
- Cartulaire de l'Abbaye de Savigny. Suivi du Petit cartulaire de l'Abbaye d'Ainay. Vol. 1, Cartulaire de Savigny, par Aug. Bernard, 1853.
- « Les vestiges de l’abbaye Saint-Martin de Savigny », sur http://www.savigny-en-lyonnais-patrimoine.fr/, Office de Tourisme du Pays de L’Arbresle, (consulté le ).
- « Acte no 539 », sur Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, Cédric GIRAUD, Jean-Baptiste RENAULT et Benoît-Michel TOCK, éds., Nancy : Centre de Médiévistique Jean Schneider; éds électronique : Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010. (Telma)
- « "Pauperes sunt, et habitant inter pauperes. Hoc præcipue obsecramus ut Saviniacenses monachos prohibeatis ab infestatione eorum, quoniam calumniantur eos injuste, ut putamus. Aut si se confidunt habere justitiam, judicate inter illos. Filius noster abbas Albericus, etsi suis meritis commendabilior, etc." Mabillon, Tome Ier (1690) & colonne 169 de l'édition de 1719.
- Jean Etèvenaux, Les grandes heures de Lyon, Paris, Editions Perrin, (ISBN 978-2-262-07636-8), p. 200
- « Abbaye de Savigny », sur http://museedudiocesedelyon.com/, Musée du diocèse de Lyon (consulté le ).
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