Abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois

L'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois était une abbaye bénédictine située sur le territoire de la commune de Saint-Nicolas-aux-Bois, dans le département de l'Aisne, en France[1].

Abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois

L'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois, planche gravée du Monasticon Gallicanum

Ordre Bénédictin, congrégation de Saint-Maur de 1618 à 1790
Abbaye mère rattachée directement au Saint-Siège jusque 1618
Fondation ~1080
Fermeture 1790
Diocèse Amiens
Fondateur Philippe Ier
Dédicataire Saint-Nicolas
Protection  Inscrit MH (1927)
Localisation
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Commune Saint-Nicolas-aux-Bois
Coordonnées 49° 35′ 02″ nord, 3° 26′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Aisne

Historique

L'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois est fondée vers 1086 par deux ermites sous le règne du roi Philippe Ier. Elle accueille des frères et des moniales, ce qui transforme l'abbaye en monastère double. De 1120 à 1134, l’abbé Simon, venant de Saint-Nicaise de Reims impose une réforme à l’abbaye.

Au XIIIe siècle, un événement dramatique marque l'histoire de l'abbaye. Le sire de Coucy, Enguerrand IV fait exécuter trois écoliers de l'abbaye. Il est condamné par le roi Saint-Louis à faire amende honorable, sur les lieux du crime, pendant 13 jours.

La guerre de Cent Ans marque cruellement l'abbaye. En 1403, l'abbé est tué par une flèche tirée par un soldat anglais. En 1418, l'abbaye est pillée et ruinée les Anglais.

L'abbaye est relevée mais à nouveau détruite par les protestants en 1567. Elle fut restaurée de 1614 à 1645 par l'abbé commendataire d'Henri Listolfi. L'introduction des mauristes à Saint-Nicolas-aux-Bois, longtemps entravée par César d'Estrées, évêque de Laon et abbé commendataire qui voulait séculariser et y mettre son séminaire, à lieu en 1670. De 1722 à 1738 puis en 1764, l'abbaye fut presque complètement reconstruite[2].

Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. Les religieux sont expulsés. Déclarée bien national, elle est vendue. Il n'en reste des vestiges datant du XVe siècle[3].

L'abbaye possédait une maison de ville à Laon nommée le Petit-Saint-Nicolas.

Nous possédons de l'abbaye une aquarelle de Tavernier de Jonquières et une gravure du Monasticon Gallicanum.

Les vestiges du monastères sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1927[1].

Description

Il ne subsiste aujourd’hui de l'abbaye que des vestiges du logis abbatial, dont une tour carrée datant de la fin du Moyen Âge. Cette tour comporte plusieurs salles superposées. Ces vestiges sont dégradés à cause d'incendies, d'infiltrations d’eau pluviale.

Abbés

Les abbés réguliers

  • 1120 à 1134 : Simon

Les abbés commendataires

A partir du concordat de 1516, commence la série des abbés commendataires

Prieurés

L'influence de l'abbaye s'étend sur les prieurés où elle envoie ses religieux et recueille les revenus :

Dîmes

Le chapitre de l'abbaye percevait les dîmes dans 12 paroisses :

Patrimoine foncier

En 1761, La mense conventuelle comprenait 6 fermes à Auguilcourt, Bray et Jussy, Beauvoir et Renansart, Fay-le-Noyer, Saint-Guislain et Wary-les-Grespy ; 3 maisons à Drancourt et Saint-Nicolas ; 1 moulin à Saint-Nicolas. La mense abbatiale comprenait 6 fermes à But-lès-Crépy, Choigny, Eth et Brie, Gerlaux, Macquigny et Saucet ; 2 maisons à Laniscourt et Molinchart et 1 moulin à Molinchart[5].

Annexes

Bibliographie

  • Abbé Achille Pallat, L'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois, canton de La Fère, p. 113 à 146 in Bulletin de la Société académique de Chauny.

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. « Ancienne abbaye bénédictine de Saint-Nicolas », notice no PA00115905, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. http://www.histoireaisne.fr/memoires_numerises/chapitres/tome_20/Tome_020_page_009.pdf
  3. « Abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois (1080 - 179.) - Organisation - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  4. Parmentier et Berhault, « Faucoucourt », Bulletin de la Société académique de Laon, vol. XXIII, 1877-1878 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Archives Aisne H 348
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