Abbaye Saint-Michel de Kergonan

L'abbaye Saint-Michel de Kergonan est un monastère de bénédictines dépendant de la congrégation de Solesmes et situé à Plouharnel dans le Morbihan.

Pour les articles homonymes, voir Abbaye Saint-Michel.
Ne doit pas être confondu avec Abbaye Sainte-Anne de Kergonan.

Abbaye Saint-Michel de Kergonan

Façade occidentale.

Ordre Bénédictin
Abbaye mère Abbaye Sainte-Cécile de Solesmes
Fondation 1898
Diocèse Vannes
Fondateur Mère Cécile Bruyère
Site web www.saintmicheldekergonan.org
Localisation
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Plouharnel
Coordonnées 47° 35′ 49″ nord, 3° 05′ 57″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : arrondissement de Lorient
Géolocalisation sur la carte : Alignements de Carnac

Histoire

Sa création

Le château de Kergonan, qui datait du XVIe siècle, fut acheté en 1895 par la Congrégation bénédictine de France et démoli ; ses pierres servirent à construire l'abbaye Saint-Michel de Kergonan[1]. L'abbaye a été fondée en 1898 par l'abbaye Sainte-Cécile de Solesmes et compte, en 2012, 25 moniales[2].

Les événements du début du XXe siècle

Les bénédictins et bénédictines des deux abbayes (l'Abbaye Saint-Michel de Kergonan et l'Abbaye Sainte-Anne de Kergonan) durent quitter leurs couvents en application de la loi du concernant les congrégations religieuses, achevant leur départ en 1904 ; les travaux de construction de la chapelle de l'abbaye Saint-Michel de Kergonan furent suspendus par les religieuses dès l'été 1901[3]. En 1910 le château de Kergonan, siège de l'abbaye Sainte-Anne de Kergonan, fut mis en vente : la propriété « comprend [un] vaste bâtiment tout récemment construit en granit bleu, ayant servi de monastère, à deux étages, eau à chaque étage, chauffage à vapeur, cour, grand parc d'agrément et potager ; maison de garde »[4].

En 1907 une partie du Grand séminaire de Vannes, après le vote de la Loi de séparation des Églises et de l'État, s'y installa temporairement[5]. Des pensionnats privés ouvrirent dans les deux anciennes abbayes en 1911[6].

Son soutien lors de la publication du Nombre musical grégorien (1927)

Cette abbaye possède non seulement une longue histoire de la tradition du chant grégorien mais aussi celle de ses précieuses assistances pour cette tradition. En 1927, lorsque Dom André Mocquereau, le directeur de l'Atelier de la paléographie musicale auprès de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes, sortit son deuxième tome du Nombre musical grégorien ou rythmique grégorienne, l'abbaye de Kergonan, un des monastères de la congrégation de Solesmes, avait considérablement soutenu sa publication. À cette époque-là, à cause de la loi du 1er juillet 1901, Dom Mocquereau subissait son long exil et la préparation de cette publication n'était pas facile. C'est la raison pour laquelle Dom Mocquereau avait profondément exprimé ses remerciements dans l'avant-propos :

« Les dessins chironomiques qui ornent un grand nombre d'exemples de ce volume sont dus à une moniale de l'Abbaye de St-Michel de Kergonan, qui veut rester anonyme. Elle me permettra du moins de lui exprimer ici ma plus profonde gratitude, ainsi qu'à Madame l'Abbesse qui l'a autorisée à dépenser de longues heures à ce travail difficile et délicat. ......... C'est aussi aux moniales de Kergonan que nous devons la plus grande partie de la Table analytique qui termine le volume : leur science de la rythmique grégorienne leur a permis d'accomplir avec un tact parfait ce travail délicat. Que toutes celles qui y ont mis la main soient remerciées vivement. »

 Le nombre musical grégorien, tome II, avant-propos, p. xiii (1927)

Encore de nos jours

Intérieur de l'église.

L'abbaye soutient toujours le chant grégorien, non seulement en faveur de ses offices mais également en participant aux publications. Ainsi, elle aida la rédaction des Heures grégoriennes sorties en 2008[7].

D'ailleurs, sa maîtresse de choeur, sœur Marie-Emmanuel Pierre, a publié un livre sur le chant grégorien en 2005: Cantabo Domino.

Abbesses de Kergonan

Cinq abbesses se sont succédé à Saint-Michel de Kergonan[8].

  • Mère Lucie Schmitt, décédée âgée de 88 ans.
  • Mère Raphaëlle Estrabou (à partir de 1938)[9].
  • Mère Jeanne Paris (?-1982)
  • Mère Marie-Françoise Euverte (1983-2007)
  • Mère Laurence Dupré La Tour (bénédiction le )

Blason

Blasonnement :
De gueules à la bande componée d'or à la coquille d'argent et de sable à la rose de gueules, au chef d'hermine

Publication

  • Marie-Emmanuel Pierre (maîtresse de chœur[10]), Cantabo Domino, Cours de chant grégorien, Abbaye Saint-Michel de Kergonan, Plouharnel 2005 (ISBN 978-2-9525681-0-4) 343 p.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Notes et références

  1. « Étymologie et histoire de Plouharnel », sur InfoBretagne.com (consulté le ).
  2. « Abbayes de Kergonan », sur InfoBretagne.com (consulté le ).
  3. Journal La Croix, « Gazette du jour. Un député embarrassé », sur Gallica, (consulté le ).
  4. La Dépêche de Brest et de l'Ouest, « Vente du château de Kergonan », sur Gallica, (consulté le ).
  5. Journal L'Ouest-Éclair, « Après la Séparation. Le Grand Séminaire. », sur Gallica, (consulté le ).
  6. Journal L'Ouest-Éclair, « Dans l'enseignement. », sur Gallica, (consulté le ).
  7. Les Heures grégoriennes, Préface p. ii
  8. Le Télégramme, « Saint-Michel. Les blasons des abbesses », sur letelegramme.fr, (consulté le )
  9. Journal La Croix, « Bénédiction abbatiale au monastère des moniales bénédictines Saint-Michel de Kergonan (Morbihan) », sur Gallica, (consulté le ).
  10. « Actualités - à Plouharnel dans le Morbihan en Bretagne », sur Abbaye Saint-Michel de Kergonan (consulté le ).
  • Portail du catholicisme
  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail du monachisme
  • Portail du Morbihan
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.