Énergie au Sénégal

Le secteur de l'énergie au Sénégal revêt une importance nouvelle avec la découverte récente de gisements d'hydrocarbures dans les eaux territoriales du pays.

Secteur amont des hydrocarbures

Le gisement de gaz de Grand Tortue, découvert en 2015, est partagé avec la Mauritanie. Le développement de ce gisement a fait l'objet d'un accord de partage de production entre les deux pays, signé début 2018. Les réserves sont estimées à 700 milliards de mètres cubes et la production pourrait démarrer dès 2021[1]. BP a réalisé une nouvelle découverte de gaz en mer, Yakaar-1, en 2017, celle fois entièrement au Sénégal[2].

Pour monétiser le gaz sénégalais et mauritanien, BP envisage la construction d'un port méthanier flottant, situé à la frontière des deux pays[3]. Une autre option est la construction du gazoduc atlantique, projet soutenu par le Maroc, qui relierait le Nigeria à l'Espagne en longeant le littoral atlantique, et créerait ainsi un marché ouest-africain du gaz naturel.

Secteur aval

La Société africaine de raffinage, coentreprise de Saudi Binladin Group, de l'État sénégalais et de Total gère l'unique raffinerie du pays, située près de Dakar et d'une capacité de 1,2 Mt/an (soit environ 24 000 barils par jour). La construction d'une nouvelle raffinerie est envisagée. Elle serait plus moderne et aurait une capacité au moins cinq fois supérieure, dimensionnée pour répondre à la demande du pays et exporter vers ses voisins[4].

Le pays compte plus de 500 stations-services, fortement concentrées sur la région-capitale. La filiale sénégalaise de Total en détient un tiers[5].

Secteur électrique

Le réseau électrique fonctionne à une fréquence de 50 hertz et la tension au niveau domestique est de 230 volts, standards hérités de l'époque coloniale.

La production est de 4 Twh en 2015, après avoir doublé en 13 ans[6]. Selon la banque mondiale, 65 % de la population a accès à l'électricité en 2016[7]. Cet accès à l'électricité a été considérablement développé en quelques années, et le pays fait figure de leader africain en la matière. Le secteur est dominé par la Société nationale d'électricité du Sénégal (sénélec), entreprise semi-publique. L'essentiel de l'électricité provient de centrales thermiques. Le Sénégal reçoit aussi une fraction de l'électricité produite par le barrage hydroélectrique de Manantali au Mali.

En 2017, une nouvelle centrale à charbon d'une capacité de 125 MW est en construction à Sendou[8].

Dans le domaine des énergies renouvelables, le pays a construit plusieurs centrales photovoltaïques depuis 2017. Début 2018, quatre centrales totalisaient 102 MW[9].

En , le Sénégal inaugure son premier parc éolien à Taïba Ndiaye, d'une puissance de 40 mégawatts. Le parc est composé de 16 éoliennes de 117 mètres de hauteur, mais devrait évoluer vers un total de 46 éoliennes, pour une puissance de 150 mégawatts[10].

Notes et références

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