Élections sénatoriales françaises de 1946
Les élections sénatoriales de 1946 ont pour but d'élire, pour la première fois, les représentants au Conseil de la République. Elles ont lieu les et le . Elles se prolongent le , par l'élection dans les DOM puis par celle des sénateurs élus par l'Assemblée nationale, présentés par les partis politiques, et, au premier trimestre de l'année 1947, par l'élection des conseillers de la République dans les territoires colonisés d'outre-mer en Afrique et en Asie et des représentants des français à l'étranger.
Résultats

- Communiste: 74 sièges
- Union républicaine et résistante: 15 sièges
- Socialiste: 64 sièges
- Union démocratique du manifeste algérien: 4 sièges
- Musulman algérien indépendant: 4 sièges
- Rassemblement des gauches républicaines: 42 sièges
- Mouvement républicain populaire: 76 sièges
- Républicains d'action sociale et paysanne: 5 sièges
- Républicains indépendants: 16 sièges
- Parti républicain de la liberté: 11 sièges
- Non-inscrits: 4 sièges
Les élections sont un triomphe pour les deux partis dominants de la vie politique française de la période : le Mouvement républicain populaire (MRP) et le Parti communiste français (PCF). Déjà, ces deux formations avaient remportées le plus de suffrages lors des élections législatives du mois précédent. Elles sont suivies par le Parti socialiste (SFIO) et le Rassemblement des gauches républicaines (RGR). Les partis de la droite traditionnelle, Républicains indépendants et Parti républicain de la liberté ne recueillent que peu d'élus.
L'élection[1] à la présidence du Conseil de la République le entérine la victoire du candidat MRP Auguste Champetier de Ribes face au communiste Georges Marrane, soutenu avec réticence par les socialistes. Le premier obtient 124 voix, le second en obtient 119. Le bureau est renouvelé le . Les deux mêmes candidats sont en présence. Preuve d'un équilibre des forces précaire, ils obtiennent chacun 129 voix et ce n'est qu'au bénéfice de son âge que Champetier de Ribes est élu. Il meurt en , et c'est une personnalité plus consensuelle qui lui succède : Gaston Monnerville. Il va présider le Sénat pendant vingt ans.
21 femmes sont élues (elles seront 22 en ) et sont ainsi les premières sénatrices de l’histoire de France.
Groupe | Sièges | % |
---|---|---|
Mouvement républicain populaire | 76 | 25 |
Communiste | 74 | 24 |
Socialiste | 64 | 20 |
Rassemblement des gauches républicaines | 42 | 13 |
Républicains indépendants | 16 | 5 |
Union républicaine et résistante | 15 | 5 |
Parti républicain de la liberté | 11 | 3 |
Républicains d'action sociale et paysanne | 5 | 2 |
Union démocratique du manifeste algérien | 4 | 1 |
Musulman algérien indépendant | 4 | 1 |
Non inscrits | 4 | 1 |
Sources
- Jean-Pierre Rioux, La France de la Quatrième République, tome 1, Seuil, Paris, 1980, p. 158
Notes et références
- Élections du président du Conseil de la République, décembre 1946-janvier 1947, site du Sénat
- « consrep1946 - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
Articles connexes
- Conseil de la République
- Élections sénatoriales françaises
- Grand électeur
- Liste des présidents du Sénat français et des chambres assimilées
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