Élections législatives bulgares de 2005

Les élections législatives bulgares de 2005 (Парламентарни избори в България 2005) se sont tenues le , afin d'élire les 240 députés de l'Assemblée nationale, pour un mandat de quatre ans. Le scrutin a été remporté par les sociaux-démocrates de la Coalition pour la Bulgarie (KZB) au détriment des libéraux du Mouvement national Siméon II (NDSV).

Élections législatives bulgares de 2005
240 députés de l'Assemblée nationale
(Majorité absolue : 121 députés)
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 720 941
Votants 3 747 793
55,76%  11,55

KB  Sergueï Stanichev
Voix 1 129 196
30,95%
 13,8
Sièges obtenus 82  34
NDSV  Simeon Sakskobourggotski
Voix 725 314
19,88%
 22,9
Sièges obtenus 53  67
DPS  Ahmed Dogan
Voix 467 400
12,81%
 5,4
Sièges obtenus 34  13
Ataka  Volen Nikolov Siderov
Voix 296 848
8,14%
Sièges obtenus 21
Représentation de l'assemblée
Premier ministre de Bulgarie
Sortant Élu
Simeon Sakskobourggotski
NDSV
Sergueï Stanichev
BSP

Contexte : le retour d'un ancien roi

Aux élections législatives du 17 juin 2001, le Mouvement national Siméon II (NDSV), fondé par l'ancien roi des Bulgares Siméon II, désormais appelé Siméon Sakskoburggotski, avait remporté une large victoire avec 120 députés et 42,74 % des voix, loin devant la coalition de centre droit du Premier ministre sortant.

L'ex-monarque avait ensuite constitué une coalition gouvernementale avec le Mouvement des droits et des libertés (DPS), forte de 141 sièges, et était devenu le nouveau Premier ministre bulgare.

Malgré ce franc succès, le NDSV n'avait présenté aucun candidat à la présidentielle d'octobre, remportée par les sociaux-démocrates de la Coalition pour la Bulgarie (KZB). En 2004, le parti au pouvoir a dû faire face au départ d'une dizaine de ses députés, partis fonder le parti des Temps nouveaux (NV), sans que la majorité du gouvernement ne soit mise en danger. Cependant, le chef du gouvernement a passé un accord avec le NV en vue de maintenir son assise parlementaire.

Mode de scrutin

Les députés sont élus au scrutin proportionnel plurinominal, pour quatre ans, dans trente-et-une circonscriptions électorales correspondant aux vingt-huit districts, auxquels viennent s'ajouter trois circonscriptions ad hoc, deux à Sofia et une à Plovdiv. Pour être représenté, tout parti doit franchir un seuil national, fixé à 4 % des suffrages exprimés.

Résultats

Scores

PartiSuffragesSièges
Voix  % +/- Total +/-
Coalition pour la Bulgarie (KZB) 1 129 196 30,95 % +13,80 82 +34
Mouvement national Siméon II (NDSV) 725 314 19,88 % -12,86 53 -67
Mouvement des droits et des libertés (DPS) 467 400 12,81 % +5,36 34 +13
Union nationale Attaque (Ataka) 296 848 8,14 % +8,14 21 +21
Forces démocratiques unies (ODS) 280 323 7,68 % -10,50 20 -31
Démocrates pour une Bulgarie forte (DSB) 234 788 6,44 % +6,44 17 +17
Union populaire bulgare (BNS) 189 268 5,19 % +5,19 13 +13
TOTAL (participation : 55,80 %) 3 323 137 91,09 % N/A 240 N/A

Analyses

Avec un petit peu plus de 30 % des suffrages, soit le meilleur résultat des sociaux-démocrates depuis leur victoire de 1994, la KZB remporte une victoire étriquée, se montrant incapable de former seule ou à deux un gouvernement doté de la majorité absolue. Arrivé largement en tête quatre ans plus tôt, le NDSV subit une lourde contre-performance, perdant plus de la moitié de ses députés, de même que les ODS, au pouvoir entre 1997 et 2001. Ce recul des deux principaux partis de droite se fait au profit d’Ataka, parti nationaliste et xénophobe qui réalise une importante percée en recueillant plus de 8 % des voix, ainsi que des DSB et de la BNS, qui compensent à eux deux l'échec des ODS. De son côté, le DPS, qui défend les intérêts de la minorité turque, parvient à se rendre incontournable tant pour la KZB que pour les formations de centre droit pour éviter une alliance avec Ataka. Enfin, le scrutin est marqué par le plus faible taux de participation depuis la fin du communisme et les élections de 1991.

Conséquences

Après avoir tenté, sans succès, de constituer un gouvernement minoritaire soutenu par une coalition gouvernementale entre la KZB et le DPS, le dirigeant social-démocrate Sergueï Stanichev a dû se résoudre à faire appel au NDSV pour former un « gouvernement de troisième voie » fort de 167 députés. Le nouvel exécutif a été investi le 17 août par les députés.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

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