Élections cantonales françaises de 1945

Les élections cantonales françaises se sont déroulées les 23 et . Les 3 028 cantons sont renouvelables cette année-là. Les séries 1934 et 1937 n'ayant pas été renouvelés du fait de la guerre.

Résultats

Le taux d'abstention s'élève à 40 %.

Gauche marxiste

C'est une grande victoire pour la gauche marxiste qui passe de 402 à 1 183 sièges.

Les socialistes SFIO multiplient leurs nombres de sièges par 2.5 (de 330 à 811) et deviennent la plus grande force dans les conseils généraux, dépassant les radicaux-socialistes.

Les communistes multiplient par 4.5 leurs nombres de sièges, passant de 72 avant guerre à 328. On peut leur additionner les résultats des MUR qui obtient 44 sièges.

Centre gauche

Le parti dominant des conseils généraux d'avant guerre, le parti radical-socialiste perd 40 % de ses positions d'avant guerre. C'est le grand perdant de ces élections. Il obtient 200 sièges de moins que la SFIO et perd donc la première place dans la représentation cantonale.

Les socialistes indépendants, se maintiennent avec 112 sièges (inchangé).

Les anciens de l'Union socialiste républicaine (62 conseillers) disparaissent. Ils ont soit rejoint la SFIO ou les radicaux, soit se présentent en socialistes indépendants, soit ils sont inéligibles pour faits de collaboration.

L'Union démocratique et socialiste de la Résistance, récemment créée, ne réussit pas de percée et est même en recul par rapport aux municipales du printemps. Elle n'obtient finalement que 44 conseillers.

Centre droit

Chute très importante des partis laïques.

Les radicaux indépendants perdent 60 % de leurs sièges, passant de 276 à 112 élus.

Les républicains de gauche perdent quasiment les deux tiers de leurs élus (158 à la place de 426). Cette étiquette politique disparait d'ailleurs après ces élections. Les élus restants de ces formations de notables se retrouveront soient dans le RGR soit dans le CNIP.

À l'inverse, le nouveau parti démocrate-chrétien MRP, en obtenant 230 conseillers, progresse fortement par rapport au PDP (66 sièges).

Droite

Les conservateurs de la Fédération républicaine voient leurs sièges divisés par deux. De même les anciens royalistes ne conservent que 46 sièges sur les 124 qu'ils possédaient avant guerre. Les Modérés sont des anciens membres de ces formations.

Extrême droite

Les 27 PSF qui se renomme Parti républicain social de la réconciliation française et les 3 PPF, interdit, disparaissent des conseils généraux.

Tableau récapitulatif

Partis politiques
ou coalitions
Sortants Premier tour[1] Second tour[1] Total
Voix  % Sièges Voix  % Sièges
  Parti communiste français (PCF) 72 106 222 328 + 256
  Mouvement unifié résistance (MUR) 0 27 17 44 + 44
  Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) 380 368 443 811 + 431
  Parti radical-socialiste (Rad-Soc) 962 350 257 607 - 355
  Socialistes indépendants (Soc.ind) 112 93 17 112 0
  Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) 0 25 19 44 + 44
  Mouvement républicain populaire (MRP) 66 127 103 230 + 164
  Radicaux indépendants (Rad.ind) 276 79 33 112 - 164
  Républicains de gauche (Rép.G) 426 99 59 158 - 268
  Modérés (Mod.) 0 112 71 183 + 183
  Fédération républicaine (FR) 519 203 66 269 - 250
  Conservateurs (Cons.) 124 28 18 46 - 78
 
Inscrits 1 618 1 343 2 961
Votants
Exprimés

Notes et références

Sources

Voir aussi

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