Église Saint-Pierre en Gallicante

L’église Saint-Pierre en Gallicante est une église catholique de Jérusalem. Elle a été construite en 1931 sur le versant oriental du mont Sion. Elle est de style néobyzantin.

Son nom provient de l'épisode évangélique qui raconte comment saint Pierre a pleuré après avoir renié trois fois son Seigneur après le chant du coq (gallus en latin), alors qu'il lui avait donné sa foi[1]. Jésus avait prévenu pendant la dernière Cène que l'un de ses disciples le renierait[2]. Cette église est bâtie sur le site où la tradition chrétienne fixe l'emplacement du palais de Caïphe.

Historique

Le terrain dans lequel se trouve l'église a été acheté en 1888 par les assomptionnistes français. Ils procèdent à des fouilles et découvrent les ruines d'un ancien monastère byzantin et une grotte au sous-sol, citerne qui aurait selon la tradition servi de cellule à Jésus dans l'attente de son jugement[3]. Ce monastère avait été construit au Ve siècle et fut détruit à l'époque des invasions arabes. Les croisés construisirent à cet emplacement une petite église qu'ils dénommèrent de son nom actuel (en Gallicante provient du latin in Gallicantu, c'est-à-dire au chant du coq), ce que rappelle le coq qui se trouve au-dessus de la croix de la coupole de l'église actuelle. L'église des croisés est en ruines et les assomptionnistes font reconstruire une nouvelle église néobyzantine terminée en 1931.

En 2016, deux communautés religieuses occupent le site adorné d'un parc de voitures privé : les pères Assomptionnistes et les Sœurs oblates. Elles accueillent six jours sur sept de nombreux pèlerins, soit environ 250 000 visiteurs en 2015.

L'intérieur de l'église est décoré de fresques relatant l'arrestation et le procès de Jésus, avec des inscriptions en français.

On peut visiter les grottes dont une certaine tradition s'accorde à penser qu'elles étaient des prisons à l'époque de Jésus.

L'escalier

Un escalier est présent à quelques mètres de l'église. Il date de l'époque romaine, mais a été daté aux environs de l'empereur Hadrien (135) et donc n'est pas contemporain de l'époque de Jésus[réf. nécessaire]. Une ancienne tradition disait qu'il en avait gravi les marches, notamment après la dernière Cène pour se rendre à Gethsémani pendant la nuit de son Agonie.

Mémorial Joseph Germer-Durand

Le a été inauguré le mémorial Joseph Germer-Durand (1845-1917) à l'occasion du centenaire de sa mort. Ce musée rassemble pièces archéologiques trouvées lors de ses fouilles au Mont Sion de 1887 à 1911[4].

Bibliographie

  • L'Assomption et ses œuvres, édition de la revue assomptionniste du 3ème trimestre 2016, incluant un reportage de Thomas Duclert de quatre pages sur l'hospitalité du sanctuaire, assorti de sept photos en couleur.

Notes et références

  1. Évangile selon saint Luc XXII, 56-62
  2. Évangile selon saint Luc XXII, 34
  3. Jean-Luc Nardone, La représentation de Jérusalem et de la Terre Sainte dans les récits de pèlerins européens au XVIe siècle, Honoré Champion, , p. 94
  4. Benoit Soubeyran, « Inauguration du mémorial Joseph Germer-Durand », sur Le blog d'un bibliothécaire wikimédien, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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